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Face à la crise, le Maghreb se tourne vers le Sud

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  • Face à la crise, le Maghreb se tourne vers le Sud

    La crise européenne et la difficile intégration du Maghreb poussent les pays de la zone à se tourner vers le Sud et l'Afrique subsaharienne pour trouver de nouveaux relais de croissance.



    Profiter de la crise pour regarder davantage vers le Sud, et notamment vers l'Afrique subsaharienne. Au Maghreb, l'idée fait son chemin. D'autant que l'effet boule de neige de la crise européenne inquiète. « La crise va se propager au Maghreb, il y aura beaucoup plus que des soubresauts », redoute-t-on à la commission économique des Nations unies pour l'Afrique à Rabat. La directrice en charge du bureau de l'Afrique du Nord, Karima Bounemra ben Soltan, craint les conséquences des plans de rigueur européens sur les économies de la région. Les projections économiques du Fonds monétaire international (FMI) pour 2010 - qui prévoient 4,1 % de croissance pour le Maghreb au lieu des 3,8 % de 2009 -n'ont, selon elle, rien de rassurant car elles ne tiennent pas compte des conséquences probables des plans d'austérité.

    « La croissance mondiale reprend, mais la reprise sera différente d'une région à l'autre et c'est en Europe -notre principal partenaire -qu'elle sera la plus faible, appuie le ministre marocain de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mekouar. Nous faisons donc le pari de l'Afrique, car c'est le continent de la croissance de demain. L'Europe devra se poser des questions. Il y a d'autres espaces beaucoup plus prometteurs. L'approche de la France vis-à-vis de l'Afrique doit changer aussi. » Joignant l'acte à la parole, la Tunisie et le Maroc ont d'ailleurs conclu des accords de libre-échange avec l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa). « L'Europe et le Maghreb ne vont pas divorcer ! tempère-t-on à l'ambassade de France à Rabat. Le Maghreb est à 14 kilomètres de l'Europe et c'est le plus grand marché au monde. »

    Echanges extérieurs faibles

    Des cinq pays du Maghreb, le Maroc est celui qui regarde le plus vers l'Afrique subsaharienne. Même si ses échanges extérieurs avec cette partie du continent restent faibles -à seulement 1,7 % -, le pays compte doubler cette part à moyen terme. Pour ces pays, le « danger » serait de réclamer de l'aide extérieure et de se limiter à des échanges Nord-Nord, estime El Mouhoub Mouhoud, professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine. Invité hier à Paris d'un colloque organisé par l'Institut français des relations internationales (Ifri) sur les perspectives économiques du Maghreb, il considère que « le coût de la non-intégration Sud-Sud est plus élevé que celui de la non-intégration Nord-Sud ».

    Pourquoi ne pas s'appuyer sur le Maghreb avant d'aller voir au Sud ? objectent d'autres observateurs. Le coût économique du non-Maghreb est estimé à 2 % de PIB pour l'ensemble de la zone. « La région aborde la mondialisation en rangs dispersés, déplore le directeur général de l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed) Radhi Meddeb. Le commerce intra-maghrébin ne représente que 2 % du commerce des différents pays de la zone depuis 1990 et cette part est en baisse. » Ailleurs dans le monde, le commerce intrarégional des pays appartenant à une même entité est bien plus élevé, poursuit-il : 60 % pour l'Union européenne, 25 % pour l'Asean, 14 % pour le Mercosur et même 5 % pour les pays du Conseil de coopération du Golfe.

    « Ennemi »

    L'intégration régionale du Maghreb est cependant loin d'être évidente. « Toute la région en souffre, avoue Salaheddine Mekouar. Le Maroc a essayé de s'ouvrir. Mais l'Algérie a besoin d'un ennemi. Plus les choses avancent, plus l'Algérie se referme sur elle-même. Elle s'oriente vers la radicalisation plus que vers l'ouverture. Le Maroc laissera toujours la porte ouverte mais il continuera à se battre pour l'intégralité territoriale à n'importe quel prix. » Le réchauffement des relations intra-maghrébines prendra du temps.

    M.-C. C., Les Echos

  • #2
    déja posté !

    Commentaire


    • #3
      La crise européenne et la difficile intégration du Maghreb poussent les pays de la zone à se tourner vers le Sud et l'Afrique subsaharienne pour trouver de nouveaux relais de croissance.
      La coopération sud-sud, c'est ça l'avenir.
      la curiosité est un vilain défaut.

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