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Le soir d'Algérie
Par Hakim Laâlam
Allô ? Y a quelqu’un ? S’il vous plaît, dites-moi au moins si vous êtes là ? Bizarre, tout de même !
D’habitude, lorsqu’il s’agit de défendre les tangos pseudo repentis, de voler au secours de leurs familles chéries et de revendiquer le versement de leurs «indemnités» ainsi que le respect des procédures «légales» de leur réinsertion à leur poste de travail, on les entend tout de suite, ils montent au créneau aussitôt, sans se faire prier, en se bousculant même devant les caméras et les micros. Et là, plusieurs heures après la boucherie provoquée par des terroristes dans un mariage à Tébessa, rien ! Pas un mot ni un signal de la Sainte Alliance, gardienne des droits et des droits des tangos. Je n’ai pas encore entendu Monsieur Ksentini. Je n’ai pas encore entendu Madame Hanoune. Rien ne me parvient non plus des traditionnelles niches kitukistes. Silence radio ! Yal' khawa et yal' khawat ! Pourquoi vous ne toussez plus ? Un petit mot, SVP, pour dire votre aversion de tels actes sanglants. Oui ! Oui ! Je sais, c’est dur à faire sortir. C’est fou ce que c’est toujours dur à faire sortir ce genre de condamnations lorsqu’on passe son temps, tout le restant de l’année à défendre le grand pardon, le pardon «echamel», le gommage intégral des crimes terroristes et le blanchiment à grosses vagues de détergents puissants de la décennie rouge sang. Ah ! Un repenti se serait fait plomber par un Patriote, et là, on vous entendrait vociférer tout votre saoul. On vous verrait aussitôt monter aux barricades et crier au meurtre, aux milices armées par le régime, aux escadrons de la mort tapis dans l’ombre et au viol des lois de la République. Je rappelle au passage, juste entre parenthèses chloroformées, que le moudjahid et Patriote Mohamed Gharb est toujours en taule, condamné à mort pour avoir débarrassé la terre d’une vermine verte. Aujourd’hui,un repenti ne serait pas réintégré assez rapidement à votre goût dans son ancien poste et toutes les brigades internationales du syndicalisme kitukiste gueuleraient leur race à nos oreilles. Mais des familles algériennes mitraillées chez elles, un jour de liesse et de communion, ça, ça semble vous laisser de marbre. Ça ne vous inspire pas une ligne, une phrase. Un peu de rahma, tout de même ! De cette rahma que vous ne cessez de réclamer pour vos protégés poilus, pour vos frères des montagnes ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
Par Hakim Laâlam
Allô ? Y a quelqu’un ? S’il vous plaît, dites-moi au moins si vous êtes là ? Bizarre, tout de même !
D’habitude, lorsqu’il s’agit de défendre les tangos pseudo repentis, de voler au secours de leurs familles chéries et de revendiquer le versement de leurs «indemnités» ainsi que le respect des procédures «légales» de leur réinsertion à leur poste de travail, on les entend tout de suite, ils montent au créneau aussitôt, sans se faire prier, en se bousculant même devant les caméras et les micros. Et là, plusieurs heures après la boucherie provoquée par des terroristes dans un mariage à Tébessa, rien ! Pas un mot ni un signal de la Sainte Alliance, gardienne des droits et des droits des tangos. Je n’ai pas encore entendu Monsieur Ksentini. Je n’ai pas encore entendu Madame Hanoune. Rien ne me parvient non plus des traditionnelles niches kitukistes. Silence radio ! Yal' khawa et yal' khawat ! Pourquoi vous ne toussez plus ? Un petit mot, SVP, pour dire votre aversion de tels actes sanglants. Oui ! Oui ! Je sais, c’est dur à faire sortir. C’est fou ce que c’est toujours dur à faire sortir ce genre de condamnations lorsqu’on passe son temps, tout le restant de l’année à défendre le grand pardon, le pardon «echamel», le gommage intégral des crimes terroristes et le blanchiment à grosses vagues de détergents puissants de la décennie rouge sang. Ah ! Un repenti se serait fait plomber par un Patriote, et là, on vous entendrait vociférer tout votre saoul. On vous verrait aussitôt monter aux barricades et crier au meurtre, aux milices armées par le régime, aux escadrons de la mort tapis dans l’ombre et au viol des lois de la République. Je rappelle au passage, juste entre parenthèses chloroformées, que le moudjahid et Patriote Mohamed Gharb est toujours en taule, condamné à mort pour avoir débarrassé la terre d’une vermine verte. Aujourd’hui,un repenti ne serait pas réintégré assez rapidement à votre goût dans son ancien poste et toutes les brigades internationales du syndicalisme kitukiste gueuleraient leur race à nos oreilles. Mais des familles algériennes mitraillées chez elles, un jour de liesse et de communion, ça, ça semble vous laisser de marbre. Ça ne vous inspire pas une ligne, une phrase. Un peu de rahma, tout de même ! De cette rahma que vous ne cessez de réclamer pour vos protégés poilus, pour vos frères des montagnes ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.