Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Ghardaïa :Leishmaniose, paludisme, prostitution et suicide des enfants

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Ghardaïa :Leishmaniose, paludisme, prostitution et suicide des enfants

    La face cachée de la ville: j'ai vraiment été surprise à la lecture de cet article!!

    Pour les touristes de passage, Ghardaïa est une destination rêvée, même si elle accuse un retard considérable en matière d’infrastructures d’accueil. Derrière cette hospitalité, se cachent néanmoins des frictions intercommunautaires (arabes, mozabites et kabyles), nées des conséquences de l’évolution socioéconomique de la région, mais également du jeu de manipulation auquel s’adonnent depuis des années certains responsables politiques locaux.
    ************************************************** **********

    Pour de nombreux habitants de la région, ces frictions font l’effet de fortes houles qui agitent le fond des océans et finissent par provoquer des ressacs catastrophiques pour les villes riveraines. En effet, de nombreux événements ont secoué ces dernières années Ghardaïa et accentué les animosités de part et d’autre. Le dernier en date a été l’assassinat, en plein centre-ville, du représentant du Croissant-Rouge algérien, immolé par des jeunes encagoulés en octobre dernier. Sa formation de secouriste ne lui a pas servi à lui sauver la vie. Ses bourreaux l’ont aspergé d’essence avant de mettre le feu et il a dû se traîner jusqu’à sa maison, pour enlever ses vêtements. Les brûlures au niveau du crâne étaient tellement profondes qu’il a dû rendre l’âme à l’hôpital, en laissant une veuve et des enfants. Ce militant, connu dans cette ville, avait renforcé et multiplié les actions de bienfaisance durant le mois sacré, notamment à travers les couffins et les repas du Ramadhan. « Des opérations qui, depuis des lustres, étaient l’apanage des notables de la région », a déclaré un de ses proches amis, qui a requis l’anonymat. Dans cette ville, tout le monde est conscient de cette réalité, mais personne n’ose en parler publiquement, y compris les notables, de peur des représailles. Deux suspects auraient été arrêtés par les services de police, mais dont la famille et les avocats ne cessent de crier l’innocence. Durant octobre 2005, c’est le marché informel de la ville qui a été la cible des violences. Au moins une cinquantaine de tables, érigées au vu et au su des autorités locales, non loin du marché ancestral de la ville, ont provoqué la colère des notables de la région. La période du terrorisme a provoqué un exode de nombreuses familles venues surtout des régions de Tiaret, Saïda et Aflou. Et pour faire face au chômage, les jeunes ont opté pour le « trabendo », une activité lucrative, mais qui, au fil des années, a fini par exacerber les commerçants, installés depuis des lustres et qui s’acquittent régulièrement de leurs impôts, et ne cessent de perdre leurs clients. Les nombreuses plaintes, adressées aux autorités dès l’installation des premières tables de ce marché, sont restées lettre morte. Une situation qui a eu pour conséquence l’incendie de l’ensemble du marché informel par des jeunes en colère manipulés par certains notables. Les autorités se sont engagées à construire un nouveau marché pour les victimes de ce drame et les jeunes à la recherche du travail, sans pour autant prendre les mesures nécessaires qui s’imposent, afin que la force de la loi reste à la justice. Quelques mois auparavant, 7 véhicules immatriculés dans d’autres wilayas ont été incendiés, alors qu’un jeune, gérant du restaurant El Yamama, a été retrouvé poignardé et les mains ligotées, gisant dans son sang à près de 10 km de Berriane. De nombreux habitants de cette daïra, distante d’une quarantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, se sont plaints de cette recrudescence de la violence. Des jeunes encagoulés agissent en toute impunité, parfois en plein jour, mais souvent la nuit pour agir en police des mœurs. « La ville semble avoir sa propre police des mœurs et aucun des services de sécurité n’a réagi pour mettre un terme à ce diktat... », a déclaré un cadre de la wilaya, dont la voiture a été incendiée devant sa maison, sans que les auteurs, encagoulés, ne soient arrêtés. Kamel Fekhar, président de la Ligue algérienne des droits de l’homme à Ghardaïa, a expliqué ce regain de violence par les agissements des autorités locales. « Ces violences sont le résultat de la mauvaise prise en charge des problèmes socioéconomiques de la région. Pour preuve, il y a quelque temps seulement, il y a eu un conflit autour d’un lot de terrain entre les notables de Beni Izguen et ceux de Mlika, et au lieu de laisser la justice faire son travail, les autorités ont joué au pourrissement en accentuant le conflit entre les deux factions, alors qu’il suffisait de mettre l’affaire devant la justice. Le pire a été évité, lorsque les deux tribus ont failli arriver aux armes. La tension était telle que les habitants des deux côtés ont cru qu’ils allaient revivre les événements de 1985, lorsque les tribus mozabites et arabes se sont affrontées durant plusieurs jours en utilisant des armes », a-t-il estimé. Un constat que réfute le commandant du groupement de gendarmerie, qui a déclaré que la situation est maîtrisée. Il a reconnu que des actes de violence ont eu lieu, mais depuis son arrivée l’été dernier tout est sous contrôle, ajoutant que les enquêtes sur ces cas sont en cours.

    Suite: http://www.elwatan.com/2006-03-04/2006-03-04-37414
    Passi passi werrana dipassi!

  • #2
    Bonjour l'economiste,

    c'est vraiment tragique pour cette ville qui etait pourtant un moteur pour la region. Et comme toujours quand les grand se surpassent dans leurs betises c'est les enfants qui en sont les victimes !!!

    L'article donne l'impresion d'une anarchie et d'insecurité totale. j'espere que c'est exageré et que les autorités mais aussi les citoyen trouvent la voie de la raison.

    Vu la particularité de la ville et de sa région c'est primordial que la vie trouve enfin une certaine normalité et les gens leur serenité. Pour qu'ils redeviennent tel on les connaissait: des comercants chevrenés harmonisant a merveille affaires et malices

    Commentaire


    • #3
      Je sejourne réguliérement à ghardaia depuis un certain nombre d'années, et je dois dire que l'article décrit une ghardaia que je ne connais pas.
      Mais le probléme de l'expansion de nos villes, des mutations que celle ci induit sur les tissus sociaux traditionnels et l'inadaptabilité de ces derniers faces aux questions de l'heure est réel.
      Ghardaia à changé comme tous le reste du pays, et se trouve dépassée par l'ampleur des taches d'organisations de la vie sociale comme tous le reste du pays.
      La démission des citoyens dans l'organisation de la cité, et du cadre de vie y est pour beaucoup.

      Commentaire


      • #4
        Bonjour,

        J'ai été aussi tres choquée par la lecture de cet article! C'est vrai que c'est la face caché de cette ville pourtant tres connue par les pratiques religieuseS et la solidarité au sein de la cellule familliale.

        Commentaire

        Chargement...
        X