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Alors que les prix des métaux ne font que flamber, la Suède décide de rouvrir ses anciennes mines inexploités et inaugure de nouvelles mines d'or, de zinc de cuivre et devient ainsi un véritable eldorado européen.
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LKAB, la société minière d'Etat, va investir 1 milliard d'euros dans les mines du nord de la Suède, tandis que Boledon affiche des résultats records.
Dans les années 90, en pleine euphorie des technologies de l'information, l'industrie minière suédoise ne faisait guère rêver. Mais aujourd'hui, alors que les prix des métaux sont au plus haut, on inaugure de nouvelles mines d'or, de zinc ou de cuivre et on remet en fonction les vieilles mines abandonnées. Le grand nord de la Suède, qui couvre plus du quart du territoire, est devenu l'eldorado européen du métal. Les demandes d'autorisations de prospecter affluent du Canada, d'Australie et d'ailleurs. «Nous n'avons pas connu une telle croissance depuis les années 50», dit-on dans le métier.
Une société centenaire
A Kiruna, ville minière à 150 kilomètres au nord du cercle polaire, l'activité bat son plein sous la neige. «Sur ce site, nous sortons l'équivalent de dix-sept tours Eiffel par jour, soit 25 millions de tonnes par an», explique-t-on fièrement à la société minière d'Etat, LKAB. Du fer de grande qualité qui permet par exemple de fabriquer des aciers spéciaux en Suède et en Allemagne.
Au total, la Suède est le premier producteur de fer européen et répond pour 90% de la production totale des Vingt-Cinq. Grâce à une mécanisation intensive, LKAB a doublé sa production en quinze ans. Quatorze pelleteuses travaillent 24 h sur 24 h alors que sept trains permettent d'acheminer le minerai jour et nuit. Le prix du fer ayant doublé ces cinq dernières années, les bénéfices de LKAB ont bondi. Du coup, LKAB va investir dans deux nouvelles usines de transformation pour près d'un milliard d'euros, du jamais vu pour cette société plus que centenaire.
Les meilleurs résultats de son histoire
Une aubaine pour Kiruna. LKAB y emploie 2 000 personnes et fait vivre 85% de cette ville de 23 000 habitants. Un emploi de mine génère en effet 1,7 emploi direct et crée indirectement plus de trois emplois. Atlas Copco, par exemple, est en train de rapatrier en Suède la fabrication des machines d'équipement minier.
L'autre groupe minier, Boliden, premier opérateur nordique pour les métaux non ferreux (cuivre, or, zinc...), affiche lui aussi une santé insolente. Il vient d'annoncer les meilleurs résultats de son histoire. «Nous avons beaucoup produit et, au même moment, le prix du métal a fortement augmenté», a résumé le PDG du groupe. Le cours de l'action Boliden a d'ailleurs triplé en un an alors que le prix de l'or flirte avec son prix record de 1981 à 544 dollars l'once.
Par la Figaro
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LKAB, la société minière d'Etat, va investir 1 milliard d'euros dans les mines du nord de la Suède, tandis que Boledon affiche des résultats records.
Dans les années 90, en pleine euphorie des technologies de l'information, l'industrie minière suédoise ne faisait guère rêver. Mais aujourd'hui, alors que les prix des métaux sont au plus haut, on inaugure de nouvelles mines d'or, de zinc ou de cuivre et on remet en fonction les vieilles mines abandonnées. Le grand nord de la Suède, qui couvre plus du quart du territoire, est devenu l'eldorado européen du métal. Les demandes d'autorisations de prospecter affluent du Canada, d'Australie et d'ailleurs. «Nous n'avons pas connu une telle croissance depuis les années 50», dit-on dans le métier.
Une société centenaire
A Kiruna, ville minière à 150 kilomètres au nord du cercle polaire, l'activité bat son plein sous la neige. «Sur ce site, nous sortons l'équivalent de dix-sept tours Eiffel par jour, soit 25 millions de tonnes par an», explique-t-on fièrement à la société minière d'Etat, LKAB. Du fer de grande qualité qui permet par exemple de fabriquer des aciers spéciaux en Suède et en Allemagne.
Au total, la Suède est le premier producteur de fer européen et répond pour 90% de la production totale des Vingt-Cinq. Grâce à une mécanisation intensive, LKAB a doublé sa production en quinze ans. Quatorze pelleteuses travaillent 24 h sur 24 h alors que sept trains permettent d'acheminer le minerai jour et nuit. Le prix du fer ayant doublé ces cinq dernières années, les bénéfices de LKAB ont bondi. Du coup, LKAB va investir dans deux nouvelles usines de transformation pour près d'un milliard d'euros, du jamais vu pour cette société plus que centenaire.
Les meilleurs résultats de son histoire
Une aubaine pour Kiruna. LKAB y emploie 2 000 personnes et fait vivre 85% de cette ville de 23 000 habitants. Un emploi de mine génère en effet 1,7 emploi direct et crée indirectement plus de trois emplois. Atlas Copco, par exemple, est en train de rapatrier en Suède la fabrication des machines d'équipement minier.
L'autre groupe minier, Boliden, premier opérateur nordique pour les métaux non ferreux (cuivre, or, zinc...), affiche lui aussi une santé insolente. Il vient d'annoncer les meilleurs résultats de son histoire. «Nous avons beaucoup produit et, au même moment, le prix du métal a fortement augmenté», a résumé le PDG du groupe. Le cours de l'action Boliden a d'ailleurs triplé en un an alors que le prix de l'or flirte avec son prix record de 1981 à 544 dollars l'once.
Par la Figaro