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Art ghourri

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  • Art ghourri

    Le cheminement artistique que je poursuis oscille entre deux aspects : d’une part l’abstraction sensible ; faite de spontanéité naïve et d’histoires chargées de symboles ; d’autre part : une approche primitive des couleurs, des espaces, des signes graphiques et des formes géométriques. Cette dernière débouche sur l’abandon des règles et des techniques académiques en vigueur ; ce qui donne un aspect brut voir archaïque de mes œuvres.
    Un troisième aspect y est aussi incorporé ; celui de la dimension conceptuelle qui exprime un primitif avec des formes et des moyens de notre époque. Celle-ci donne naissance à l’univers de GHOURRI ; un personnage préhistorique imaginaire qui exprime le primitif qui est en nous.
    Sur le même cheminement que le Mouvement Artistique Algérien Aouchem, qui m’inspire ; j’explore plus profondément et plus systématiquement et sans concession, les supports dites « traditionnels » de notre patrimoine national, bannissant ainsi totalement les supports « toiles » de la Peinture dite de chevalet, pour n’exploiter que les vestiges de la survivance de l’époque Néolithique Algérienne.
    Sur ces supports traditionnels et populaires chargés de significations et de symboles sacrés : comme le tadjine, la ghessaa, la h’sira, le nafakh, la gherba etc., ainsi que sur les mythes de Yanayer, de Hadjara, de l’histoire du voleur de feu, etc., ou sur les rites comme celui du f’til (préparation du couscous) du tissage, ou de la préparation du pain (matlou), etc., j’interviens par une série de « Transgression Plastique » désacralisante qui questionne à son tour, régénère et enrichisse ces vestiges de l’Art Préhistorique.
    Le nom de GHOURRI, mon personnage préhistorique signifie : « Le Primitif » et « L’Authentique » mais également « La Chèvre ». Ce qui m’amène a dire que Notre Civilisation Néolithique tournait autour de l’exploitation de la « Chèvre » : comme base alimentaire (viande, laitages etc.), vestimentaire (peau pour confectionner les chaussures etc.) et mobilière (chekoua, gherba, mezoued etc.), mais également comme un symbole Artistique de l’Algérien Préhistorique.
    A travers mes peintures, mes sculptures, collages, montages, installations et triptyques, je fais à la fois évoluer mon personnage Ghourri, dans des aventures racontées à travers des séries de tableaux-tadjines : à la manière de vignettes de Bandes Dessinées préhistoriques ; et à la fois, je le laisse directement s’exprimer sur le Monde actuel, par le biais de divers supports traditionnels. Cela donne une vision originale, et de son Monde, et du Notre ; et pose question sur l’Artiste et l’Art.
    Fait à Berrouaghia le 15 janvier 2010.
    Hab le hibou
    Dernière modification par hab le hibou, 03 juillet 2010, 16h59. Motif: lien

  • #2
    Un Art Algérien !?




    « Au lieu de te perdre dans le regard de l’autre, essaye de t’y retrouver. En le regardant bien tu peux te voir dans ses pupilles. » Paroles Malinké.

    Défait depuis l’Antiquité, par les différentes conquêtes qui se sont succédées sur notre sol, l’art algérien a été dévalué, ignoré, voir nié par ces dernières. Il n’a eu d’autres choix que la résistance. L’art algérien n’est donc autre chose qu’un art de résistance, un art caché, stigmatisé par ce que j’appel le dénigrement d’origine.
    Son camouflage est une sorte de coquille dans laquelle il s’était enfermé afin de passer inaperçu ;
    réfugié dans l’invisible du banal.
    Tel Protée, l’art algérien nous fuit d’entre les mains, prenant mille formes, sans êtres là ou nous l’attendons. Tantôt transmis par les femmes à travers la tapisserie, la poterie, les ouchems (tatouages), les mythes, les rites, et les contes, tantôt, il est véhiculé par les hommes à travers leurs gestes guerriers, leurs langages machos et leurs conceptions spatio-temporelles, tantôt visible à travers nos fêtes et cérémonies, tantôt caché dans les fonds de nos mémoires. C’est un art fragmentaire, subtilement enfouis partout et nulle part. Pour le démasquer, le cerner, nous n’avons d’autres choix que l’acte de transgression, mais pas n’importe quelle transgression : « La Transgression Plastique » qui casse cette carapace, cette coquille pour en révéler le noyau fécond qui comme le Protée, annoncera l’avenir.
    La Transgression Plastique, est l’acte qui nous mettra en liaison quasi magique avec les premiers gestes de nos ancêtres d’il y a 10 ou 12.000 ans, lorsqu’ils commencèrent à tracer sur le sable, sur les os ou sur les parois des grottes du Tassili ou de l’Atlas, les premiers balbutiements de l’expression humaine.
    De nos jours, l’art algérien reste qualifier péjorativement d’art traditionnel ou d’art populaire, aussi bien par les autres que par nous-mêmes. Il continu d’être jugé d’après les critères linéaires de l’Histoire de l’Art, or, l’art algérien n’est pas du tout linéaire mais plutôt fragmentaire, parsemé ça et là comme des vestiges archéologiques, mais encore vivantes. Il est comme ça pour le besoin de la résistance mais aussi par manque de choix ; puisqu’il vit cacher.
    Dans un premier temps, je pose à travers mon travail artistique, le curseur là où il le faut, comme la fait si bien le Mouvement Artistique Aouchem, c’est-à-dire à l’origine (la Préhistoire) de l’Algérie, tout en amorçant le questionnement sur les supports qui sont propre à l’art algérien (Tadjines, Haidoura, Djefnas etc), par un jeu de désacralisation/sacralisation (Transgression Plastique).
    D’autres recherches, et d’autres étapes se succéderons par la suite, afin de dégager les spécificités, les caractéristiques, et je dirai même les différents paradigmes de l’art algérien afin de faire de lui un art à part entière.
    Dans un second temps, un dialogue multiple avec les différentes cultures et influences est nécessaire, notamment avec celles qui sont internes à l’Algérie (de l’influence Phénicienne à la Française, en passant par l’Arabe, l’Africaine etc.) ; même si elles l’ont nié. Ensuite l’ouverture aux influences du Monde entier.
    En dernière étape, celle de la contribution de l’art algérien à l’art universel et son entrée au panthéon de l’humanité.
    Fait à Berrouaghia, le 22 mars 2010.
    Hab le hibou



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    • #3
      L’Accrochage à lmanière Algérienne !

      Lors de mon exposition de mai dernier, j’ai procédé à l’accrochage de mes œuvres, comme chaque artiste. Mais, je ne sais pas pourquoi, la galeriste, avait combler le vide qu’il y avait entre mes œuvres réparties par terre et les murs nus. Elle y a accroché des tableaux de divers artistes, particulièrement de femmes (c’était le printemps des femmes).
      Cependant, elle ignorait probablement, que son acte avait tellement souligné mon travail que je n’avais pas besoin d’expliquer le bouleversement qui s’y produisait.
      Dés l’entrée, les visiteurs étaient secoués par ce contraste criant. Ils découvraient par habitude visuelle, une première fois les tableaux aux murs, mais leurs regards étaient comme happés par ces plats posés sur le sol qui les attiraient, dans une seconde fois.
      Intrigués, ils n’avaient d’yeux que pour ces œuvres au sol.
      A mon avis, dans l’Art Algérien l’accrochage n’a pas de place, ou du moins très peu. Comme les supports de cet art sont les Djefnas, Tadjines, Haidouras, Nafakhs, etc. etc. et non des toiles comme nous avons l’habitude de les découvrir dans l’Art Occidentale ; elles doivent avoir l’accrochage pour lequel elles étaient faites. C’est-à-dire, comme ces supports ne sont pas originellement accrochables (par tradition), elles sont mises en valeurs, posées sur des nattes, des foutas, des hambels et/ou des tapis traditionnels algériens.
      Ce concept bouleverse à sa manière, les règles d’accrochage traditionnel.
      - « Ah ! mais c’est une installation, alors » me répliquent souvent quelques uns.
      Je dis : « non ! » Ce n’est pas du tout une installation, d’ailleurs, je n’en suis pas encore là, mais c’est un bouleversement de l’accrochage occidental ou plutôt de l’accrochage à l’algérien. L’Art Algérien, a comme tout art, son mode d’accrochage ; d’abord celui de ne pas accrocher (à la traditionnelle); ensuite le fait de poser les œuvres sur le sol et surtout les mettre en valeur sur des tapis. Voilà tout le concept d’accrochage à la manière algérienne.

      Fait à Berrouaghia, le 02 juillet 2010
      Hab le hibou
      Dernière modification par hab le hibou, 03 juillet 2010, 19h45. Motif: faute

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      • #4
        lien de ma galerie virtuelle

        www.artmajeur.com/hablehibou/

        Allez visitez la galerie virtuelle si vous désirez plus de détails.

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