La paille est disponible en pagaille. Elle pourrait, avec les bois des broussailles, … servir de matières premières pour la fabrication des biocarburants.
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PARIS (AFP) - La production des biocarburants actuels, dérivés du blé, maïs ou canne à sucre se heurtera à terme à des limites environnementales, et des scientifiques de l'Inra recherchent déjà les moyens de développer l'utilisation de la lignocellulose (bois, paille...).
"Les surfaces cultivables dans le monde diminuent, et à cela s'ajoute la rareté de l'eau", rappelle la présidente directrice générale de l'Institut national de la recherche agronomique, Marion Guillou, à l'occasion du Salon de l'Agriculture de Paris.
Face à cette situation de pénurie, il ne sera pas possible d'augmenter indéfiniment les cultures "non alimentaires", en supprimant des surfaces consacrées aux "alimentaires". Déjà, en Europe, sur un tonnage de 80 millions de tonnes d'agro-ressources, plus de la moitié (42 t) sont non-alimentaires (bois, plantes...).
D'où l'importance de trouver de nouveaux outils pour utiliser au mieux la biomasse - les matières organiques produites par les végétaux et les animaux -, une richesse dont seulement 0,5% est utilisée dans le monde.
A l'heure actuelle, les bio-carburants utilisent principalement des graines oléagineuses (colza), céréalières (blé) et des tubercules (betteraves). Mais il reste un gisement très important peu exploité et n'entrant pas en compétition avec les productions alimentaires : la lignocellulose du bois, de la paille et des résidus biologiques de nos ordures.
"La pérennité économique de la filière de production de bioénergie, et en particulier de carburants d'origine lignocellulosique, nécessite de mobiliser durablement de très grands volumes de biomasse sur des territoires restreints", analyse l'Inra. Une contrainte respectée notamment par la forêt.
"Il s'agit d'exploiter le gisement forestier, source numéro un de la lignocellulose", en effectuant des recherches aussi bien sur l'accroissement quantitatif de cette richesse que sur sa valorisation, note Ghislain Gosse, chercheur à l'Inra.
Cet institut travaille par exemple à un système de sylviculture intensive de jeunes peupliers, avec des plantations très denses, où l'on coupe les arbres entre 6 et 8 ans, ou même 2 et 4 ans. Ces "taillis à courte rotation" permettent de récolter une quantité de biomasse "importante" : 10 à 12 tonnes de matière sèche en moyenne par hectare et par an.
Des recherches sont également effectuées sur l'utilisation de la lignocellulose de la paille de céréales, du maïs, ou celle contenue dans les cultures récoltées en plantes entières (triticale, luzerne, fétuque...), etc.
Le fait d'avoir ainsi à disposition une grande diversité de plantes permettrait de disposer d'une "matière première cultivable dans toutes les régions, (...) un atout majeur en termes d'aménagement du territoire", souligne encore l'Inra, alors que le gouvernement vient d'annoncer qu'il faudra construire en France 16 usines de production de biocarburants dans les années à venir.
Ces recherches, espèrent les scientifiques, permettront de gagner la bataille engagée pour trouver les sources d'approvisionnement en bioénergie nécessaires pour répondre aux objectifs de production fixés par le gouvernement: 5,75% d'incorporation des biocarburants dans les carburants en 2008, 7% en 2010 et 10% en 2015.
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PARIS (AFP) - La production des biocarburants actuels, dérivés du blé, maïs ou canne à sucre se heurtera à terme à des limites environnementales, et des scientifiques de l'Inra recherchent déjà les moyens de développer l'utilisation de la lignocellulose (bois, paille...).
"Les surfaces cultivables dans le monde diminuent, et à cela s'ajoute la rareté de l'eau", rappelle la présidente directrice générale de l'Institut national de la recherche agronomique, Marion Guillou, à l'occasion du Salon de l'Agriculture de Paris.
Face à cette situation de pénurie, il ne sera pas possible d'augmenter indéfiniment les cultures "non alimentaires", en supprimant des surfaces consacrées aux "alimentaires". Déjà, en Europe, sur un tonnage de 80 millions de tonnes d'agro-ressources, plus de la moitié (42 t) sont non-alimentaires (bois, plantes...).
D'où l'importance de trouver de nouveaux outils pour utiliser au mieux la biomasse - les matières organiques produites par les végétaux et les animaux -, une richesse dont seulement 0,5% est utilisée dans le monde.
A l'heure actuelle, les bio-carburants utilisent principalement des graines oléagineuses (colza), céréalières (blé) et des tubercules (betteraves). Mais il reste un gisement très important peu exploité et n'entrant pas en compétition avec les productions alimentaires : la lignocellulose du bois, de la paille et des résidus biologiques de nos ordures.
"La pérennité économique de la filière de production de bioénergie, et en particulier de carburants d'origine lignocellulosique, nécessite de mobiliser durablement de très grands volumes de biomasse sur des territoires restreints", analyse l'Inra. Une contrainte respectée notamment par la forêt.
"Il s'agit d'exploiter le gisement forestier, source numéro un de la lignocellulose", en effectuant des recherches aussi bien sur l'accroissement quantitatif de cette richesse que sur sa valorisation, note Ghislain Gosse, chercheur à l'Inra.
Cet institut travaille par exemple à un système de sylviculture intensive de jeunes peupliers, avec des plantations très denses, où l'on coupe les arbres entre 6 et 8 ans, ou même 2 et 4 ans. Ces "taillis à courte rotation" permettent de récolter une quantité de biomasse "importante" : 10 à 12 tonnes de matière sèche en moyenne par hectare et par an.
Des recherches sont également effectuées sur l'utilisation de la lignocellulose de la paille de céréales, du maïs, ou celle contenue dans les cultures récoltées en plantes entières (triticale, luzerne, fétuque...), etc.
Le fait d'avoir ainsi à disposition une grande diversité de plantes permettrait de disposer d'une "matière première cultivable dans toutes les régions, (...) un atout majeur en termes d'aménagement du territoire", souligne encore l'Inra, alors que le gouvernement vient d'annoncer qu'il faudra construire en France 16 usines de production de biocarburants dans les années à venir.
Ces recherches, espèrent les scientifiques, permettront de gagner la bataille engagée pour trouver les sources d'approvisionnement en bioénergie nécessaires pour répondre aux objectifs de production fixés par le gouvernement: 5,75% d'incorporation des biocarburants dans les carburants en 2008, 7% en 2010 et 10% en 2015.
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