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Le calendrier de démantèlement tarifaire Algérie-UE sera révisé

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  • Le calendrier de démantèlement tarifaire Algérie-UE sera révisé

    L’UE répond favorablement à la demande algérienne de réviser le calendrier de suppression progressive des barrières douanières visant à instaurer une zone de libre-échange avec l’Algérie à l’horizon 2017.

    Réunis le 15 juin 2010 à Luxembourg à l’occasion du 5e Conseil de l’Accord d’Association Algérie-UE, sous la présidence conjointe de MM Mourad Medelci et Miguel Angel Moratinos ministres des Affaires étrangères respectifs d’Algérie et de l’UE , les représentants des deux parties sont parvenus à un accord sur la révision du calendrier de démantèlement tarifaire prévu par l’Accord signé en 2002 et entré en application en 2005.

    L’Algérie devrait soumettre prochainement à son partenaire européen une « proposition opérationnelle» en vue de conclure rapidement un accord sur un « nouveau programme de démantèlement », selon les propos de Mourad Medelci.

    L’Accord a profité à l’UE au détriment de l’Algérie

    L’Algérie se plaignait du fait que l’Accord ait profité exclusivement à l’UE.

    C’est ainsi que les importations en provenance du Vieux continent ont explosé depuis l’entrée en application de l’Accord, pour atteindre, toujours selon les autorités algériennes, 20 mds$ soit 16,3 mds € en 2008.

    Le démantèlement des tarifs douaniers a fait perdre, toujours selon la même source, 2,5 mds$ soit 2,035 mds € à l’Algérie sur la période 2005-2009.

    Mourad Medelci accuse également Bruxelles de bloquer l’importation de produits, notamment agricoles, en provenance d’Algérie.

    Les taxes et normes imposées par l’UE ont provoqué un recul des exportations agricoles algériennes déjà peu importantes vers le Vieux continent. Le seul secteur où la balance commerciale se situe légèrement en faveur de l’Algérie est celui de la pêche avec 18 M€ d’exportation vers l’Europe.

    Ni investissements directs européens ni libre circulation des personnes

    De manière plus globale, la partie algérienne regrette que les relations économiques entre les deux parties se réduisent à leur dimension commerciale.

    Elle déplore la faiblesse des investissements directs de la partie européenne en Algérie dans les secteurs autres que celui des hydrocarbures.

    De même déplore-t-elle les entraves de son puissant voisin du Nord au principe de libre circulation des personnes.

    Constatant que l’UE se focalise sur la lutte contre l’immigration clandestine, Mourad Medelci a souhaité que « la libre circulation des marchandises puisse s’accompagner d’une meilleure dynamique d’investissement et d’une meilleure mobilité des personnes ».

    L’UE Globalement satisfaite

    L’UE, de son côté, se dit globalement satisfaite de l’application de l’Accord.

    Disposant d’une manne financière qui est loin d’être négligeable par ces temps de crise, l’Algérie constitue en effet un important débouché pour sa production, en dépit des restrictions intervenues en matière d’importation depuis l’adoption de la loi de Finances complémentaire (LFC) de 2009.

    D’un montant de 286 mds$ soit 233 mds €, le plan de développement 2010-2014 récemment adopté par le gouvernement algérien et largement consacré au développement des transports et des infrastructures (routes, autoroutes, chemin de fer, aviation, métro, tramway…) constitue indéniablement une substantielle opportunité d’affaires.

    La coopération en matière de lutte contre le terrorisme, l’immigration clandestine est qualifiée par ailleurs de « très favorable » par Miguel Angel Moratinos.

    Bruxelles demande davantage d’efforts à Alger

    Le satisfecit décerné à la partie algérienne n’empêche pas l’UE de dire son inquiétude vis-à-vis du nouveau cours « patriotique » de la politique économique menée par le gouvernement algérien et de la lenteur des réformes structurelles du pays.

    Même si elles restent importantes, les importations algériennes se sont établies à 9,4 mds$ (7,6 mds€) au premier trimestre 2010, en légère baisse par rapport à la même période de 2009.

    Miguel Angel Moratinos met l’absence d’investissements hors hydrocarbures et de transferts de technologie sur le compte de ces contre-performances et réclame en conséquence d’avantage d’ouverture en la matière.

    La loi de Finances complémentaire actuellement en préparation (LFC 2010) confirmera-t-elle les mesures de protection prises par le gouvernement d’Ahmed Ouyahia ?

    Assisterons-nous au contraire à une pause qui favoriserait de nouveau les importations ?

    On devrait le savoir au cours de l’été 2010.

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