Affection
par El-Guellil
Un homme arrive chez lui un soir, fatigué après une dure journée de travail, pour trouver son petit garçon assis sur les marches de l'immeuble. par El-Guellil
-Papa, est-ce que je peux te poser une question? dit l'enfant sans laisser souffler son père.
-Goul, goul bien sûr!
-Combien gagnes-tu de l'heure à trimer comme forçat.
«Mais ça ne te regarde oueldi! répond le père sans hésiter.
-Je veux juste savoir. Je t'en prie bouya, dis-le moi!
- Bon, si tu veux absolument savoir, 35 dinars de l'heure.
Le petit garçon s'en retourne dans la maison avec un air triste. Il revient vers son père et lui demande:
- Bouya, bouya pourrais-tu me prêter 10 dinars?
- Ah bon, c'est pour ça que tu voulais savoir, pour m'emprunter de l'argent! Va dans ta chambre et couche-toi. J'ai eu une journée éprouvante, je suis fatigué et je n'ai pas le goût de me faire achaler avec des niaiseries semblables.
- Une heure plus tard, le père qui avait eu le temps de décompresser un peu se demande s'il n'avait pas réagi trop fort à la demande de son fils. Peut-être bien qu'il voulait s'acheter quelque chose d'important Il décide donc d'aller dans la chambre du petit.
-Dors-tu fiston?
-Non, papa!
-Écoute, j'ai réfléchi et voici les 10 dinars que tu m'as demandés.
-Oh merci papa!
Le petit gars fouille sous son oreiller et en sort 25, les économie de toute l'année. Le père, en voyant l'argent, devient encore irrité.
- Mais pourquoi voulais-tu 10 dinars ? Tu en as 25! Qu'est-ce que tu veux faire avec cet argent ?
-C'est que... il m'en manquait. Mais maintenant, j'en ai juste assez bouya est-ce que je pourrais t'acheter une heure de ton temps? - Demain soir, arrive à la maison plus tôt, j'aimerais dîner avec toi!!!
Concluez vous-même.
Le Quotidien d'Oran
Commentaire