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L’Algérie veut devenir leader de la capture de carbone

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  • L’Algérie veut devenir leader de la capture de carbone

    Après BP et Statoil à In Salah, Total et Gaz de France, en partenariat avec Sonatrach, envisagent la mise en œuvre des technologies de séquestration de CO2 dans les gisements de gaz de Timimoun, Ahmet et Touat, situés au sud-ouest de l’Algérie. Problème: la séquestration de carbone n’est pas encore intégrée au Mécanisme de développement propre.

    L’Algérie veut s’imposer comme le leader mondial de la capture de carbone et son stockage dans les gisements de gaz. Considérée comme pionnière dans la mise en œuvre de la séquestration de CO2, elle envisage, via les projets de Sonatrach et de ses partenaires étrangers, de démontrer au monde entier la fiabilité de la technique.

    « Il faudra prouver la fiabilité de cette technologie et sensibiliser l’opinion publique sur l’absence de risque de fuite du CO2 dans l’air. »

    En effet, les gisements de gaz d’In Salah sont parmi les rares dans le monde à utiliser cette technologie. Le CO2 enfoui dans les couches profondes des gisements, au lieu d’être rejeté dans l’atmosphère permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    « Durant les quinze ans d’exploitation en partenariat Sonatrach-BP et Statoil, les champs permettront de capturer et d’injecter 20 millions de tonnes de C02, soit de quoi réduire l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre de 200 000 voitures circulant à une moyenne de 30 000 kilomètres par an », a indiqué le ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi. L’expérience sera élargie à d’autres gisements. Sonatrach compte appliquer cette technologie dans les champs de gaz de Rhourde Nouss et Gassi Touil. Dans un contexte de baisse des investissements environnementaux des entreprises dans le monde, Total et Gaz de France comptent la mettre en œuvre, respectivement dans les champs de Timimoun, Ahmet et Touat. Ces gisements ciblés représentent 20% des capacités d’exportation de gaz de l’Algérie à moyen terme.



    Les CCS exclues du marché carbone

    Fort de cette avancée, l’Algérie a organisé début juin, le second symposium international sur la capture de carbone et son stockage (CCS), conjointement avec le forum international de l’énergie IEF. Au cours de ce conclave, elle a réaffirmé son engagement en faveur de la généralisation des technologies de séquestration de carbone et pour leur éligibilité au Mécanisme de développement propre et, partant, au marché international du carbone. De fait, ce marché exclut les projets CCS et privilégie les projets d’utilisation des énergies renouvelables.

    « Il faudra prouver la fiabilité de cette technologie et sensibiliser l’opinion publique sur l’absence de risque de fuite du CO2 dans l’air », souligne M. Hamid Dahmani, conseiller au Ministère de l’énergie.



    L’argent du carbone pour financer l’énergie renouvelable

    L’enjeu est la monétisation des quantités de CO2 injectées dans les gisements. Une tonne de carbone peut coûter, sur le marché international, entre 10 et 20 euros. De l’argent qui pourrait être utilisé dans le développement des énergies renouvelables dans les pays en développement, notamment les pays producteurs d’hydrocarbures en Afrique.

    L’Algérie fournit également des efforts dans la réduction des torchages de gaz. En moyenne, 90% de ses gisements ont éliminé le torchage de gaz. En perspective, le projet de gazoduc transsaharien reliant le Nigeria à l’Europe via le Niger et l’Algérie, qui permettra suivant la feuille de route initiale de réduire le torchage de gaz pour l’équivalent de 200 000 barils équivalent pétrole.

    Tous ces efforts de réduction de gaz à effet de serre pourraient être monétisés. Les pays d’Afrique, qui ne contribuent qu’à une part infime des émissions de CO2 (4%), ne sont contraints par aucune obligation (le rapport d’émissions de CO2 des pays d’Afrique est de 1 à 20 par rapport aux pays développés). Leur apport peut donc être non négligeable dans la lutte contre les changements climatiques.

    Paradoxe, en dépit de tous ces efforts, l’Algérie, contrairement à la Tunisie, n’a encore soumis aucun projet aux Nations Unies dans le cadre du Mécanisme de développement propre (CDM).

    Salim Dali, Alger

    © Copyright Les Afriques

  • #2
    les gisements de gaz d’In Salah sont parmi les rares dans le monde à utiliser cette technologie.
    en effet....dommage pour BP....avec la catastrophe de la Louisiane, on en oublie tous leurs efforts en Algérie...

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    • #3
      Salam,

      Tous ces efforts de réduction de gaz à effet de serre pourraient être monétisés. Les pays d’Afrique, qui ne contribuent qu’à une part infime des émissions de CO2 (4%), ne sont contraints par aucune obligation (le rapport d’émissions de CO2 des pays d’Afrique est de 1 à 20 par rapport aux pays développés). Leur apport peut donc être non négligeable dans la lutte contre les changements climatiques.
      Et comment peut-on "monétiser" cet enfouissement !?? Eux.. ils polluent et nous, nous dépensons de l'argent pour nettoyer.. c'est dingue.

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      • #4
        M. Redha, salam
        Je suppose que le journaliste fait allusion à la taxe carbone quand il parle de monnayer cet enfouissement.

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        • #5
          Wa 3alayka essalam Bachi,

          Oui, j'ai entendu parler de cette taxe.. mais concrètement, qui va payer !?? Il ne s'agis pas seulement de financer un process, il est question de recherche et développement :

          Après BP et Statoil à In Salah, Total et Gaz de France, en partenariat avec Sonatrach, envisagent la mise en œuvre des technologies de séquestration de CO2 dans les gisements de gaz de Timimoun,
          L'Algérie va payer BP et Statoil dans leur recherches et développement de nouvelles technologies.. c'est autre chose.

          Nos amis marocains sont tombé dans le panneau (si j'ose dire) du panneau solaire.. ils vont financer des recherches au prix fort, pour que les autres les appliqueront ensuite au meilleur prix.

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