Après sa forte progression lors du scrutin législatif de mercredi, le populiste Geert Wilders entend participer au pouvoir aux Pays-Bas. Son Parti pour la liberté (PVV) est passé de 9 sièges à 24 et s'impose finalement comme le troisième parti du pays, derrière les libéraux du VVD (31 sièges, + 9 ) et le PVDA (30 sièges, - 3), selon un comptage de la quasi-totalité des bulletins.
Dès jeudi matin, M. Wilders a levé l'un des obstacles à son alliance avec les libéraux. Il a indiqué qu'il n'était plus hostile à une réforme du système d'incapacité de travail (AOW), une coûteuse particularité néerlandaise qui permet à des centaines de milliers de personnes, écartées du marché du travail pour des raisons diverses, de bénéficier d'allocations. Patrons et syndicats sont favorables au maintien de ce système qui a absorbé jusqu'à 6% du produit intérieur bruit dans les années 1990. Partiellement réformé, il reste très coûteux et Mark Rutte, le leader des libéraux, entend utiliser la manière forte pour le rationaliser.
Durant la campagne électorale, M. Wilders, soucieux de capter un électorat populaire, s'était prononcé en faveur de l'AOW – ainsi que du maintien de l'âge de la retraite à 65 ans, alors que le VVD entend le porter à 67 ans. Jeudi, il annoncé son revirement, soulignant sa volonté de "conclure des compromis" et d'entrer au gouvernement. Il entend écarter les travaillistes du PVDA et, pour cela, favoriser une alliance avec les libéraux du VVD et les chrétiens démocrates du CDA, victimes d'une défaite historique (21 sièges, - 20). Ces derniers n'avaient - pas plus que M. Rutte - écarté par principe, durant la campagne électorale, une alliance avec les populistes mais l'ampleur de leur défaite pourrait les inciter à préférer l'opposition.
M. Rutte, qui devrait être chargé de la formation du prochain gouvernement, n'a pas réagi aux propos de M. Wilders, se contenant d'évoquer "un développement notable". Un ou deux informateurs désignés par la reine Béatrix devraient être nommés rapidement pour examiner les alliances possibles. La reine recevait, jeudi après-midi, les présidents du Sénat, de la Chambre et du Conseil d'Etat pour tirer les leçons du scrutin. Une situation très complexe en a découlé et M. Rutte espère, pour gagner du temps, s'épargner un débat parlementaire sur ces résultats et les alliances possibles, comme le veut la tradition néerlandaise.
Mark Rutte n'a, en réalité, que deux choix véritables : gouverner très à droite avec le PVV et le CDA, ou au centre-gauche gauche avec les travaillistes, les libéraux réformateurs et les écologistes. Il devra, avant cela, affronter diverses difficultés. Dont celle de concilier son programme, très radical au plan budgétaire, avec celui de ses partenaires potentiels.
Dernier écueil pour le leader libéral : une situation qui ne s'est plus produite depuis 1918 a résulté du scrutin. Compte tenu des résultats de mercredi, aucune des deux formules politiques envisageables ne dispose, en effet, d'une majorité au Sénat, ce qui obligera peut-être à élargir encore la coalition.
source : Le Monde
Dès jeudi matin, M. Wilders a levé l'un des obstacles à son alliance avec les libéraux. Il a indiqué qu'il n'était plus hostile à une réforme du système d'incapacité de travail (AOW), une coûteuse particularité néerlandaise qui permet à des centaines de milliers de personnes, écartées du marché du travail pour des raisons diverses, de bénéficier d'allocations. Patrons et syndicats sont favorables au maintien de ce système qui a absorbé jusqu'à 6% du produit intérieur bruit dans les années 1990. Partiellement réformé, il reste très coûteux et Mark Rutte, le leader des libéraux, entend utiliser la manière forte pour le rationaliser.
Durant la campagne électorale, M. Wilders, soucieux de capter un électorat populaire, s'était prononcé en faveur de l'AOW – ainsi que du maintien de l'âge de la retraite à 65 ans, alors que le VVD entend le porter à 67 ans. Jeudi, il annoncé son revirement, soulignant sa volonté de "conclure des compromis" et d'entrer au gouvernement. Il entend écarter les travaillistes du PVDA et, pour cela, favoriser une alliance avec les libéraux du VVD et les chrétiens démocrates du CDA, victimes d'une défaite historique (21 sièges, - 20). Ces derniers n'avaient - pas plus que M. Rutte - écarté par principe, durant la campagne électorale, une alliance avec les populistes mais l'ampleur de leur défaite pourrait les inciter à préférer l'opposition.
M. Rutte, qui devrait être chargé de la formation du prochain gouvernement, n'a pas réagi aux propos de M. Wilders, se contenant d'évoquer "un développement notable". Un ou deux informateurs désignés par la reine Béatrix devraient être nommés rapidement pour examiner les alliances possibles. La reine recevait, jeudi après-midi, les présidents du Sénat, de la Chambre et du Conseil d'Etat pour tirer les leçons du scrutin. Une situation très complexe en a découlé et M. Rutte espère, pour gagner du temps, s'épargner un débat parlementaire sur ces résultats et les alliances possibles, comme le veut la tradition néerlandaise.
Mark Rutte n'a, en réalité, que deux choix véritables : gouverner très à droite avec le PVV et le CDA, ou au centre-gauche gauche avec les travaillistes, les libéraux réformateurs et les écologistes. Il devra, avant cela, affronter diverses difficultés. Dont celle de concilier son programme, très radical au plan budgétaire, avec celui de ses partenaires potentiels.
Dernier écueil pour le leader libéral : une situation qui ne s'est plus produite depuis 1918 a résulté du scrutin. Compte tenu des résultats de mercredi, aucune des deux formules politiques envisageables ne dispose, en effet, d'une majorité au Sénat, ce qui obligera peut-être à élargir encore la coalition.
source : Le Monde
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