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Affaire Bettencourt

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    Woerth et Sarkozy mouillés jusqu’au cou, France 2 a peur.Le pouvoir complice de fraude fiscale.


    Le vent tournerait-il en Sarkozie ? Il semble que le pouvoir a de plus en plus de mal à étouffer les affaires gênantes. Après le karachigate, où le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour empêcher les investigations de la justice, une nouvelle affaire est désormais relayée par les grands médias, concernant la milliardaire propriétaire de L’Oréal, Liliane Bettencourt.

    "D’après Mediapart, les enregistrements suggèreraient un lien avec l’entourage de Nicolas Sarkozy", annonce ainsi la journaliste de France 2 lors de l’émission Télé matin de samedi dernier. Que de précautions oratoires dans cette formulation ! Une prudence qui traduit la peur régnant au sein de la rédaction de France Télévisions lorsqu’il s’agit d’appeler un chat, un chat. Parce que l’article en question de Mediapart, Sarkozy, Woerth, fraude fiscale : les secrets volés de l’affaire Bettencourt, ne fait pas que "suggérer" un lien "avec l’entourage de Nicolas Sarkozy" : il implique directement le chef de l’Etat lui-même !

    "Lors d’un entretien enregistré le 21 juillet 2009, le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, explique ainsi à la milliardaire qu’il a eu au téléphone le matin même Patrick Ouart, « le conseiller juridique, à l’Elysée, que je vois régulièrement pour vous ». Il s’explique : « Il m’a dit que le procureur Courroye allait annoncer le 3 septembre, normalement, que la demande de votre fille était irrecevable. Donc classer l’affaire. Mais il ne faut le dire à personne, cette fois-ci. Il faut laisser les avocats travailler. Voilà. Il vaut mieux que j’entende cela qu’autre chose. Donc je suis de bonne humeur. »

    M. de Maistre était bien renseigné : le 3 septembre 2009, le parquet de Nanterre se prononça effectivement pour l’irrecevabilité de la plainte de Françoise Bettencourt." Jusque-là, même s’il s’agit d’une scandaleuse intervention du pouvoir dans une affaire judiciaire, seul Ouart est nommé et la formulation d’ "entourage" reste appropriée. Mais dans la suite de l’article, de Maistre nomme directement Sarkozy : "j’ai vu, euh, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy pour les affaires juridiques et judiciaires, Patrick Ouart, qui n’est plus à l’Elysée mais qui n’a pas été remplacé et qui travaille chez Bernard Arnault, et qui m’aime beaucoup. Et il a voulu me voir l’autre jour et il m’a dit, M. de Maistre, le président continue de suivre ça de très près... (...) Et en première instance, on ne peut rien faire de plus, mais on peut vous dire qu’en cour d’appel, si vous perdez, on connaît très, très bien le procureur. Donc c’est bien.

    Voilà." Mediapart écrit ensuite : "Préalablement, le chef de l’Etat avait déjà été jusqu’à accorder un entretien en particulier à la milliardaire, à l’Elysée, fin 2008. Selon Le Point du 18 décembre 2008, elle aurait demandé au président de classer l’enquête préliminaire ouverte à Nanterre, espérant sans doute jouer sur les liens unissant Nicolas Sarkozy au procureur des Hauts-de-Seine, Philippe Courroye, dont il est beaucoup question dans les enregistrements." Signalons qu’il s’agit du même homme qui s’est illustré en classant la plainte contre Sarkozy concernant son appartement de l’île de la Jatte (lire Plainte contre Sarkozy classée : le déni de justice). Lorsque l’UMP parle d’indépendance de la justice, prière de ne pas rire !

    Quant à Eric Woerth, l’article de Mediapart est pour lui rien moins qu’accablant : "l’actuel ministre du travail et trésorier de l’UMP (depuis 2003), Eric Woerth, est également omniprésent dans les conversations. En tant que ministre du Budget (de mai 2007 à mars 2010), M. Woerth fut notamment l’homme du bouclier fiscal destiné à réduire les impôts des plus riches, mais aussi celui qui a créé une « cellule » pour inciter les fraudeurs du fisc à rapatrier leurs fonds en France. Il faut préciser que Florence Woerth, l’épouse de l’actuel ministre du Travail, a géré entre 2007 et 2010, sous l’autorité de Patrice de Maistre, au sein de la société Clymène, la fortune de Liliane Bettencourt.

    Le 23 avril 2010, Patrice de Maistre confie à la milliardaire : « Je me suis trompé quand je l’ai engagée. (...) J’avoue que quand je l’ai fait, son mari était ministre des Finances (du Budget, NDLR), il m’a demandé de le faire. (...) Et donc si vous voulez, aujourd’hui, sans faire de bruit, je pense qu’il faut que j’aille voir son mari et que je lui dise que avec le procès et avec Nestlé, il faut qu’on soit trop manœuvrants et on peut plus avoir sa femme. Et puis on lui, on lui, on lui donnera de l’argent et puis voilà. Parce que c’est trop dangereux." Ciel ! Doit-on prononcer le mot "corruption" ? Et le paiement dont parle de Maistre existe-t-il ? "Le dictaphone-espion placé chez Mme Bettencourt a capté une autre scène, datée du 4 mars 2010 celle-là, où la milliardaire, sous le contrôle de Patrice de Maistre, signe une autorisation de paiement à l’intention de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, afin de l’aider à financer semble-t-il sa campagne pour les élections régionales (elle était tête de la liste UMP en Île-de-France) puis, à en croire les enregistrements, un deuxième à l’ordre d’Eric Woerth et enfin un troisième, manifestement pour... Nicolas Sarkozy !", révèle Mediapart.

    Suit le dialogue suivant, entre Bettencourt et son conseiller, limpide : "Liliane Bettencourt : « Bon alors, il faut donner pour Précresse... » Patrice de Maistre : « Mais ce n’est pas cher. » LB : « C’est elle qui a demandé cette somme là ? » PdM : « Non, c’est le maximum légal. C’est 7 500, ce n’est pas très cher. Vous savez, en ce moment, il faut que l’on ait des amis. Ça, c’est Valérie Pécresse. Ça, c’est Eric Woerth, le ministre du Budget. Je pense que c’est bien, c’est pas cher et ils apprécient. » LB : « Et Nicolas Sarkozy ? » PdM : « C’est fait, c’est dedans." Les enregistrements dévoilent également la couvfraude fiscale à laquelle Bettencourt se livre, plusieurs centaines de millions d’euros étant placés dans des paradis fiscaux.

    Woerth, dont l’épouse gère la fortune de la milliardaire, peut-il l’ignorer ? Poser la question revient à y répondre... On voit à quel point l’affaire est explosive. Et les contorsions sémantiques de France 2 ne suffiront pas à masquer l’ampleur du scandale : la République sous Sarkozy n’a jamais été autant bananière. Woerth, démission ! Sarkozy, démission ! Et si l’on dissolvait l’UMP pour complicité d’escroquerie en bande organisée ?


    Source : alterinfo.net
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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