Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie) vont lancer des attaques dans toutes les villes de Turquie si l'armée poursuit sa politique d'affrontement militaire, a déclaré samedi 19 juin Ahmed Denis, responsable des relations extérieurs du PKK, dans le nord de l'Irak.
"La Turquie veut nous conduire à la guerre. Elle n'est pas sincère vis-à-vis de la question kurde et ne veut pas traiter cette question de manière pacifique", a déclaré Ahmed Denis, à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien.
Le porte-parole du PKK a fait cette déclaration après que les chasseurs turcs ont bombardé samedi des positions des rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, où cette organisation, considérée comme terroriste par la Turquie et nombre de pays, dispose de bases arrière. Douze rebelles ont été tués.
L'armée turque ripostait à une attaque contre un poste militaire situé à la frontière qui a tué huit soldats et blessé 14 autres. Mené dans la nuit de vendredi à samedi par un groupe de rebelles, cet assaut a visé un poste de gendarmerie situé entre la Turquie et l'Irak près de Semdinli, dans l'extrême sud-est de la Turquie.
INTENSIFICATION DES COMBATS
Cette attaque du PKK est intervenue au lendemain des avertissements d'un responsable de l'armée, le général Fahri Kir, qui a expliqué vendredi devant la presse s'attendre à une intensification des combats. Le général a aussi annoncé qu'au moins 130 rebelles avaient été tués depuis mars en Turquie et lors d'un raid aérien contre des camps du PKK dans le nord de l'Irak. Il a également donné un bilan de 43 membres des forces de sécurité tués.
Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a de son côté accusé le PKK de chercher à saboter une initiative du gouvernement visant à renforcer les droits des Kurdes et à développer les investissements dans leur région, le sud-est anatolien, pour mettre un terme au conflit qui perdure depuis 1984.
L'"ouverture kurde", annoncée l'an dernier, a déjà connu de sérieux revers avec la fermeture du principal parti pro-kurde de Turquie, plusieurs vagues d'arrestations de militants kurdes, la persistance des violences dans le Sud-Est et une forte opposition des milieux nationalistes. Les violences se sont multipliées depuis l'annonce le mois dernier par le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, qu'il abandonnait ses efforts pour un dialogue avec Ankara.
En dépit des annonces du gouvernement, des centaines de militants Kurdes ont été arrêtés depuis l'an dernier dans le cadre d'une enquête sur les soutiens du PKK. Un tribunal doit prochainement se prononcer sur un acte d'accusation incriminant 150 d'entre eux. Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45 000 morts, selon l'armée.
lemonde.fr
"La Turquie veut nous conduire à la guerre. Elle n'est pas sincère vis-à-vis de la question kurde et ne veut pas traiter cette question de manière pacifique", a déclaré Ahmed Denis, à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien.
Le porte-parole du PKK a fait cette déclaration après que les chasseurs turcs ont bombardé samedi des positions des rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, où cette organisation, considérée comme terroriste par la Turquie et nombre de pays, dispose de bases arrière. Douze rebelles ont été tués.
L'armée turque ripostait à une attaque contre un poste militaire situé à la frontière qui a tué huit soldats et blessé 14 autres. Mené dans la nuit de vendredi à samedi par un groupe de rebelles, cet assaut a visé un poste de gendarmerie situé entre la Turquie et l'Irak près de Semdinli, dans l'extrême sud-est de la Turquie.
INTENSIFICATION DES COMBATS
Cette attaque du PKK est intervenue au lendemain des avertissements d'un responsable de l'armée, le général Fahri Kir, qui a expliqué vendredi devant la presse s'attendre à une intensification des combats. Le général a aussi annoncé qu'au moins 130 rebelles avaient été tués depuis mars en Turquie et lors d'un raid aérien contre des camps du PKK dans le nord de l'Irak. Il a également donné un bilan de 43 membres des forces de sécurité tués.
Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a de son côté accusé le PKK de chercher à saboter une initiative du gouvernement visant à renforcer les droits des Kurdes et à développer les investissements dans leur région, le sud-est anatolien, pour mettre un terme au conflit qui perdure depuis 1984.
L'"ouverture kurde", annoncée l'an dernier, a déjà connu de sérieux revers avec la fermeture du principal parti pro-kurde de Turquie, plusieurs vagues d'arrestations de militants kurdes, la persistance des violences dans le Sud-Est et une forte opposition des milieux nationalistes. Les violences se sont multipliées depuis l'annonce le mois dernier par le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, qu'il abandonnait ses efforts pour un dialogue avec Ankara.
En dépit des annonces du gouvernement, des centaines de militants Kurdes ont été arrêtés depuis l'an dernier dans le cadre d'une enquête sur les soutiens du PKK. Un tribunal doit prochainement se prononcer sur un acte d'accusation incriminant 150 d'entre eux. Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45 000 morts, selon l'armée.
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