Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Chinatown de la banlieue d'Alger créé des « embrouilles »

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Chinatown de la banlieue d'Alger créé des « embrouilles »


    (D'Alger) Boutique China numéro 152, dans la cité de Boushaki, à Bab Ezzouar, banlieue populaire d'Alger. Une Chinoise sort de son échoppe pour balayer l'entrée. Soudain, une bande d'ados locaux surgit de nulle part et s'en prend à la femme, apeurée : « Donne-moi un bisou », crie la dizaine de jeunes excités. « Voulez-vous coucher avec moi, madame la Chine ? », ajoutent-ils dans un éclat de rire.
    Mounir, 17 ans, tente de lui voler un baiser. La Chinoise, la quarantaine, prise de panique, se défend en utilisant le manche de son balai. Elle invite les jeunes à la laisser tranquille. Sinon ? « Ça va mal se finir », prévient-elle en « chinarabe », un mélange de mandarin et d'arabe. Des insultes fusent de part et autre. La commerçante se réfugie finalement dans sa boutique et ferme son immense porte. Devant le nez des adolescents qui continuent à l'insulter.
    Tension ordinaire

    Scène de tension quasi ordinaire dans le premier Chinatown du monde arabe, où les altercations sont régulières. « Je ne sors jamais sans mon couteau », témoigne le maçon Chu Jung, arrivé en Algérie il y a trois ans.
    « Je n'ai pas peur du terrorisme islamique, mais des agressions gratuites dont la communauté chinoise est victime. »

    Reste que ce Chinois de 34 ans, qui a quitté son Guangzhou natal, ne regrette pas d'avoir posé ses valises à Alger.
    « Les Algériens sont racistes, mais mes affaires marchent du tonnerre ! Dommage que cette violence transforme ce petit paradis du business en enfer. »

    Il y a quelques mois, des heurts dans la cité, où les immeubles poussent comme des champignons, ont failli se terminer en bataille rangée. L'ambassade de Chine a rapidement réagi et demandé aux autorités algériennes d'assurer la sécurité et la surveillance de ce gros village abritant plus de 300 familles chinoises.
    Résultat : des Chinois reclus dans leur quartier, des Algériens qui veulent les déloger et des patrouilles de police omniprésentes.
    Une pure perte, estime Samia. Pour cette Algéroise de la cité Boushaki, l'animosité ne fait que s'intensifie :
    « Cela ne fait plus rire personne ici. On ne comprend d'ailleurs pas d'où sortent tous ces migrants asiatiques. Qui leur donne les permis de séjours et les autorisations pour ouvrir des commerces ? Pourquoi louent-ils à des prix exorbitants toutes les surfaces habitables ? »

    Mais combien sont-ils ? Les autorités algériennes avancent le chiffre de 40 000 immigrés chinois dans le pays, notamment sur les chantiers de construction. En réalité, ils sont beaucoup plus nombreux. Les médias algériens avancent le chiffre de 100 000 personnes et leur présence est mal comprise dans une Algérie en panne, où le chômage touche 70% des moins de 30 ans.
    Ni pagodes ni lampions

    Et combien de ces immigrés asiatiques résident à Boushaki, une rue bordée d'immeubles et de commerces, perdus au milieu de ce quartier de 100 000 habitants ? Les autorités ne le savent pas. Samia, elle, a sa petite idée : « Ils sont plus de mille. »
    Reste qu'ils sont discrets. Dans ce quartier chinois, pas de pagode, ni de lampions rouges… Seuls quelques idéogrammes chinois inscrits en noir sur des murs en briques indiquent la présence d'une communauté étrangère dans cette rue crevassée où les immeubles décrépis succèdent aux boutiques « made in China ».
    On y trouve de tout : des pantalons, des sacs à main, des tissus, des appareils ménagers, des sous-vêtements féminins, des jouets pour enfants, des porte-clés, des réveils, des chaussures, de la vaisselle…
    Les magasins sont presque tous aux mains de commerçants originaires du sud de la Chine. Les échoppes ressemblent à des entrepôts où une foule d'Algériens cherchent la bonne affaire.
    Boutique China numéro 99. Là vit un couple chinois avec un bébé de 6 mois. Sur les murs de leur large magasin sont accrochés des chemises et des rideaux de toutes les couleurs. Au fond de la pièce, deux machines à coudre industrielles prêtes à avaler le tissu. Dans le local, tout est à vendre.
    Chez les Ning, le client est au paradis du pas cher. La chemise est cédée à 8 francs alors que dans les souks d'Alger, le même produit coûte six fois ce prix.
    Comme les Ning, les commerçants chinois sont très jeunes, ne parlent ni le français ni l'arabe. Lorsqu'un client pénètre dans le magasin, la conversation se résume à quelques gestes de la main. L'un désigne le produit qui l'intéresse ; l'autre griffonne le prix sur un bout de papier. Eventuellement, le dialogue se poursuit autour d'une liasse de dinars. Le paiement se fait toujours cash. Et les grossistes, comme les petits clients, affluent de toute l'Algérie.
    « Des embrouilles »

    Boutique China numéro 55. Lin Yong vend des chaussures et des sacs à main griffés « Giorgio Asmani », « Brada » ou « Louis Fuitton ». « L'imitation est grossière, mais payer un sac 12 francs, ça reste une aubaine », reconnaît Dahbia, qui est devenue une inconditionnelle du shopping chinois. Pour cette enseignante, les boutiques chinoises vendent des produits à des prix imbattables.
    « Mais les Chinois ne m'inspirent pas confiance. C'est toujours embrouilles et magouilles. »

    C'est faux, se défend Lin Yong :
    « On sait que les Algériens ne nous aiment pas beaucoup. Mais on va leur donner du temps pour apprendre à nous connaître. On ramène de l'abondance à ce pays. »


    Bai Lee va plus loin. « On va retaper ce quartier », s'enthousiasme ce jeune homme qui étudie la langue arabe à Alger et travaille comme intermédiaire entre hommes d'affaires algériens et chinois.
    « On va tout reconstruire, il faut absolument faire découvrir aux Algériens la culture et surtout la cuisine chinoise. Dans quelques années, ce sera ici le plus beau Chinatown du monde arabe. Beaucoup d'argent a déjà été investi. Il y aura des restaurants et des bars très bientôt. Ce sera la Chine dans toute sa splendeur. »

    Chu Jung abonde tout en comprenant très bien la surprise des Algériens.
    « Ils ne voient des Chinois que depuis cinq ans. Même moi, j'ai vécu un choc en arrivant dans cette société musulmane. Il faut toujours trouver la bonne langue pour communiquer. Parfois c'est difficile. »

    Une présence qui durera

    « Les Chinois ne sont pas là pour nous, mais pour leur pays », peste un vieux du quartier, qui ajoute :
    « Ils ne respectent pas notre religion, ils sont bruyants, ils boivent de l'alcool. Eux et leurs femmes portent des tenues dénudées. »

    D'où certaines tensions dans ce quartier contrôlé autrefois par le Front islamique du salut (FIS). D'où aussi ce racisme ambiant.
    A deux pas, une dizaine de petits Chinois jouent dans la rue. Ils courent. Rigolent. Se taquinent et profitent du soleil d'Alger. En toute insouciance. La présence chinoise en Algérie est là pour durer.


    Photos : la boutique China numéro 152, dans la cité de Boushaki, Alger (Sid Ahmed Hammouche) ; Chinois de la cité Boushaki (Sid Ahmed Hammouche) ; un couple de Chinois et son bébé de 6 mois, la cité Boushaki, Alger (Sid Ahmed Hammouche) ; une autre boutique China de la cité Boushaki, Alger (Sid Ahmed Hammouche).

    Par Sid Ahmed Hammouche | La Liberté | 08/07/2010 | 12H29
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    Il est tout de même incroyable de relayer ce genre de propos racistes dans des journaux!
    « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

    Commentaire


    • #3
      Il est tout de même incroyable de relayer ce genre de propos racistes dans des journaux!
      normal c un journal suisse
      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

      Commentaire


      • #4
        normal c un journal suisse
        Ah ca me rassure ! Moi qui le pensais chinois a cause de l'adresse internet: laliberte.ch
        C'est stupéfiant ce que je lis.
        ~~~~~~~

        Commentaire


        • #5
          Suisse ou Kazakh, les propos n'en sont pas moins racistes.
          « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

          Commentaire


          • #6
            Suisse ou Kazakh, les propos n'en sont pas moins racistes.
            Oui c'est évident. Mais je dois dire que c'est une réalité.
            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

            Commentaire


            • #7
              « Ils ne respectent pas notre religion, ils sont bruyants, ils boivent de l'alcool. Eux et leurs femmes portent des tenues dénudées. »
              Malgré que ça sorte de la bouche d'un cheikh, ça pue la vile excuse et le mensonge tellement c'est grotesque !

              Qu'il dise clairement que eux travaillent et avancent et que c'est insupportable d'assister à un tel spectacle sans pouvoir rien faire ..... surtout quand c'est chez soi zaama
              Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

              Commentaire


              • #8
                normal c un journal suisse
                Par Sid Ahmed Hammouche ça sonne pas tellement suisse ça

                Commentaire


                • #9
                  Oui c'est évident. Mais je dois dire que c'est une réalité.
                  Qu'est ce qui est vrai?
                  « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

                  Commentaire


                  • #10
                    C'est triste et pas étonnant.

                    L'algérien est raciste tout comme le maghrébin.

                    T'imagine, les chinois sont là pour construire le pays, et les gars sont là à se moquer d'eux, ....

                    Plutôt crever que d'immigrer au Nord d'Algérie !
                    «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

                    Commentaire


                    • #11
                      Par Sid Ahmed Hammouche ça sonne pas tellement suisse ça
                      Tu sais très bien que les européens ont du mal à envoyer du pur souche en Algérie, c'est plus facile d'envoyer soit un maghrébin, ou trouver un sur place.
                      «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

                      Commentaire


                      • #12
                        Vous n'avez pas quand même besoin d'un maçon chinoi pour construire le bled.
                        La haine aveugle

                        Commentaire


                        • #13
                          @mahjoub : Malheureusement oui.

                          Tu es marocain ?
                          «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

                          Commentaire


                          • #14
                            normal
                            Ah ca me rassure ! Moi qui le pensais chinois a cause de l'adresse internet: laliberte.ch
                            C'est stupéfiant ce que je lis.
                            -------

                            Le ch est pour Chweiz = suisse
                            pour la chine ça doit être CN, bon c'est juste des abreviations pour simplifier
                            La haine aveugle

                            Commentaire


                            • #15
                              MisterOver

                              Oui alkhawa
                              La haine aveugle

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X