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Ces gènes qui font les centenaires

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  • Ces gènes qui font les centenaires

    La longévité dépend de l'histoire familiale, du mode de vie, de l'alimentation et de l'environnement. Mais cela ne suffit pas pour faire des centenaires ou des supercentenaires - les personnes âgées de plus de 110 ans. Il faut aussi avoir les «bons gènes». À la fin des années 1990, les biologistes ont commencé à en identifier un petit nombre qui joue un rôle important dans la longévité. Une équipe de chercheurs américains et italiens vient de publier une étude qui aborde cette problématique de manière tout à fait différente (Science Express , 2 juillet 2010). Une démarche nouvelle rendue possible grâce à des appareils de séquençage et des capacités de calculs toujours plus puissants.

    Au lieu de s'intéresser à un gène en particulier, ils ont cherché à repérer les mutations génétiques communes à plus de mille centenaires enrôlés dans leur étude. Résultat, ils ont trouvé pas moins de 150 associées à la grande longévité. Avec des algorithmes et des modèles mathématiques, ils estiment pouvoir être en mesure de prédire avec 77% de succès si une personne à de bonnes chances de vivre centenaire ou pas.

    Prévention et la détection de maladies

    L'équipe pilotée par Paola Sebastiani, de l'école de santé publique de l'université de Boston, devrait prochainement publier ces mutations sur un site Internet spécialement dédié. «Les gens ayant fait séquencer leur génome pourront savoir s'ils ont des prédispositions à une exceptionnelle longévité. Il y aura sur les sites des explications pour pouvoir interpréter correctement les résultats», a-t-elle expliqué lors d'une téléconférence organisée par l'Académie des sciences américaines. Les auteurs ont assuré qu'ils n'ont pas déposé de brevets et qu'aucun d'entre eux n'a d'intérêts financiers dans ces recherches.

    Ces 150 mutations génétiques vont désormais devoir être étudiées. Car l'étude a visé seulement à les repérer mais leur fonction et leur rôle ne sont pas encore connus. «L'identification de ces signatures génétiques représente une nouvelle avancée dans la génomique personnalisée et la médecine prédictive dans le cadre desquelles cette méthode analytique pourrait s'avérer utile pour la prévention et la détection de nombreuses maladies ainsi que pour des traitements ciblés», souligne Thomas Perls, spécialiste de gériatrie à l'université de Boston, qui a également participé aux travaux.

    «Stratégies thérapeutiques»


    Les chercheurs ont confié avoir été surpris de constater que leurs centenaires ont des gènes de maladies dégénératives (Alzheimer et autres) tout comme la population vivant moins âgée. «Chez 90% des centenaires, la survenue de ces pathologies est retardée. J'espère que l'on parviendra à comprendre comment et pourquoi. Cela pourrait conduire à de nouvelles stratégies thérapeutiques», estime Thomas Perls.

    «Il faut être prudent. Il faut que ces résultats soient répliqués à grande échelle , tempère à l'inverse Jacques Tréton, vice-président de la Société française de gériatrie et gérontologie. Ce type de recherches me fait penser aux produits dérivés financiers. Il faut faire attention à ne pas perdre tout contact avec le réel. Et il faut aussi se méfier du “gérontobusiness” qui peut vouloir s'en servir.»

    Par le Figaro

  • #2
    trés interessant

    Commentaire

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