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Les trublions de la république

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  • Les trublions de la république

    Sélection subjective opérée par Jeune Afrique car elle fait cas de personnalités médiatisées. De plus, il s'agit de trublions "caviars" et certainement ce qui leur permet d'agir malgré l'agacement du pouvoir.

    A notre que l'avocat Miloud Brahimi est le frère de Lakhar Brahimi et ceci peut exliquer cela, mais si le combat du ténor du barreau algérien est parfaitement crédible et tout à son honneur.
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    Depuis l’indépendance et comme partout ailleurs, le pouvoir algérien a maille à partir avec ses trublions, autrement dit des personnes ou des organisations qui l’empêchent de gouverner en rond. La définition que nous avons retenue exclut la notion d’opposant dans le sens politique du terme. Exit bien sûr les djihadistes, qui sont aujourd’hui dans les maquis de la Kabylie ou dans les dunes de l’Adrar des Ifoghas, à la frontière avec le Mali. Pas de portrait non plus du Savonarole de l’islamisme algérien, Ali Benhadj, ancien numéro deux du Front islamique du salut (FIS, dissous en mars 1992), certes libre de ses mouvements, mais toujours interdit de pratique politique sur une décision de justice et dont les prêches enflammés ne font plus mosquée comble quand il dirige la grande prière hebdomadaire du vendredi.

    Parmi les empêcheurs de tourner en rond qui agacent au plus haut point le pouvoir, nous en avons retenu six, dont deux hommes politiques. Le choix de l’un d’eux, Saïd Sadi, n’est pas lié directement à ses fonctions de chef d’un parti de l’opposition, ou de député dont le groupe parlementaire est le seul à avoir voté contre la révision de la Constitution, en novembre 2008, qui a permis au président Abdelaziz Bouteflika de briguer un troisième mandat, mais à ses talents de polémiste. L’autre homme politique, Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), est aujourd’hui au centre d’une controverse politico-médiatique.
    Il fut un temps où les trublions étaient emprisonnés, torturés, bannis, voire éliminés, comme le furent Krim Belkacem et Mohamed Khider, deux héros de la guerre de libération, morts en Europe dans les années 1960 dans des circonstances jamais élucidées.

    Si cette époque et ces méthodes sont révolues, les agitateurs n’en continuent pas moins de subir des pressions de toutes sortes : interdiction d’antenne, privation de passeport, harcèlement judiciaire… Mais la légitimité ou la popularité des causes qu’ils défendent leur valent d’être respectés, voire écoutés. L’écriture de l’histoire de la révolution pour Saïd Sadi, la défense de l’identité amazigh pour Ferhat Mehenni, l’abolition de la peine de mort pour Me Miloud Brahimi, la dénonciation de l’imposture révolutionnaire pour Ben Youcef Mellouk, la lutte en faveur du pluralisme syndical pour le docteur Lyes Merabet, ou la recherche d’un fils disparu pour Nacéra Dutour.

    Source: Jeune Afrique
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