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Quand le depannage est entaché de sang.

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  • Quand le depannage est entaché de sang.

    Ce sont des gens de toutes les tranches d’âges qui exercent le métier de dépannage et remorquage de véhicules sur les routes. Un métier qu’ils ont acquis de père en fils, sauf que certains sont devenu des criminels en provoquant des accidents souvent mortels, ce qui compte pour eux, c’est l’argent et rien que l’argent.

    Le procédé est simple, comme appât, ils versent de l’huile et des morceaux de verres de bouteilles sur les autoroutes dans le but de provoquer des accidents. Ils apparaissent soudain, faisant semblant d’aider les victimes. Ce sont les pseudo dépanneurs qu’Ennahar a rencontré.

    Par une journée chaude et humide, nous nous sommes rendu à Rouiba, où les services de sécurité reçoivent beaucoup de plaintes de victimes des dépanneurs. Des gens qui ont faillit perdre la vie à cause de ses gens sans scrupule ni conscience.
    Arrivé sur les lieux, nous avons rencontré un homme avec son fils dans leur véhicule de dépannage. Ils crurent d’abord que nous avions besoin de leur assistance, mais dès qu’ils ont compris que nous étions des journalistes, l’homme descendit du véhicule et vint nous parler sans même savoir le nom du journal. Il se mit à défendre ses collègues de profession. Nous insistâmes pour qu’il nous parle de ceux qui salissent la profession mais il a persisté à les défendre. De notre côté, nous avons insisté à lui expliquer qu’il existe des gens qui recourent à des méthodes malhonnête pour faire tomber les gens dans leurs filets. L’homme décide alors de nous parler de ces gens. « Ecoutes moi ma sœur, nous, nous sommes « Ouled famila (des gens de bonnes familles) », mais il y a quelqu’un de Ben Aknoun qui verse de l’huile sur l’autoroute pour gagner plus d’argent ».
    D’autres dépanneurs viennent se joindre à nous dès qu’ils ont su que nous étions des journalistes. L’un d’eux, portant une chemise rouge et un pantalon blanc, devenu noir de crasse, sourit à notre question puis répond « vous vous tromper, nous on ne fait pas ça. Il y a avait un dépanneur de Boudouaou qui jetait de l’huile sur l’autoroute, mais pas nous ».
    Lakhdar, un autre dépanneur reconnaît lui aussi l’existence de ce genre de personnes sans scrupules, qui, pour gagner de l’argent, étaient capable de faire des choses diaboliques. « Nous, nous secourons les gens. Nous ne tuons pas les gens. Nous nous faisons payer pour remorquer les véhicules, mais dès qu’il y a des morts, on refuse de prendre l’argent de leur proches ». « J’ai entendu parler de certaines personnes à Boumerdès qui jetaient de l’huile sur les autoroutes et même des morceaux de verre et des clous pour de l’argent ».

    Nous quittâmes les lieux avec une seule conclusion ; tous ceux que nous avions interviewés se disaient innocents, pourtant il y a des coupables. L’essentiel, même s’ils sont minoritaires, ces criminels ternissent l’image de cette noble profession pour une seule chose : l’argent.

    Ennahar/ Nachida Kouadri
    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

  • #2
    autre chose

    La vie à Alger ? En quelques jours, deux jeunes sont retrouvés morts sur la petite plage des Sablettes, à Hussein Dey, les corps criblés de balles de 15 mm ; un autre jeune est kidnappé par des individus en voiture, au centre d’El Harrach, et une femme se suicide en se jetant du quatrième étage de la maternité de Belfort, quelques heures après avoir accouché de jumeaux. Ces cas, qui passent en général dans la rubrique des faits divers, quand ils sont mis bout à bout, renseignent sur une déliquescence du climat qui n’a rien à voir avec le réchauffement climatique ou le nouveau général de la DGSN.

    La violence ? Alger n’est pas la ville la plus violente du monde mais elle est l’une des mieux surveillées, en théorie. Policiers déployés partout, innombrables barrages, caméras de surveillance, patrouilles à toute heure et à peu près toute la panoplie de la ville hyper-sécurisée. Oui, mais pourquoi en parler ? Parce que rien n’a changé et si Ould Kablia, le nouveau ministre de l’Intérieur, communique beaucoup mieux que son prédécesseur mais pour dire en gros la même chose, c’est que rien de fondamental n’est remis en question. On se rappelle qu’à l’époque du terrorisme, l’argument des forces de sécurité tenait en « on ne peut pas mettre un policier derrière chaque Algérien ». Dix ans plus tard, c’est fait.

    Pourquoi pas avant ? Parce qu’il n’y avait pas d’argent pour les recruter et que peu de gens voulaient devenir policiers. Maintenant qu’il y a de l’argent et un policier pour chaque Algérien, pourquoi y a-t-il autant de violence ? Il faut revenir à une marque de yaourt bien implantée en Algérie malgré la dernière loi de finances. Le slogan fétiche de la firme transnationale ? « Ce qu’il fait à l’intérieur se voit à l’extérieur ». Et si les étrangers avaient raison et Ahmed Aziz et Ouyahia et Bouteflika avaient tort ? Et si le yaourt, c’était vraiment bon pour la santé ?


    ch.Amari
    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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