Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La prolifération des scorpions s'étend en Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La prolifération des scorpions s'étend en Algérie

    L’été n’est pas que farniente et nonchalance au bord de la mer en Algérie. C’est aussi une période où certaines maladies se déclarent à la faveur des grandes chaleurs.

    On se souvient de cette épidémie de conjonctivite qui s’est emparée de la population en 2003 et de la hantise qu’elle a suscitée, au point que les plages étaient boudées cette année-là.

    On se souvient aussi des affections de MTH qui ont touché certaines communes il y a quelques années. La période estivale favorise également la prolifération des insectes dont la nocivité est plus ou moins avérée.

    Les moustiques se situent parmi les plus importants ennemis de l’homme et leur prolifération est particulièrement incommodante, transformant les nuits en cauchemar. L’absence d’hygiène dans les quartiers, les immondices ainsi que les eaux stagnantes facilitent la multiplication de ces insectes qui empoisonnent la vie des habitants de ces cités.

    C’est aussi l’insalubrité, associée à la chaleur, qui est à l’origine du pullulement des cafards envahissant aussi bien les domiciles que les lieux de restauration et les boulangeries où la température convient parfaitement à ces bestioles.

    Mais les plus dangereux en Algérie restent les scorpions dont les piqûres sont très souvent mortelles.

    Les régions du Sud sont les plus infestées, la mort y rôde toujours et chaque année on enregistre de nombreux décès. Les statistiques révèlent que 50 000 cas d’envenimation scorpionique sont enregistrés dans notre pays annuellement ; pour l’année dernière, les chiffres ont fait ressortir 51 000 cas, dont 52 mortels.

    Les campagnes de lutte menées dans ces régions n’ont pas réussi à réduire le nombre de piqûres scorpioniques, mais il convient tout de même de relever que le nombre de décès a régressé en l’espace de dix ans, sachant que le nombre de victimes décédées était de 149 en 1999.

    Il convient également de dire qu’au lieu d’être éradiqué, le fléau commence à toucher les autres régions de l'Algérie, notamment les Hauts Plateaux, et même à s’étendre vers le Nord.

    Il est clair que le manque d’hygiène qui s’installe de plus en plus dans l’ensemble des quartiers et des villes du pays est en passe de provoquer davantage d’affections, en encourageant notamment la prolifération des scorpions.

    C’est un fléau à prendre très au sérieux, d’autant plus qu’il se classe en troisième position après les accidents de la route et le cancer.

    L’hygiène du milieu, meilleur moyen de prévention

    L’envenimation scorpionique est un problème de santé publique. Les spécialistes le confirment. Pour contourner le danger de cet animal nocturne, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a installé un comité chargé spécialement d’évaluer les dégâts et en prévenir d’autres. Les éléments de la Protection civile participent activement au travail d’information et de sensibilisation. Chaque année, ils organisent des campagnes d’information et mettent en garde contre les dangers de la piqûre, très souvent mortelle. Ils insistent notamment sur l’hygiène du milieu, meilleur moyen de prévention.

    La propreté à l’intérieur des habitations mais aussi à l’extérieur. Rien à faire, cela tombe dans l’oreille d’un sourd.

    Scorpions, gros cafards, moustiques… et autres menacent quotidiennement la quiétude des citoyens et ce, par leur propre faute. Nettoyer sa maison semble être une corvée pour de nombreuses personnes qui se cachent derrière le facteur temps. C’est une réalité. Nettoyer la cour ou les marches d’escalier, c’est encore «indécent».

    «Ce n’est pas à moi de nettoyer la cour, ce n’est pas mon bien à moi», «Et les autres, que font-ils ?», «Je ne vais pas me rabaisser en nettoyant moi-même les marches», entend-on dire des habitants d’un même immeuble. Tous se plaignent de la dégradation de l’environnement, de l’absence d’hygiène, de l’amoncellement des ordures, des odeurs nauséabondes… Tous affirment qu’ils dorment mal la nuit, craignent pour la santé de leurs enfants… Mais rares sont les occasions où certains d’entre eux prennent l’initiative de rendre l’endroit propre et agréable. Chaque soir, ils empruntent les mêmes marches d’escalier, traversent les ordures et sentent les mauvaises odeurs mais ça finit par devenir une habitude. On ne réagit plus devant ces images de désolation. Engager une femme de charges n’est pas une bonne idée (des dépenses supplémentaires).Engager et participer de manière régulière à des opérations de nettoyage, non plus.

    Arrogance, manque d’humilité, irrespect de l’autre… tout un ensemble de vices, d’ordures cachées, devrions-nous le dire, dont les saletés visibles ne sont, en réalité, que le reflet. C’est comme un appel à nettoyer sa propre âme, son propre esprit… Mais cela, personne n’y pense. Chacun est bien comme il est ! Bref, s’il y a un danger sur les citoyens, c’est bien par leur propre faute. Il n’y a vraiment pas de mal à nettoyer son espace et celui de l’autre pour le bien de tous.

    Laisser l’environnement se dégrader de la sorte est presque un crime.

    Certes, les collectivités locales ont une grande part de responsabilité dans ce laisser-aller mais la société civile est aussi coupable. Les concierges et les syndics font partie du passé mais il y a toujours possibilité de les faire revenir dans ces bâtiments insalubres, sans attendre des pouvoirs publics une décision officielle qui ne viendra jamais.

    Chaque citoyen doit prendre conscience de la nécessité de relancer les comités de quartiers, les associations, les groupes de personnes d’un même quartier, d’une même commune… pour parler au nom de tous les habitants, exprimer leurs revendications… prendre surtout des initiatives, donner le bon exemple aux enfants.

    Par La Tribune
Chargement...
X