J'ai trouvé cet article très intéressant sur la stratégie de développement du Maroc, en effet il montre la dépendance de plus en plus grande du pays au tourisme: au premier pétard à Casa ou Marakkech et c'est tout un pan de l'économie qui s'écroule. Il y a donc un gros point commun avec l'Algérie: un besoin vital de diversifier l'économie.
La gouvernance du plan Maroc Vert critiquée
Agriculture, tourisme, immobilier. Le triptyque n’a pas échappé aux critiques du rapport du Cercle des économistes de la Fondation Bouabid.
Pour le plan Maroc Vert, le rapport estime qu’il a été élaboré par un bureau d’études étranger dans une opacité quasi totale. Selon le Cercle des économistes, «ce plan est aujourd’hui conduit comme un business plan par des techno-politiques qui se soucient plus de superficielles opérations de communication que de réels efforts d’information, d’explication et de concertation, visant l’adhésion des principaux acteurs concernés». Ce n’est pas tout, le rapport reproche au plan sa dimension «techniciste» qui surévalue le rôle de l’investissement matériel et considère que l’agriculture serait un secteur comme les autres. Il estime également que ce plan a un parti pris pour le modèle de la «grande ferme» et des grands exploitants. Ce qui, selon ces économistes, risque d’aggraver le problème du foncier dans le pays et de déstabiliser dangereusement l’équilibre de l’agriculture familiale.
Sur le volet tourisme, le rapport affirme que ce dernier ne peut être le moteur de la croissance marocaine que certains imaginent. «Ceux qui donnent l’Espagne en modèle falsifient trop souvent l’histoire», prévient le rapport. Selon ce dernier, la trame narrative de la transformation de l’Espagne en pays riche et prospère fait certes la part belle au tourisme à partir des années 60, mais seulement en tant que contributeur de devises. Ce qui a permis l’importation des biens de capitaux qui, à leur tour, ont permis l’industrialisation de l’Espagne. En 2008, le PIB de l’Espagne s’est élevé à 1.600 milliards de dollars et les recettes totales du tourisme se sont élevées à 61,6 milliards de dollars, soit exactement 3,8% du PIB espagnol. En comparaison, les recettes touristiques du Maroc se sont élevées à 7,1 milliards de dollars pour un PIB de 86,3 milliards de dollars, soit 8,2% du PIB. Les recettes touristiques du Maroc représentent déjà 20% des exportations totales de biens et services du pays, contre seulement 14% en Espagne. Ce qui revient à dire que le Maroc est déjà très dépendant du tourisme, et qu’il est spécialisé dans ce secteur, plus que les grands pays touristiques (l’Espagne est le 2e pays le plus touristique du monde, sans pour autant avoir une forte croissance économique). «S’il faut encourager la croissance de ce secteur, il faudra aussi redoubler d’effort pour encourager la diversification de l’économie, si le pays veut éviter de se retrouver dans la même situation que les micro-économies insulaires entièrement dépendantes de cette industrie», préconise le rapport.
L'économiste.com
La gouvernance du plan Maroc Vert critiquée
Agriculture, tourisme, immobilier. Le triptyque n’a pas échappé aux critiques du rapport du Cercle des économistes de la Fondation Bouabid.
Pour le plan Maroc Vert, le rapport estime qu’il a été élaboré par un bureau d’études étranger dans une opacité quasi totale. Selon le Cercle des économistes, «ce plan est aujourd’hui conduit comme un business plan par des techno-politiques qui se soucient plus de superficielles opérations de communication que de réels efforts d’information, d’explication et de concertation, visant l’adhésion des principaux acteurs concernés». Ce n’est pas tout, le rapport reproche au plan sa dimension «techniciste» qui surévalue le rôle de l’investissement matériel et considère que l’agriculture serait un secteur comme les autres. Il estime également que ce plan a un parti pris pour le modèle de la «grande ferme» et des grands exploitants. Ce qui, selon ces économistes, risque d’aggraver le problème du foncier dans le pays et de déstabiliser dangereusement l’équilibre de l’agriculture familiale.
Sur le volet tourisme, le rapport affirme que ce dernier ne peut être le moteur de la croissance marocaine que certains imaginent. «Ceux qui donnent l’Espagne en modèle falsifient trop souvent l’histoire», prévient le rapport. Selon ce dernier, la trame narrative de la transformation de l’Espagne en pays riche et prospère fait certes la part belle au tourisme à partir des années 60, mais seulement en tant que contributeur de devises. Ce qui a permis l’importation des biens de capitaux qui, à leur tour, ont permis l’industrialisation de l’Espagne. En 2008, le PIB de l’Espagne s’est élevé à 1.600 milliards de dollars et les recettes totales du tourisme se sont élevées à 61,6 milliards de dollars, soit exactement 3,8% du PIB espagnol. En comparaison, les recettes touristiques du Maroc se sont élevées à 7,1 milliards de dollars pour un PIB de 86,3 milliards de dollars, soit 8,2% du PIB. Les recettes touristiques du Maroc représentent déjà 20% des exportations totales de biens et services du pays, contre seulement 14% en Espagne. Ce qui revient à dire que le Maroc est déjà très dépendant du tourisme, et qu’il est spécialisé dans ce secteur, plus que les grands pays touristiques (l’Espagne est le 2e pays le plus touristique du monde, sans pour autant avoir une forte croissance économique). «S’il faut encourager la croissance de ce secteur, il faudra aussi redoubler d’effort pour encourager la diversification de l’économie, si le pays veut éviter de se retrouver dans la même situation que les micro-économies insulaires entièrement dépendantes de cette industrie», préconise le rapport.
L'économiste.com
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