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La Chine se prépare à l'anniversaire des émeutes du Xinjiang

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  • La Chine se prépare à l'anniversaire des émeutes du Xinjiang

    La capitale de la province du Xinjiang, dans l'extrême ouest de la Chine, semble en état de siège dimanche à la veille du premier anniversaire d'émeutes ethniques où ont péri quelque 200 personnes.

    Des policiers armés, certains avec casques et boucliers, se frayent un chemin dans les rues encombrées d'Urumqi où s'alignent les restaurants. Des caméras de surveillance protègent autobus et taxis, des vigiles contrôlent les bagages des visiteurs sur les marchés et devant les hôtels.

    La place centrale de la ville est bouclée pour travaux et certaines boutiques ont fermé leurs volets dans des rues plus calmes qu'à l'ordinaire.

    Il y un an, les antagonismes entre les Chinois han et les Ouïgours qui habitent la ville avaient donné lieu aux plus graves émeutes qu'ait connues le pays depuis des décennies. Le climat reste tendu aujourd'hui entre ces communautés qui mènent des vies parallèles mais séparées.

    "Les conditions de sécurité sont bonnes à présent, mais je me sens encore très nerveux en moi-même", déclare You Jia, marchand de vêtements de l'ethnie han qui, en rentrant de son travail, avait l'habitude de passer devant le Grand Bazar, où se sont produits de nombreux incidents violents.

    "Je ne suis pas allé au Bazar depuis un an", ajoute-t-il.

    ACCUSATIONS CROISÉES

    Le 5 juillet 2009, des foules de Ouïgours - communauté turcophone installée au Xinjiang depuis des siècles - avaient attaqué des centaines de Han après une manifestation pacifique qui avait dégénéré.

    Des groupes ouïgours établis à l'extérieur ont attribué les violences aux méthodes de la police, accusée de tirs à balles réelles.

    Pour les autorités chinoises, elles avaient été planifiées par des agitateurs en exil nourrissant des visées séparatistes pour la région sous la conduite de Rebiya Kadeer. Celle-ci rejette ces accusations.

    Dans les jours suivants, les Ouïgours ont été traqués par des groupes de Han cherchant à se venger par tous les moyens.

    "Ils ont leurs cicatrices, nous avons les nôtres. Nous restons entre nous la plupart du temps. Il ne fait pas bon discuter de cette période", dit un jeune Ouïgour faisant des études à Urumqi, l'un des rares à évoquer les violences. Il demande à conserver l'anonymat.

    Les incidents de l'an dernier ont pris de court les dirigeants chinois, de même qu'une seconde flambée de violence liée en septembre à des dizaines d'agressions présumées à la seringue et attribuées pour la plupart à des Ouïgours.

    Le chef du Parti communiste régional a depuis été remplacé, le budget de la sécurité d'Urumqi a doublé en un a selon des médias et, en prévision de l'anniversaire des événements, des mesures supplémentaires ont été prises afin de prévenir de nouveaux troubles.

    Mais aucun remède n'a été apporté aux ressentiments qui étaient à l'origine des violences.

    Les Ouïgours disent avoir le plus grand mal à trouver des emplois et se plaignent des restrictions affectant leur pratique de l'islam. Les Han, eux, estiment que les Ouïgours se voient accorder des avantages illégitimes en raison de leur statut de minorité.

    source : Reuters
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