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Les matches à rayer de votre agenda

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  • Les matches à rayer de votre agenda

    Ecrit par Aurelien Le Genissel dans Café des sports , le 15/06/2010


    Selon un vieux dicton footballistique, le pire match possible serait une rencontre entre l’Autriche et l’Autriche. Ce n’est peut-être pas faux, mais les exemple ne manquent pas de rencontres qui manquent cruellement de glamour, et cette année encore plusieurs matchs de la Coupe du monde risquent de faire l’effet d’un documentaire animalier d’Arte pour le fan moyen de sport, à l’image du soporifique Algérie-Slovénie du dimanche 13 juin. Passage en revue de ces affrontements qui doivent surtout servir à aller racheter de la bière avant le match suivant.

    Honduras-Suisse (25 juin 20h30)

    Bon d’accord, la Suisse de l’Amérique latine c’est plutôt l’Uruguay. Mais, en foot, avec Forlan et Suarez, les Celestes ne sont ni neutres ni insipides. On est donc obligés de se rabattre sur le Honduras qui, force est de le constater, n’avait pas trop de concurrence pour la troisième place dans la zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbe. Et, s’ils n’ont réussi qu’à faire match nul (1-1) contre Trinité-et-Tobago, ça risque d’être plutôt monotone contre la Suisse, qui n’a jamais enflammé une Coupe du monde. Un coup d’œil sur les matchs de préparation montre bien ce qui nous attend: un nul pour les honduriens contre la Biélorussie et une défaite des suisses contre le Costa Rica. Ça promet un match mythique!

    Danemark-Japon (24 juin 20h30)

    On est loin de la glorieuse époque danoise des frères Laudrup et de Peter Schmeichel, dans les années 90. Aujourd’hui c’est Poulsen et Poulsen bis (Christian et Jakob de leurs prénoms) qui mènent la danse pour la sélection danoise. Un milieu de terrain batailleur, épaulé par l’éternel Dennis Rommedahl, dont la seule fonction est d’envoyer des longs ballons pour l’inépuisable Jon Dahl Tomasson (1m82) et le jeune Nicklas Bendtner (1m94). Simple comme bonjour. Si en face on trouve une équipe japonaise en pleine déroute (défaite à la Corée du Sud et l’Angleterre en préparation), le match risque de ressembler à un entrainement de squash. La balle revient toujours plus haut et plus fort. Seul motif d’espoir pour voir un but: c’est le dernier match de poule. Soyons fou: Tamada (1m73) de la tête entre Krøldrup (1m94) et Kjær (1m87).

    Italie-Paraguay (14 juin 20h30)

    Après le Brésil, c’est l’équipe sud-américaine qui a encaissé le moins de buts (16) lors des qualifications. Et voir jouer le Paraguay n’est historiquement pas vraiment un plaisir (sauf quand Laurent Blanc met une tête un but dans les prolongations). En face, les rois du jeu défensif, les inventeurs du catenaccio, les seuls capables de perdre et de gagner un mondial… aux tirs aux buts. Tout simplement, les meilleurs défenseurs du monde. Ça risque d’être une suite de hors jeu, fautes tactiques et dégagements intempestifs. Sans aucun attrait. Surtout que c’est le premier match du groupe et qu’aucune des deux équipes n’aura un vrai besoin d’empocher les 3 points. Et ils ne sont pas du genre à prendre des risques pour rien. On parie sur le 1-0 avec but de Gilardino à la 86ème minute.

    Nouvelle Zélande-Slovaquie (15 juin 13h30)

    L’autre tandem du groupe le plus pourri du Mondial. Pas forcement un match vraiment ennuyeux mais… qui s’intéresse vraiment au sort des néozélandais et des slovaques? En ce qui concerne les premiers, on connait surtout le parcours bien lisse de Ryan Nelsen. Tout le contraire de la fougue slovaque représentée par la tête de punk et la crête aiguisée de leur nouvelle star, Marek Hamšík. Un duel incertain et apparemment anodin. Sauf qu’on est dans une Coupe du monde. Et faute de pouvoir profiter d’un quadruple affrontement Nouvelle Zélande-Australie-Slovaquie-Slovénie, on est peut-être face au vrai faux match pourri de ce Mondial. Quand on vous dit qu’on ferait n’importe quoi pour voir du foot à la télé…
    Grèce-Nigeria (17 juin 16h00)

    Surtout à cause des grecs qui, à chacune de leurs apparitions, réveillent l’envie d’écrire à Joseph Blatter pour lui demander de raccourcir la durée des matchs à 45 minutes. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont un entraineur allemand, Otto Rehhagel, et qu’ils ont remporté l’Euro 2004 en gagnant tous leurs matchs éliminatoires (quarts, demi et finale) 1-0. La loi de l’efficacité maximale. Pour leur deuxième mondial, après celui des Etats-Unis en 1994, espérons qu’ils fassent mieux que la première fois (3 défaites 0 buts, dans la lignée de la France en 2002). Le seul espoir de ne pas s’endormir reste Theofanis Gekas, meilleur buteur des éliminatoires européennes avec 10 buts. S’il n’est pas dans un bon jour, éteignez la télé. Par contre, on aurait pu choisir n’importe quel autre adversaire du groupe mais la Corée du Sud a montré qu’elle peut donner plus de fil à retordre au jeu soporifique de la Grèce, et on espère que les Argentins se réveilleront après un premier match poussif face au Nigéria.
    Brésil-Corée du Nord (15 juin 20h30)

    Rater un match de la canarihna est un crime de lèse-majesté dans le monde du football. Sauf que, lorsqu’il n’y pas vraiment de compétition, un match peut vite devenir lassant. Un peu comme regarder un Australie-Samoa ou un Barça-Grenoble. Deux alternatives s’offrent alors: soit les coréens courent autant que leurs compères du Sud et alors les asiatiques résisteront mais… finiront par perdre 1-0 ou 2-0. Soit le Brésil marque assez vite et alors le score risque de ressembler plus à un set de tennis qu’à un résultat de Mondial.
    Les quarts de finale de l’Italie

    Car, évidement, les italiens arriveront jusqu’en quarts de finale (minimum). Et, sans aucun doute, ce seront les quarts de finale les plus assommants de la compétition. Sans trop se risquer, on imagine facilement les tirs aux buts pour départager. Ou, le pénalty inexistant sur Grosso à la 120ème minute… Ah non, pardon, ça c’était en huitièmes. Pour les quarts on a eu des tirs aux buts contre l’Espagne en 2008 et contre la France en 1998. Sans oublier ses deux dernières finales en 1994 et 2006. En fait il ne faudrait regarder un match de l’Italie qu’en demi-finale. Et encore.

    La finale

    Le match à ne pas manquer. Le 11 juillet 2010. Un affrontement plein d’émotions, de nerfs, d’angoisse et de joie. Mais, traditionnellement, un match pourri. Il suffit de regarder les 5 dernières finales, à l’exception de 1998. Un peu comme les Oscars, le Super Bowl ou le Séries Finale de Lost. C’est nul mais il faut le voir. Ce n’est pas pour rien qu’on s’est tapé 95% des 63 matchs précédents et même ceux que l’on vient de fortement déconseiller.
    Quelques bonus pour se décoller de la télé

    Etats-Unis-Slovénie (18 juin 16h00), Australie-Serbie (23 juin 20h30), Chili-Suisse (21 juin 16h00), Paraguay-Slovaquie (20 juin 13h30), Nouvelle Zélande-Paraguay (24 juin 16h00). Et les groupes A et F en général.

    slate
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian
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