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Il était une fois le coup d'Etat du 19 Juin 1965_1°.

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  • Il était une fois le coup d'Etat du 19 Juin 1965_1°.

    La fin de la première décade de juin de cette année avait coïncidé avec le coup d'envoi de la compétition en Coupe du Monde de football, éclipsant toute autre actualité.


    Cependant, la majorité de la population nationale est polarisée, durant toute l'année, autour des préoccupations lancinantes ne cessant de s'accumuler au fil du temps. Et que ledit événement sportif, malgré le formidable engouement qu'il a suscité au sein de la jeunesse algérienne, ne représente en fin de compte qu'une goutte d'eau d'extase dans un océan de malheurs.

    Pour le reste, c'est-à-dire une minorité de gens soi-disant aisés et à l'abri des désagréments de la vie, leurs tracas sont de tout autre nature. A l'évidence, leurs soucis grouillent tout autrement, que ci-dessus, au niveau de leurs tempéraments. Et, à l'évidence, ces gens-là perçoivent différemment la victoire ou la défaite des Verts.

    En effet, cette frange particulière de la population oriente ses ambitions au gré des conjonctures et ne s'y intéresse qu'à l'orientation des événements. A l'image d'une girouette. A brève échéance, elle se concentrerait sur des schémas confortant sa position sociale et raffermissant ses intérêts, visibles et scellés à l'intérieur du système national de gouvernance lequel, pour sa part, se soucie beaucoup plus sur les événements conjoncturels – décidément – au lieu de ceux liés aux priorités et perspectives structurelles fondamentales dans le long terme.

    A ce dernier propos, nous citons, à titre indicatif : mettre en place un ensemble de mécanismes judicieux afin de changer, de fond en comble, les méthodes actuelles de gestion des ressources humaines et naturelles et des affaires de l'Etat et, surtout, d'éviter, autant que possible, les reniements des certitudes d'hier tout en sachant, à l'évidence, que nul n'est immuable. En revanche, le bon sens l'est !

    En attendant des jours meilleurs dans ce sens, des jeunes s'accrochent pathétiquement à toutes sortes de défoulements dont, justement, les hypothétiques victoires de l'Equipe Nationale du Football. Toutefois, cet enivrement collectif éphémère n'aboutirait qu'à des impasses sinon aux plaisirs à effet de feu de paille. Il n'en demeure pas moins que la majorité de la jeunesse espère se mettre en diapason avec le rythme de cette saison haute en couleur. Et de lorgner, avec autant d'espoirs dans les esprits, vers de meilleurs nouveaux horizons. En principe, c'est ça la nature profonde d'un jeune : rêver avant et réaliser ensuite !

    Malheureusement, une partie de la jeunesse se complaît allégrement dans l'ankylose et observe de moins en moins la beauté des choses qui nous entourent, sinon les interprètent faussement, encore moins qu'elle sache discerner, comme le savaient par coeur ses aînés, le début, la fin et la durée des saisons, les qualificatifs et les genres des importants facteurs climatiques correspondants, favorables et défavorables, sur les tempéraments des êtres vivants, etc.

    Tout un savoir ancestral parti en fumée. En effet, nous vivons une période caractérisée par les oublis des nobles principes, d'une vie en harmonie avec le chevauchement des saisons, remplacés par ceux nous compliquant l'existence et, par conséquent, à la merci des caprices du climat et des catastrophes naturelles. A l'image de celles des dernières tornades orageuses dans les wilayas du Sud-est du pays provoquant d'importants dégâts souvent conjugués aux étourderies du genre humain de plus en plus disposé à la défiguration de son milieu physique, à la vie facile, la vanité, les fuites en avant, etc.

    En revanche, nous observons, de temps à autre, des enfants et des jeunes gens en train d'effectuer des randonnées, pour ceux possédant les moyens de faire ces excursions, dans les différents milieux naturels terrestres et marins. Ils apprennent, indéniablement, beaucoup de choses intéressantes sur leur environnement. Malheureusement, d'autres enfants sont dans d'autres galères les étouffant. D'après les chiffres annoncés, cette semaine, par des institutions internationales, dans le domaine, il existe plus de 100 millions d'enfants qui travaillent péniblement et autant vivotent en livrant leurs corps aux vampirismes ignominieux, au lieu qu'ils aillent s'instruire dans les sanctuaires du savoir. Puisque leurs familles vivent dans l'extrême pauvreté, cette jeunesse démunie la décompense par différentes drogues et sensations fortes dont le… football - devenu un motif de défoulement collectif dans l'hémisphère Sud.

    Dans l'hémisphère Nord, le solstice d'été correspond au 21ou 22 juin. Sous nos latitudes, il tomberait une semaine avant et se retarde autant en fin de l'été. En d'autres termes, le climat enfonce les populations de ces contrées, plus que celles du Nord, dans les aléas du changement climatique. Tous les gens de bonne volonté l'ont dit, le répètent à chaque occasion, sans qu'ils s'en lassent et encore moins qu'ils ont froid aux yeux ou de ménager quiconque sur ses agissements, notamment vis-à-vis de l'enfance en proie à toutes les mystifications soustractives à l'infini.

    Dans l'un de nos articles intitulé : «Juin, le mois des soustractions», paru au Quotidien d'Oran du 17 juin 2007, nous avons mis en exergue son importance au plan du bilan, à mi-parcours des différentes actions programmées par les institutions, en cette fin de période semestrielle.

    Toutefois, ce qui nous semblerait utile de rappeler, toujours d'actualité à certains égards, c'est les coïncidences, d'hier et d'aujourd'hui, en termes de similitudes bizarres et surprenantes, voire suspectes. Les découragements, conjugués aux mensonges, sont susceptibles de provoquer les pires frictions et, donc, les brutaux divorces entre gouvernants et gouvernés, entre les membres d'une famille… !

    Commençons par le commencement, et sur un tout autre plan, toutefois intimement lié à ci-dessus et ci dessous:

    Juin 1962, le mois des miracles et des mirages

    «Lors de cette période charnière du 1er Janvier - 5 juillet 1962, des Algériens et Algériennes ont pu sauvegarder les acquis moraux et matériels de la victoire contre l'OAS – Organisation armée secrète – de la soi-disant Algérie française, et les «marsiens» : combattants zélés de dernière heure. Des milliers ont eu le privilège d'accéder au sacrifice suprême pour l'avoir fait. D'autres patriotes sont en train de disparaître jour après jour. En silence ! Qu'ils soient tous bénis.

    .../...
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    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    Il était une fois le coup d'Etat du 19 Juin 1965_Fin.

    Ce dont il s'agit dans cette «saga» est de tout autre nature. Une fortuite de notre Histoire. Une de plus ! Le produit d'une montagne et d'une souris : un hybride monstrueux. Lui-même n'a jamais su d'où il est issu ni comment il fut élevé, encore moins comment il est parvenu à ce niveau. Par contre, il sait bien le rôle de sa mission. Ce fut l'un des initiateurs du «syndrome marsien» dans notre région, lequel s'est propagé à l'identique, avec des nuances dans d'autres lieux du pays. Bizarre ! Du vide dû à la conjoncture particulière de cette période d'anarchie sciemment entretenue par «Je leur souhaite d'avoir du bon plaisir» ainsi formulé par le Général De Gaulle – surnommé la grande Zohra –, entre autres bons souhaits.

    Cet hybride auxiliaire ainsi inspiré avait eu l'idée diabolique d'organiser, en pleine canicule, un rassemblement de toute la population de ma ville pour aller voir un groupe de soi-disant combattants défiler. A 15 km du patelin ! Ce fut comme dans un film hollywoodien. Inouï ! Femmes, hommes, enfants, vieux, malades, aveugles, débiles… 7 000, 10 000 personnes ? Allez savoir. Une marée humaine comme hypnotisée, à pied, en véhicules, charrettes, Ahurissant !

    Sous un soleil de plomb, un immense cercle humain s'est formé autour de l'arène.

    Comme s'ils attendaient que des hommes hors du commun allaient surgir. Abasourdis par les cris des organisateurs zélés et d'enregistrements rayés de chants patriotiques amplifiés par de haut-parleurs de crieurs publics assourdissant les spectateurs ainsi parqués comme du bétail. Les hommes se disputaient les «premières loges», les enfants pleuraient, des femmes enceintes gémissaient et s'évanouirent. Aucune assistance appropriée. Un aveugle âgé, comme s'il était dans un autre monde, répétait sans cesse : Merci Seigneur, même aveugle, mon cœur les sentirait. Plus qu'émouvant. Indescriptible !

    Enfin, après une éternité et telle une délivrance, une vingtaine d'individus pénètrent dans cette cour des miracles. En tenue kaki et ayant l'air débraillé, avec des armes hétéroclites, en rangs désordonnés, ce groupe se brinqueballait devant cette foule entassée à l'image d'un bétail. Des youyous fusaient. Des flacons de parfums aspergeaient la cohorte survoltée. Puis un impressionnant branle-bas du retour désordonné. Avec tous les risques !

    Après donc ce grand carnaval humiliant, tout ce beau monde en sueur, bronzé, enfariné dans la poussière, assoiffé, affamé, dépouillé de son argent, ses bijoux, désacralisé par la force des nouvelles réalités amères, dépité en profondeur de son âme, reprenait le chemin du retour. Hagard ! Une image de fin de monde. A l'image d'une fresque apocalyptique. Notre hybride avait bien réussi sa promesse. En long et en large, en genre et en nombre. Misérable est cette journée de juin 1962 pour ceux qui ont eu la poisse de l'avoir supportée. Un calvaire qui a marqué profondément l'imaginaire collectif local. Indélébile !

    Au cours de cette même période, un autre marsien, ne sachant ni lire ni écrire, est devenu chef de chantier des travaux publics. Un jour, il fait établir, par un écrivain public, une liste d'ouvriers sur une feuille… volante et se dirigea tout droit vers le receveur des contributions diverses. Il demanda à ce dernier de lui remettre le salaire de ses ouvriers. Ledit fonctionnaire demanda les autres documents comptables réglementaires. Marsien lui promit qu'il les aurait par la suite. Il empocha l'argent et ne fournira aucun autre document. Et bien sûr le trou sera comblé par trois fois. Ce fut, en quelque sorte, le promoteur, voire le père spirituel de la lignée des Khalifa ramasseurs du Trésor public.

    Un autre jour de juin 1962, devant la place centrale de notre patelin, toujours pleine par des gens de tous âges, en ces moments féeriques, un avion de l'armée française survolait l'esplanade. Alors, un autre «extraterrestre», dans le but d'impressionner l'assistance, interpelle son secrétaire et il lui dit expressément, devant la population en attente du sensationnel : «Prends vite le numéro de cet avion, nous le réquisitionnons. Des signes avant-coureurs d'autres Khalifa !». Fin de l'extrait.

    19 Juin 1965 renié par les alors qu'il est honoré par les autres

    45 ans déjà depuis le énième coup d'Etat en terre d'Algérie. En effet, d'autres ont été effectués par le passé et même après le 19 juin 1965, incriminé de tous les maux y compris de ratage de la vie personnelle, aujourd'hui oublié, voire renié par ses fervents défenseurs d'hier. A chaque fois, l'on trouve des qualificatifs édulcorés à ces complots : Messaliste, Centraliste, Activiste, FLNiste, primauté de l'Intérieur sur l'Extérieur, Gouvernementaliste, Réajustement, Redressement et? A trop d'utilisation d'euphémismes, l'on chavire dans les concepts saugrenus. Ainsi, tous nos coups d'Etat et nos déboires à l'occasion sont enrobés par des terminologies tantôt adoucissantes tantôt du tape-à-l'œil.

    En dépit de tout, le 19 Juin 1965 reste un jalon, parmi d'autres, du genre, et qu'il avait pour ambition tout à fait justifiée afin de relancer une certaine idée de la Révolution, telle que qualifiée et perçue à l'époque, et ce pour construire l'Etat algérien. Le défunt Ahmed Medeghri, l'un des activistes du coup d'Etat du 19 Juin, est considère comme le bâtisseur des collectivités locales estimées, à juste titre, comme les bases d'un Etat moderne décentralisé. Quoi qu'on dise de ses impairs et impacts ainsi que de ses répercussions ou qu'il soit incriminé de torts et malchances, strictement engendrés par des déboires et comportements d'ordre personnel, il n'en demeure pas moins que ses suites ont engendré des espoirs immenses et des acquis considérables pour des générations de cadres dont plusieurs constituent une fierté pour le pays

    Le 19 Juin 1965 est intervenu dans un contexte particulier. La majorité de ses principaux auteurs n'est plus de ce monde. Quelques mohicans sont encore en vie. Parmi eux, il y a ceux qui regrettent d'y avoir participé et l'affichent ouvertement en maintes occasions sciemment médiatisées. C'est comme s'ils avaient un compte personnel à régler avec le défunt Houari Boumediene. Alors qu'il n'avait à rien à faire dans leurs déceptions puisque elles sont intervenues après sa disparition. Donc, c'est à eux-mêmes qu'ils doivent s'en prendre. Dans tous les cas de figure, ils en souffrent et pâtiront encore post mortem !

    Le défunt Tayebi Larbi, disparu peu après la mort du premier chef de l'ANP, était un fidèle ami convaincu du défunt Président du Conseil de la révolution. Il avait baptisé, en juin 1976, l'ex ITA - Institut de Technologie Agricole du 19 juin 1965 – de Mostaganem. Le prétendu héritier désigné en 1977 comme annoncé par le soi-disant mandaté, dans les années 1980, dans le seul but de faire agacer à qui de droit, avait humilié le sage Tayebi Larbi en l'accusant exagérément d'avoir détourné de l'argent pour faire construire une… mosquée dans ledit patelin de l'ex-ministre de l'Agriculture lequel, lors du coup d'Etat du 19 Juin 1965, se trouvait dans l'ascenseur du siège de la Wilaya d'Oran, bloqué toute la nuit du renversement du premier Président de l'Algérie indépendante. Ainsi suspendu dans l'ascenseur en panne, il ne savait rien de ce qui était advenu du putsch.

    Depuis, il fut atteint de claustrophobie_la peur de l'étouffement_qu'il traînera en souffrance jusqu'à sa mort. Ainsi, son destin personnel lui aurait permis de ne renier aucun de ses actes ni incriminer quiconque à sa place. C'est ce qu'on désigne par : se sentir en diapason avec sa conscience.

    En fin de compte, la faute à Juin ou à la bêtise humaine ? Juin n'est qu'un moment de l'année, parmi d'autres, dans la vie d'un être, d'un pays… d'un coup d'Etat. Par contre, la bêtise humaine c'est une autre Histoire !!!

    Par Ali Brahimi
    Source : lequotidien-oran.com
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
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    • #3
      Plutot un sursaut

      عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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      • #4
        Merçi chegevara pour le partage de cette vidéo

        vous l'avez constaté on parle et on dit il n'y a pas un seul algérien qui n'a pas participé a la révolution

        et maintenant ils ont fait une division entre le peupe (ancien ceci ancien cela) le partage entre eux seulement et le peuple a la poubelle

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        • #5
          Cheguevara

          Un sursaut ? je dirais plutôt la spoliation d'un combat pour la liberté qui a remplacé la colonisation par la dictature.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Zwina

            a chaque periode ses hommes et Boumedienne etait l'homme de cette periode...au milieu de l'anarchie qui reignait une intervention ''chirurgicale'' etait necessaire pour sauver tt le monde.
            عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

            Commentaire


            • #7
              Che

              L'intervention chirurgicale était uniquement destinée à préserver les fauteuils de quelques ambitieux dont était déjà Bouteflika.
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #8
                Merci pour la vidéo que je découvre pour la première fois.

                Quant au pustch (n'ayons pas peur des mots), il reste effectivement un enigme. A l'époque, seules l'URSS et Cuba l'avaient condamné.

                Il est certain que Ben Bella fut l'homme de la France car celle-ci l'avait beaucoup trop médiatisé en le faisant un héros pour les Algériens. La réalité est tout autre puisque c'est lui et son "escorte" qui en avait fait le moins et s'était même opposé au congrès de la Soummam.

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                • #9
                  Omar

                  Non Ben Bella était l'homme de l'Egypte, Hervé bourges était l'homme de la France et il fut aussi bien dans le gouvernement Ben Bella que dans celui de Boumediène avec Bouteflika comme compagnon. Il avait la nationalité algérienne.
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                  Commentaire


                  • #10
                    "Non Ben Bella était l'homme de l'Egypte, Hervé bourges était l'homme de la France et il fut aussi bien dans le gouvernement Ben Bella que dans celui de Boumediène avec Bouteflika comme compagnon. Il avait la nationalité algérienne." (Zwina)

                    Merci à toi pour avoir apporter cet important élément. élément dont il faudra en discuter du reste, car il se pourrait que le triumvirat algérien s'était fait "promener" par Nasser?

                    Cependant, si tu refais l'histoire, tu remarqueras que Ben Bella avait été porté au diapason par la France. Notamment lors du détournement de l'avion de "Ben Bella" et suite à la grève de la faim par les compagnons de "Ben Bella" afin d'acquérir le statut de prisonnier politiques, etc.

                    Or, si tu lis aussi les parcours de Nelson et de Vaclav Havel, tu remarqueras qu'ils sont quasiment identiques à celui de Ben Bella.

                    Commentaire


                    • #11

                      Ouh ! Magnifique. Dans le plus pur héritage de ce type de méfait. Un peu médiocre tout de même dans le procédé. Mais conforme à la très longue tradition éprouvée de la manipulation de grande masse des esprits réceptifs, instituée en méthode pour l'instauration de tel modèle.

                      Oui ! Je sais. La nation était face un danger imminent. Le pays était fragile avec de multiples ennemies tapis à ses portes, tous prés à se jeter sur leur proie fragile et blessée. Et il risquait surtout tout simplement la dislocation pure et simple. Ce sont nos nobles sauveurs qui sont venus à notre rescousse. Nous, pauvres âmes totalement désemparées.

                      Non que celui qui précédait ces faussaires n’en était pas un aussi. Mais entre la peste et le choléra. C’est bonnet blanc et blanc bonnet.


                      Pour rendre pleinement justice à l’histoire. Donnons les véritables annonces qui aurait du être faite à la suite de ce
                      « putsch » planifié.



                      -Chapitre 1 :

                      Kaid Ahmed s’exprimant par « un monologue » à l’ensemble de l’assistance des journalistes:

                      Les généraux et leurs futurs vassaux et fidèles complices du partie unique devaient progressivement liquider tous ceux qui de prés ou de loin constituent les forces saines « existantes » de la nation.

                      Ils ont mis tout le monde et toutes les institutions, et tous les textes au frigidaire pour régenter l’Algérie.

                      Exactement comme des princes qui gèrent les affaires de l’état tant sur le plan de sa trésorerie, que de ses textes, de son existence quotidienne à partir de leurs poches.

                      Ils se sont substitués à tout. Au parlement, aux institutions, à la justice.

                      Et dans les pays qui n’ont pas de morale d’état. Qui ne sont pas structurer. On appelle ça, la dictature.



                      -Chapitre 2 :

                      Journaliste tentant d’interviewer maladroitement Bouteflika :

                      Les généraux sont présentés comme une bande de dictateurs, de tirants assoiffés de pouvoir ? Des hommes qui veulent à tout prix représenté à eux seul l’Algérie ?


                      Réponse de Bouteflika :

                      Je voudrai d’abord confirmer se que vous venez de dire. Il y a un petit éclaircissement à apporter. Vous venez de parler de putsch. Il faudrait qu’il soit absolument entendu que dans ce pays certains hommes autoproclamés ne sont pas les fidèles et dignes héritiers de l’armée de libération nationale.

                      Dans ce pays il n’y a pas une seul famille qui n’est eut un fils, un père, un parent dans l’armée de libération national.

                      C’est vous dire que par notre prise de pouvoir exclusif, nous ne sortons pas des entrailles du peuple. Que nous n’appartenons pas profondément à ce peuple. Et que tout nous sépare de ce peuple. C’est dire aussi que le terme putsch est un terme tout à fait adéquat. Je dis bien tout à fait adéquat. Parce que sous le plan des options, la révolution est morte née. Elle doit plus que jamais mourir.

                      L’Algérie sera représentée exclusivement dorénavant uniquement par les généraux.


                      Journaliste suite :

                      Est-ce que le conseil de la révolution peut dire, prendre toutes les destinées de l’état ou est-ce qu’il doit y avoir des élections ? Qu’est ce qu’il peut se passer ?


                      Réponse Bouteflika 2 :

                      Vous avez certainement vu les décisions d’hier. Toutes les institutions du parti et de l’état n’existent plus. Le gouvernement aussi. C’est les généraux qui prennent la place désormais. Et ils prennent comme vous l’avez signalé toutes les destinés sur ce territoire assiégé.

                      Les généraux remplacent le conseil de la révolution. Le gouvernement est dissous.

                      Il ne faut pas confondre le problème qui a été causé par des hommes seuls et le reste du problème du pays. Les algériens, tous les algériens sentent dans leur chère et leur dignité se que nous avons dérobé durant toutes ces premières années de pillage, de gabegie et surtout toutes ces décennies avenir qui vont les suivre. Je dis bien tous les algériens sans exception.

                      Il n’y a que le peuple algérien qui soit historique et qui peut prétendre à cela. Ces usurpateurs, des figures minables, sont devenus les maîtres. Grâce au sacrifice consenti par le peuple algérien tout entier.


                      Et grâce aussi au sacrifice du million et demi de morts, des leurs qui seront spoliés. Eux, ainsi que tout le peuple et leur descendance.


                      ...




                      Dernière modification par Adama, 18 juin 2010, 15h24.

                      Commentaire


                      • #12
                        Omar

                        Or, si tu lis aussi les parcours de Nelson et de Vaclav Havel, tu remarqueras qu'ils sont quasiment identiques à celui de Ben Bella.
                        Pas du tout, Ben Bella était marocain et a pris la nationalité algérienne seulement en 1962 et lors du début du conflit, il n'était qu'un vulgaire délinquant qui a vite compris tout l'interêt qu'il pouvait tirer de cette révolution. Alors que Neslon Mandela ou Vaclav HAvel n'ont jamais cherché l'enrichissement personnel et qu'ils se battaient pour une cause pas pour un butin.
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                        Commentaire


                        • #13
                          Aucun bien ne pourrait venir des militaires, à qq exceptions près, le putch, rend la situation généralement pire qu'avant...
                          "Le fascisme, c'est ferme ta gueule, la démocratie, cause toujours !"

                          Commentaire


                          • #14
                            Aucun bien ne pourrait venir des militaires, à qq exceptions près, le putch, rend la situation généralement pire qu'avant...
                            nous avons payé le prix trés cher et jusqu'a ce jour on est entreint de payé la facture

                            Commentaire


                            • #15
                              « Ne perdons pas de temps, tu es arrêté par le Conseil de la Révolution », c’est ainsi que Tahar Zbiri signifia à Ben Bella la fin de son règne, en ce 19 juin, après que son commando ait envahi la résidence du président de la république.
                              Le 19 juin à 1h30 du matin, Ben Bella est réveillé en sursaut par les cris de sa servante. La résidence présidentielle est envahie par des hommes armées, déterminés et dont les intentions ne présageaient rien de pacifique. Tahar Zbiri, un proche du sérail présidentiel, avait été mandaté par son ministre de tutelle, un certain Houari Boumediene, pour mener à bien cette opération. Il intime l’ordre à Ben Bella de s’habiller. Ce dernier tenta alors de faire appel à leur amitié passée mais c’était sans compter sur la détermination et la fidélité des hommes du ministre de la défense, le colonel Houari Boumediene.
                              Des tirs se firent entendre à quelques encablures de la villa Joly. L’installation de la police judicaire à Hydra est attaquée, une compagnie de la Garde nationale faisait de la résistance. En quelques minutes, le pouvoir bascula et Ben Bella n’était plus Président. Le convoi escortant le captif présidentiel pris la direction d’une caserne à El Harrach, Tahar Zbiri, lui, pris la direction du ministère de la Défense pour informer Boumediene que “la mission est un succès ».Boumediene est entouré de ses fidèles, Medeghri, Bouteflika et Chérif Belkacem. A 3h du matin, Boumediène décide de prévenir tout le monde : Bachir Boumaza et Ali Mahsas, Omar Oussedik, le Commandant Azzedine, Mohand Ouelhadj, Ferhat Abbas, Khider, Boussouf et Boudiaf. Le nouveau Conseil de la Révolution en appelle aux ralliements, à commencer par les ambassadeurs en exercice.
                              Outre Ben Bella, la “mission” comportait aussi l’arrestation de ses proches. Ainsi, le ministre de la Santé, M. Nekkache, est arrêté après avoir reçu trois balles dans la poitrine. L’autre fidèle de Ben Bella, Hadj Ben Allah, est mis aux arrêts, ainsi que le directeur de la police judiciaire Hamadache et enfin le ministre des Affaires arabes et ancien chef de cabinet de Ben Bella, Abdelahram Chérif. Les mêmes blindés qui ont porté Ben Bella à la tête du pouvoir, viennent de l’emporter en prison et envahissent la capitale.
                              Comble de l’ironie, les Algérois pensèrent qu’il s’agissait du tournage du film La Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo. A 12h05, la radio fait l’annonce du “redressement révolutionnaire” et la création du Conseil de la Révolution dont les objectifs étaient de mettre un terme “aux intrigues et à l’affrontement des tendances et des clans”, et de dénoncer “le narcissisme politique”, “le socialisme publicitaire” de Ben Bella, comme souligné dans son communiqué-programme annoncé par la radio le 19 juin.
                              Le message passé à la population en est, en peu plus clair, l’armée décide et dirige. Le jeu se passait en haut lieu et le peuple exhiba un silence indifférent face à ce changement qui n’en n’était pas réellement un. La raison qui a lié Ben Bella à l’état-major général de l’ALN et le groupe d’Oujda en 1962, est la même raison qui a justifié le coup d’État de 1965, c’est-à-dire le pouvoir.
                              Prémisses d’une déchéance annoncée
                              Ben Bella se complaisait dans son rôle de « Zaïm » en s’assurant la mainmise sur l’appareil de l’État ainsi que sur son aura et ses amitiés trop affichées avec Gamel Abdelnasser. Une mainmise qu’il fallait consolider et pérenniser. Dans cette optique, le clan d’Oujda, sur lequel il s’est appuyé pour accéder au pouvoir, commençait à devenir une source de gêne pour son ambition.
                              Il s’en prit alors à ses ministres du groupe d’Oujda, en les destituant de leurs postes. Il pousse Medeghri à quitter son poste de ministre de l’Intérieur, ainsi que Kaïd Ahmed à renoncer au ministère du Tourisme. Prochaine cible de Ben Bella, Cherif Belkacem, qu’il limogera de son rang de ministre de l’Orientation regroupant sous son aile l’Information, l’Education nationale et la Jeunesse. Ben Bella qui était président de la République, chef de gouvernement, et secrétaire général du FLN, élargit ses prérogatives en décembre 1964 en s’appropriant les portefeuilles de l’Intérieur, de l’Information et des Finances. Le 28 mai 1965, Ahmed Ben Bella s’attaque à l’autre membre du clan d’Oujda, Abdelaziz Bouteflika, à qui il ôta le portefeuille des Affaires étrangères à la veille de la Conférence Afro-asiatique qui devait se tenir à Alger fin juin de la même année. Bouteflika alerta Boumediene.
                              Ce dernier qui était ministre de la Défense et vice-président de la République accuse, à son tour, la nomination à son insu de Tahar Zbiri comme chef de l’état-major. Sentant la menace de Ben Bella s’agrandir et se confirmer, Boumediene décide de passer à l’action. Il convoque ses compagnons du groupe d’Oujda ainsi que ceux du groupe de Constantine qui étaient Tahar Zbiri, Saïd Abid, Ahmed Draïa, Salah Soufi et Abdelaziz Zerdani. Le consensus pour le renversement de Ben Bella est atteint.
                              Au-delà de la menace sur le groupe d’Oujda, Boumediene craignait le rapprochement opéré entre Ben Bella et le Front des forces socialistes (FFS) notamment à travers l’accord signé le 16 juin 1965. Hocine Aït Ahmed avait été arrêté le 17 octobre 1964, suite au mouvement insurrectionnel initié en 1963 en Kabylie contre le pouvoir de Ben Bella. Condamné à mort le 10 avril 1965, après un procès qui a duré 3 jours, il fut gracié 2 jours après, le 12 avril, à la faveur du passé historique et nationaliste de Hocine Aït Ahmed. En fait, ce dernier avait surtout laissé entrevoir un possible rapprochement lors de la signature d’un communiqué commun avec Ben Bella. Ce qui ne manqua d’irriter Boumediene et de le décider à engager rapidement son action de prise de pouvoir par la force.
                              C’est le chef d’état-major fraîchement désigné par Ben Bella, Tahar Zbiri, qui mit à exécution l’ordre de destitution du premier président de la République, accompagné d’Ahmed Draïa, directeur de la Sûreté et choisi aussi par Ben Bella pour commander sa garde prétorienne des compagnies nationales de sécurité, et de Saïd Abid, commandant la 1re Région Militaire du Grand-Alger. Le même Zbiri qui tenta un coup d’Etat en 1967 contre Boumediene l’accusant d’avoir adopté les mêmes travers de gouvernance de Ben Bella.
                              Boumediene, en fin stratège, avait prévu le cas où les évènements prendraient une tournure différente que celle prévue. Ainsi un avion fut préparé à l’aéroport de Boufarik pour partir en cas d’urgence avec une valise pleine de devises. Finalement, l’avion ne décollera pas et Boumediene n’aura besoin de cette valise d’argent.
                              Autopsie d’une démocratie naissante
                              Le clan « d’Oujda » cantonné durant la lutte armée aux frontières du pays, jusqu’à la signature des accords d’Evian, rentre à Alger pour prendre le pouvoir par la force. La sagesse des dirigeants du GPRA fit rempart contre une guerre civile dont les ingrédients étaient réunis.
                              Une situation conflictuelle profonde s’installe dès lors et précipite le pays vers un destin inconnu. Les rêves de l’indépendance chèrement payée sont confisqués. Le peuple, seul héros, est exclu. Ses représentants légitimes, fraîchement élus au sein de l’Assemblée nationale constituante, ne savent plus à quel saint se vouer : les débats politiques à l’intérieur de l’Assemblée n’ont aucune suite et n’influent guère sur le cours des événements. Impossible d’arrêter, dans l’état actuel des choses, la dérive totalitaire des « nouveaux seigneurs » de l’Algérie, comme l’explique Hocine Aït Ahmed, alors député de Sétif, lorsqu’il relevait, le 10 juillet 1963, l’incapacité de l’Assemblée nationale constituante de bloquer le totalitarisme du régime : « … J’ai décidé de mener une lutte politique ouverte contre le régime socialo- mystificateur… C’est le seul moyen de désamorcer la situation rendue explosive… »
                              C’est l’opposition ouverte qui donnera naissance au FFS, alternative démocratique au régime militaire et arbitraire. La riposte du régime ne se fait pas attendre. L’arsenal militaire et répressif des nouveaux seigneurs est déployé pour mater la nouvelle opposition constituée de véritables révolutionnaires et soutenue à bras-le-corps par les troupes de l’ALN fidèles aux idéaux de Novembre 1954. L’affrontement fratricide est inévitable. Mais la victoire militaire reste impossible pour les deux parties en conflit. La nécessité d’une négociation globale s’impose. Les premières tractations entre le FLN, parti-État, et le FFS débutent entre janvier et février 1965 et se concluent par l’accord du 16 juin de la même année qui prévoyait « la libération de tous les détenus politiques » et « l’intégration des militants du FFS dans la vie active ». La deuxième phase des négociations prévue pour la fin juin 1965, après la conférence afro-asiatique d’Alger, sera consacrée au volet politique. La fin du parti unique est consacrée.
                              L’existence du FFS en tant que parti est reconnue. L’heure de la fin de la tutelle exercée sur le pays par le parti-État vient de sonner. Mais les ambitions démesurées du régime militaire, à sa tête le colonel H. Boumediene et son bras droit A. Bouteflika, n’ont donné aucune chance à l’ouverture démocratique qui se profilait à l’horizon.
                              Le chantage « chauviniste » favorise le retour des vieux démons. La force supplante le droit. Ben Bella est déposé par le coup d’État militaire du 19 juin 1965. Les aspirations des Algériennes et des Algériens sont mises entre parenthèses et pour longtemps. Le pouvoir changea de main et le système survécut : le « banditisme politique »
                              S. Lamri
                              dz(0000/1111)dz

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