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La reprise mondiale menacée par la fébrilité de l'Europe

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  • La reprise mondiale menacée par la fébrilité de l'Europe

    L'économie mondiale va mieux, mais les risques financiers n'ont jamais été aussi forts depuis la fin 2008 : c'est un rapport trimestriel contrasté sur les perspectives économiques qu'a publié le Fonds monétaire international (FMI), jeudi 8 juillet.

    Il ouvre d'abord sur un satisfecit : la croissance que le Fonds prédit pour 2010 s'élève à 4,6 %, en progrès d'un demi-point par rapport aux estimations du mois d'avril. Un rebond dû à un rythme annuel soutenu de quelque 5 % atteint durant le premier trimestre en raison de "la forte croissance" en Asie et de "signes encourageants" dans la demande privée. "La production industrielle et les échanges ont renoué avec une croissance à deux chiffres et l'emploi a repris dans les économies avancées", note le rapport.

    Mais la croissance continue d'être inégale selon les zones. Elle plafonne à + 2,6 % dans les pays industrialisés (+ 2,4 % en 2011), quand les pays en développement et émergents caracolent en tête avec + 6,8 % (6,4 % en 2011). Les Etats-Unis réaliseront cette année une croissance de 3,3 %, la France et l'Allemagne de 1,4 %. La Chine enregistrera un taux de 10,5 % et l'Inde de 9,4 %.

    Toutefois, le FMI estime qu'un "nuage" assombrit ses prévisions. Depuis le mois de mai et la crise grecque, les marchés financiers sont affectés par de fortes turbulences qui "reflètent une détérioration de la confiance au sujet de la soutenabilité de la situation budgétaire, au sujet des politiques qui sont mises en oeuvre pour y remédier et en raison des craintes pour la croissance".

    Dans un rapport complémentaire, le FMI constate une "régression" en matière de stabilité financière. Il craint que cette poussée d'aversion pour le risque ne débouche sur un scénario comparable à celui qui a suivi la chute de la banque Lehman Brothers en 2008. La méfiance générale pourrait pousser les établissements à ne plus se faire crédit et à rapatrier les capitaux placés dans les pays émergents, ce qui aurait pour effet de mondialiser le coup de frein et d'amputer la croissance mondiale de 0,5 point.

    Faut-il donc croire au scénario dit du "W" selon lequel le rebond actuel de l'économie globale sera suivi d'un nouveau fléchissement ? "Une nouvelle phase de récession est très improbable", a estimé l'économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard.

    Pessimisme

    C'est pourtant ce que semblent redouter les marchés qui ont entamé le second semestre à leurs plus bas niveaux de l'année. Des indicateurs décevants tombent d'un peu partout, nourrissant le pessimisme sur une reprise en train de se tasser. Rien que jeudi 8 juillet : des statistiques pour le mois de mai ont révélé une chute de 25 % de l'excédent commercial allemand et un recul de 9 % des commandes de biens d'équipement au Japon par rapport à avril, et la Banque de France a revu à la baisse sa prévision de croissance pour la France au deuxième trimestre, à 0,4 % plutôt que 0,5 %.

    Aux Etats-Unis, les derniers chiffres attestent d'un chômage toujours élevé et d'une consommation privée en repli. Même en Chine, où l'année a démarré sur un rythme effréné, l'économie devrait connaître une phase de décélération. En juin, le pays a enregistré un ralentissement dans la production manufacturière et le secteur des services. "Les pays émergents qui ont été les premiers à rebondir montrent que la fin du déstockage massif et des plans de relance pèse sur l'activité économique", indique Mathilde Lemoine, directrice des études économiques d'HSBC France dans une note parue mercredi.

    Mais c'est d'abord et avant tout l'Europe qui demeure la grande inconnue, pour ne pas dire le point noir, de la reprise mondiale. Dans une zone euro secouée par la crise de la dette, "la croissance devrait prendre la forme d'une racine carrée qui aurait reçu un petit coup de marteau", selon l'expression imagée de Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis. Après un modeste rebond, l'activité menace de s'enliser.

    Dans une note commune publiée mercredi, les instituts de conjoncture français, italiens, allemands (Insee, IFO, ISAE) évoquent aussi "une reprise qui s'enraye ", et pronostiquent une progression du PIB de 0,3 % et 0,2 % au troisième et quatrième trimestre en zone euro. La production industrielle devrait freiner après un bond au premier trimestre, la consommation privée "quasiment stagner".

    Pire, pour le Vieux Continent, cette hiérarchie des taux de croissance est appelée à durer. Selon le FMI, la zone euro devrait rester en queue de peloton en 2011 aussi. En France, le PIB ne devrait progresser que de 1,6 % l'an prochain, loin des + 2,5 % prévus par le gouvernement. "En termes de croissance et d'emploi, l'Europe risque d'être une zone de basse pression dans les prochaines années", résume Christian de Boissieu, président du Conseil d'analyse économique.

    Médication différenciée

    Dans l'immédiat, l'économiste croit que la publication fin juillet des tests de résistance des banques européennes - les "stress tests" - ramènera le calme dans le secteur financier. Mais les marchés, qui s'affolaient devant le dérapage des déficits publics, s'inquiètent face à la multiplication des plans de rigueur adoptés dans l'urgence par les pays de la zone euro.

    Le FMI, lui, persiste dans la médication différenciée qu'il préconise depuis des mois : "La plupart des pays avancés n'ont pas besoin de durcir leur politique, car le faire trop tôt pourrait nuire à une reprise encore vacillante." Mais les Etats confrontés à la méfiance des marchés seront obligés de tailler dans leurs budgets et de prendre des décisions politiquement délicates.

    Par Alain Faujas et Marie de Vergès

    Source : lemonde.fr
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
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  • #2
    Doublon

    Toutes mes excuses.
    Dernière modification par arayzon, 09 juillet 2010, 22h48.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
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    • #3
      Re!

      Toutes mes excuses.
      Dernière modification par arayzon, 09 juillet 2010, 22h49.
      La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
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