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Transgreen, autoroute énergétique sous la Méditerranée

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  • Transgreen, autoroute énergétique sous la Méditerranée

    Premiers pas vers des "autoroutes énergétiques" sous la Méditerranée

    PARIS — Créer un vaste réseau sous la Méditerranée permettant notamment d'acheminer vers le nord l'électricité issue de l'énergie solaire produite au sud: l'idée, séduisante sur le papier mais semée d'embûches, va être étudiée par un consortium d'industriels européen.
    Les dirigeants d'une douzaine de grands groupes énergétiques ont signé à Paris un protocole d'accord en vue de la création d'un partenariat, baptisé "Transgreen", pour examiner la faisabilité d'un tel projet.
    "Ces autoroutes énergétiques sont absolument indispensables", a estimé le ministre français de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, soulignant que ce réseau devait permettre, grâce aux tarifs de rachats européens, de contribuer à la rentabilité des projets d'énergie renouvelable au sud, en particulier au Maghreb.
    Ce projet s'inscrit dans le cadre du Plan solaire méditerranéen, initiative de l'Union pour la Méditerranée (UPM, 43 pays) qui a été lancée en grande pompe en 2008 à l'initiative du président Sarkozy, mais qui patine depuis au niveau politique, en raison des tensions israélo-palestiniennes.
    Ce plan solaire prévoit la construction, d'ici 2020, au sud et à l?est du bassin méditerranéen, de capacités de production d?électricité renouvelable, notamment solaire, de 20 gigawatts (GW). Sur ce total, environ un quart (5 GW) serait exporté vers l'Europe.
    Transgreen, qui sera mené par EDF, compte parmi ses membres les groupes français Areva, Alstom, les espagnols Abengoa et RED eléctrica, ou encore l'allemand Siemens.
    L'objectif de cette structure, qui disposera dans un premier temps d'un budget modeste de "2 à 3 millions d'euros", n'est pas d'investir dans les infrastructures mais de promouvoir ce type d'interconnexions, a expliqué André Merlin, président du Conseil de surveillance d'ERDF et RTE, filiales d'EDF.
    Plus que techniques, les obstacles de ce projet de transport d'électricité par lignes sous-marines d'un coût évalué à 8 mds EUR, s'annoncent d'abord d'ordre réglementaires et politiques.
    "Le transport sous-marin de l'électricité à très haute tension c'est quelque chose que l'on maîtrise depuis longtemps", a rappelé M. Merlin, mettant en exergue l'interconnexion entre la France et l'Angleterre, d'une puissance de 2.000 MW, qui date de 1986.
    "Ce projet a des dimensions réglementaires, institutionnelles et politiques extrêmement complexes", a reconnu M. Borloo.
    Concrètement, Transgreen se fixe comme objectif de proposer un schéma directeur pour la mise en place technique et économique d?un tel réseau et de promouvoir un "cadre institutionnel favorable" aux investissements et à la rentabilité des projets sur la rive sud.
    Reste la question de la place exacte des pays du Sud dans ce partenariat qui ne compte, à ce jour, qu'une entreprise non-européenne, le groupe émirati Taqa.
    "C'est le Maroc qui semble le plus intéressé par le projet", a répondu M. Merlin, qui cite également la Tunisie, l'Egypte, la Libye ou encore l'Algérie.
    Mis en avant sous l'angle des énergies renouvelables, ce projet doit aussi permettre d'exporter de l'électricité de l'Europe vers l'Afrique, qu'elle soit d'origine "nucléaire, renouvelable ou fossile", a-t-il souligné.
    Selon ses concepteurs, Transgreen est complémentaire du projet Desertec, initiative allemande qui compte une vingtaine de partenaires et vise à créer d'ici 40 ans un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du nord et au Moyen-Orient, censées fournir à terme jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe.

    De Jérôme CARTILLIER (AFP)

    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي
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