La meilleure candidate pour l’élection présidentielle est une femme. La meilleure candidate de l’UMP aux élections à la mairie de la plus grande ville de France (Paris) est une femme.
Pensez vous que cela pourrait arriver en Algérie un jour ? Dans 10 ans ?
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Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, après le retrait de son dernier adversaire, Ségolène Royal, portée par les sondages qui en font la meilleure candidate du PS à la présidentielle : à droite comme à gauche, les partis politiques français ont compris que la carte femme pouvait être un atout.
Pourtant, à bien des égards, cette situation est un trompe-l'oeil, du moins à droite. L'UMP reste le parti qui paye la plus lourde amende (4,2 millions d'euros) pour non-respect de la parité. Cette situation ne devrait pas s'arranger avec les élections législatives de 2007, car le parti dirigé par Nicolas Sarkozy devrait, à quelques unités près, réinvestir ses 360 sortants.
Dans ces conditions, la victoire de Mme de Panafieu aux primaires de l'UMP permet d'abord au futur candidat à la présidentielle de jouer un coup stratégique. Parce qu'il est plus facile, et politiquement moins risqué, de promouvoir une femme dans l'organigramme du parti que de contraindre un parlementaire à s'effacer devant l'une d'elles, M. Sarkozy s'apprête à nommer plusieurs élues à des postes à responsabilité. Il s'agit, entre autres, de Nadine Morano (Meurthe-et-Moselle), Marie-Hélène des Esgaulx (Gironde), Arlette Grosskost (Haut-Rhin), Nathalie Kosciusko-Morizet (Essonne) et Bérengère Poletti (Meuse). Cette annonce, plusieurs fois retardée, pourrait être faite le 7 mars lors de la "convention femmes" de l'UMP. Mme de Panafieu devrait en être la vedette même si elle affirmeque, "dans les partis, les choses restent difficiles pour nous. Il ne nous est rien pardonné".
Pour 2007, le Parti socialiste a décidé, lui, d'aller plus loin. François Hollande s'est engagé, il y a quelques semaines, à instaurer la "parité totale" pour les législatives. Il répondait ainsi à une fronde des femmes du PS outrées par les propos sexistes tenus à l'intérieur du parti contre Mme Royal, et par l'éviction de Safia Otokoré du conseil municipal d'Auxerre par le maire socialiste, Guy Ferez. Un groupe de travail avait été mis en place pour réfléchir à la représentation féminine pour les élections à venir, et décision a été prise de faire de 2007 l'année de la parité.
Mise à mal par le machisme interne et par les pénalités de 1,651 million d'euros acquittées pour non-respect de la loi sur la parité, l'image du PS devait être d'urgence redressée. Pour être crédible, le parti veut être en mesure de présenter des femmes sur la moitié des sièges. "L'objectif n'est pas négociable", insiste Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections. D'autant que Mme Royal n'a de cesse de jouer la carte de son sexe comme preuve de "renouveau de la politique".
Ce refrain agace Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF : "La bonne question à se poser pour savoir si c'est une bonne candidate n'est pas celle de son sexe mais quel projet elle défend." Pour contraindre le monde politique à "changer vraiment", Mme Buffet s'interroge sur l'opportunité de supprimer les dotations publiques aux partis qui ne respectent pas la loi.
Une piste déjà suggérée par M. Hollande qui, le 29 janvier, a proposé de "doubler, voire tripler" les pénalités pour les partis non respectueux de la loi et, à terme, de leur supprimer "toute dotation publique".
Le Monde
Pensez vous que cela pourrait arriver en Algérie un jour ? Dans 10 ans ?
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Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, après le retrait de son dernier adversaire, Ségolène Royal, portée par les sondages qui en font la meilleure candidate du PS à la présidentielle : à droite comme à gauche, les partis politiques français ont compris que la carte femme pouvait être un atout.
Pourtant, à bien des égards, cette situation est un trompe-l'oeil, du moins à droite. L'UMP reste le parti qui paye la plus lourde amende (4,2 millions d'euros) pour non-respect de la parité. Cette situation ne devrait pas s'arranger avec les élections législatives de 2007, car le parti dirigé par Nicolas Sarkozy devrait, à quelques unités près, réinvestir ses 360 sortants.
Dans ces conditions, la victoire de Mme de Panafieu aux primaires de l'UMP permet d'abord au futur candidat à la présidentielle de jouer un coup stratégique. Parce qu'il est plus facile, et politiquement moins risqué, de promouvoir une femme dans l'organigramme du parti que de contraindre un parlementaire à s'effacer devant l'une d'elles, M. Sarkozy s'apprête à nommer plusieurs élues à des postes à responsabilité. Il s'agit, entre autres, de Nadine Morano (Meurthe-et-Moselle), Marie-Hélène des Esgaulx (Gironde), Arlette Grosskost (Haut-Rhin), Nathalie Kosciusko-Morizet (Essonne) et Bérengère Poletti (Meuse). Cette annonce, plusieurs fois retardée, pourrait être faite le 7 mars lors de la "convention femmes" de l'UMP. Mme de Panafieu devrait en être la vedette même si elle affirmeque, "dans les partis, les choses restent difficiles pour nous. Il ne nous est rien pardonné".
Pour 2007, le Parti socialiste a décidé, lui, d'aller plus loin. François Hollande s'est engagé, il y a quelques semaines, à instaurer la "parité totale" pour les législatives. Il répondait ainsi à une fronde des femmes du PS outrées par les propos sexistes tenus à l'intérieur du parti contre Mme Royal, et par l'éviction de Safia Otokoré du conseil municipal d'Auxerre par le maire socialiste, Guy Ferez. Un groupe de travail avait été mis en place pour réfléchir à la représentation féminine pour les élections à venir, et décision a été prise de faire de 2007 l'année de la parité.
Mise à mal par le machisme interne et par les pénalités de 1,651 million d'euros acquittées pour non-respect de la loi sur la parité, l'image du PS devait être d'urgence redressée. Pour être crédible, le parti veut être en mesure de présenter des femmes sur la moitié des sièges. "L'objectif n'est pas négociable", insiste Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections. D'autant que Mme Royal n'a de cesse de jouer la carte de son sexe comme preuve de "renouveau de la politique".
Ce refrain agace Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF : "La bonne question à se poser pour savoir si c'est une bonne candidate n'est pas celle de son sexe mais quel projet elle défend." Pour contraindre le monde politique à "changer vraiment", Mme Buffet s'interroge sur l'opportunité de supprimer les dotations publiques aux partis qui ne respectent pas la loi.
Une piste déjà suggérée par M. Hollande qui, le 29 janvier, a proposé de "doubler, voire tripler" les pénalités pour les partis non respectueux de la loi et, à terme, de leur supprimer "toute dotation publique".
Le Monde
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