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Barack Obama, le premier président femme des Etats-Unis

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    Bill Clinton était le premier président noir, avait déclaré Toni Morrison. Et si Barack Obama était le premier président femme? C'est l'objet de la démonstration de Kathleen Parker du Washington Post. Selon elle, le chef de l'Etat américain souffre «d'un déficit de testostérone quand il s'agit d'affronter des crises».

    L'approche politique d'Obama est, selon l'auteure, «féminine». Etonnant pour un milieu où l'on a plutôt tendance à critiquer les femmes si elles ont une attitude «trop masculine», comme cela était le cas pour Hillary Clinton. L'auteur cite à ce propos l'«excellente étude» de Karlyn Kohrs Campbell, Hating Hillary, qui détaille la façon dont la première dame s'attirait les critiques pour sa façon de parler comme un avocat, et donc «comme un homme».

    Pour Obama, ce serait donc l'inverse. Et l'auteure le précise, pour elle c'est plutôt un aboutissement, un progrès.

    Nous avons des attentes culturellement déterminées, surtout en ce qui concerne le leadership.

    De façon générale, les hommes et les femmes communiquent différemment. Les femmes ont tendance à être des éléments fédérateurs plutôt que des rebelles. Pendant que les hommes cherchent des moyens de se mesurer les uns aux autres, les femmes forment des groupes et dissertent des heures sur des questions diverses. Obama aurait en ce sens «une communication de femme».

    A l'origine de cette théorie sur le président américain, la crise du Golfe du Mexique et la marée noire, bien sûr.

    C'est l'exemple type qui montre comment son style et son aisance rhétorique ont entravé son efficacité.

    Bien sûr, personne ne s'attendait à ce qu'il rebouche le trou par lequel fuit le pétrole, concède Kathleen Parker, mais il avait le pouvoir d'intervenir immédiatement, et il ne l'a pas fait.

    Au contraire, il a délégué à BP la gestion de la crise, réfléchit calmement, pesé le pour, le contre, s'est même permis un peu d'humour alors qu'il aurait dû être dans l'avion présidentiel en train de survoler les côtes de la Lousiane. Son manque d'action immédiate a été percue comme un manque de leadership, parce que, bah, c'en était un!

    Et quand il a fini par s'adresser à la nation, au bout de 56 jours, son discours contenait 13% de construction à la voix passive, le plus haut niveau de forme passive mesurée dans les discours présidentiel du siècle, d'après le Global Language Monitor qui repère et analyse le langage. Et alors? Et alors «la passivité chez un leader n'est pas une posture rassurante».

    C'est là que la théorie de Kathleen Parker vient contredire celle de Campbell. Pour Campbell, les hommes peuvent assumer un style de communication féminin, tant que cela sert des argumentations efficaces, une clarté, une rigueur, etc.

    Pour Kathleen Parker, le fait qu'il s'agisse du Bureau Ovale, empreint de normes masculines, est plutôt un obstacle à cette prétendue possibilté d'assumer une communication féminine. D'autant plus quand on est face à une crise qui exige de l'action et des prises de décisions.

    En témoigne, d'après Kathleen Parker, les réactions négatives au discours d'Obama au 56e jour de la crise du Golfe du Mexique.

    Obama apparaît bien comme notre premier président femme qui paie le prix politique pour agir comme une femme.

    [Lire l'article sur The Washington Post]
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian
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