Le Maroc et l’Espagne sont-ils au bord de la crise diplomatique ? Certains médias espagnols en semblent convaincus. Dans l’édition du 27 juin du quotidien El País, Ignacio Cembrero revient sur la nomination controversée d’Ahmed Ould Souilem, membre fondateur du Polisario, comme ambassadeur à Madrid. Selon lui, la diplomatie espagnole a mis plus de trois mois à donner son agrément à cette nomination. Citant des sources autorisées, il soutient par ailleurs que le Maroc tarde à officialiser l’entrée en fonction d’Alberto Navarro, le nouvel ambassadeur à Rabat. Ancien secrétaire d’État auprès de l’Union européenne, ce proche de José Luis Zapatero, le président du gouvernement espagnol, est actuellement en poste à Lisbonne. « Il n’y a aucun problème, les choses suivent normalement leur cours », dément le ministère marocain des Affaires étrangères.
Quoi qu’il en soit, El País regrette que les questions liées à l’intégrité territoriale du Maroc continuent de dominer les relations entre les deux voisins. En décembre 2009, la grève de la faim de la militante sahraouie Aminatou Haidar avait ému l’opinion espagnole et remis la question du Sahara occidental sur le devant de la scène. Ces dernières semaines, c’est le statut de Ceuta et Melilla qui fait l’actualité. Le 28 juin, lors d’une visite à Madrid, Salaheddine Mezouar, le ministre de l’Économie et des Finances, a confié au journal en ligne l’Expansion.com que « les Espagnols savent que Sebta [Ceuta, NDLR] et Melilla sont deux villes marocaines ». Il se déclare favorable à l’ouverture de négociations « tranquilles et sereines », afin de rétablir cette vérité « à la fois géographique et historique ».
Ces propos font écho à ceux du Premier ministre Abbas El Fassi devant le Parlement, le 17 mai : lui aussi souhaite « mettre fin à l’occupation de Sebta et Melilla » par le dialogue. Un discours qui a dû plaire au Comité de libération de Sebta, Melilla et des îles occupées, qui, au cours du week-end du 19 juin, a apposé à l’entrée des deux « présides » sur une vingtaine de panneaux de signalisation des affiches – aussitôt arrachées par la police marocaine – portant la mention « territoires occupés ».
« Nous ne cautionnons pas ce type de comportement, confie un diplomate. Nous avons d’excellentes relations avec notre voisin espagnol et c’est précisément pour cela que nous pouvons lui parler franchement. Il n’est pas question d’entrer dans une logique de crise comme lors de l’affaire de l’îlot Leïla-Perejil, en juillet 2002. »
JeuneAfrique
Le Premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero et le roi du Maroc Mohammed VI, le 11 juillet 2008. © AFP
Quoi qu’il en soit, El País regrette que les questions liées à l’intégrité territoriale du Maroc continuent de dominer les relations entre les deux voisins. En décembre 2009, la grève de la faim de la militante sahraouie Aminatou Haidar avait ému l’opinion espagnole et remis la question du Sahara occidental sur le devant de la scène. Ces dernières semaines, c’est le statut de Ceuta et Melilla qui fait l’actualité. Le 28 juin, lors d’une visite à Madrid, Salaheddine Mezouar, le ministre de l’Économie et des Finances, a confié au journal en ligne l’Expansion.com que « les Espagnols savent que Sebta [Ceuta, NDLR] et Melilla sont deux villes marocaines ». Il se déclare favorable à l’ouverture de négociations « tranquilles et sereines », afin de rétablir cette vérité « à la fois géographique et historique ».
Ces propos font écho à ceux du Premier ministre Abbas El Fassi devant le Parlement, le 17 mai : lui aussi souhaite « mettre fin à l’occupation de Sebta et Melilla » par le dialogue. Un discours qui a dû plaire au Comité de libération de Sebta, Melilla et des îles occupées, qui, au cours du week-end du 19 juin, a apposé à l’entrée des deux « présides » sur une vingtaine de panneaux de signalisation des affiches – aussitôt arrachées par la police marocaine – portant la mention « territoires occupés ».
« Nous ne cautionnons pas ce type de comportement, confie un diplomate. Nous avons d’excellentes relations avec notre voisin espagnol et c’est précisément pour cela que nous pouvons lui parler franchement. Il n’est pas question d’entrer dans une logique de crise comme lors de l’affaire de l’îlot Leïla-Perejil, en juillet 2002. »
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Le Premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero et le roi du Maroc Mohammed VI, le 11 juillet 2008. © AFP
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