L’ex-juge et mufti du GSPC, le nommé Touati Othmane alias Abou Al-Abbas, a appelé, hier, quelques semaines après sa reddition, ses anciens compagnons à renoncer aux actions terroristes et à déposer les armes. Cet appel, lancé par une des figures les plus importantes du mouvement terroriste, est un coup dur à l’endroit du GSPC qui, à travers un communiqué, avait démenti la reddition de son ex-compagnon d’arme pour ne pas démoraliser ses éléments d’autant que Touati est considéré comme le mufti spirituel de cette organisation.
“Je lance cet appel à tous ceux qui sont au maquis, je vous conseille de vous raviser et de réfléchir et de renoncer à ce que vous faites”, écrit Touati, dans cet appel, lancé lors d’une rencontre hier avec les journalistes de la presse écrite à Alger. “Je vous conseille de réexaminer vos actions”, demande-t-il encore aux terroristes encore actifs dans les maquis.
Dans un texte dont nous détenons une copie, Touati qui s’est rendu aux services de sécurité le 26 mai dernier, s’adresse solennellement aux éléments du GSPC se trouvant toujours dans les maquis. Débutant ce manuscrit par des versets coraniques et des hadiths du Prophète (QSSSL), pour appuyer ses écrits, il précise que “nous avons réexaminé nos actions avec sincérité et sommes arrivés à la conclusion que la lutte armée conduisait à une impasse et que c’était un devoir sacré de mettre fin aux combats”. Il reconnaît encore : “Nous n’étions pas dans le droit chemin, et je prie le bon Dieu de bien vouloir guider mes frères dans le chemin du bien.”
Vêtu en habit traditionnel et sans barbe, Touati a exprimé son souhait de convaincre ses anciens compagnons à déposer les armes. Il reste optimiste d’autant que les derniers appels des ulémas ont pu convaincre plusieurs terroristes de déposer les armes et à cesser cette guerre inutile contre le peuple algérien. “Cette guerre touche à l’image de l’islam et des musulmans, l’islam est une religion de tolérance, de justice et de paix”, souligne Touati, qui demande à ses anciens compagnons de “couper la route devant les ennemis de l’islam et ne pas leur donner gain de cause à travers ces actes terroristes”. À ce sujet, “je leur dis que le musulman sage doit impérativement se remettre en cause, et s’interroger si les actions commises relèvent du djihad, le djihad qu’approuve Dieu”.
De son côté, Samir Sayoud alias Samir Mossaâb, qui s’occupait de l’enrôlement pour le compte d’Al-Qaïda Maghreb et considéré comme coordinateur avant sa reddition en 2007 après les premiers attentats kamikazes en Algérie, s’est joint à cet appel en déclarant que “je vous conseille de ne pas hésiter et de déposer les armes”.
Samir Mossaâb avait fait état aussi de la volonté de plusieurs de ses anciens compagnons de se rendre, mais ils hésitent, a-t-il dit, ils ont peur de la réaction des services de sécurité avec ces rumeurs qui circulent sur l’exécution des repentis. “La preuve est là, nous sommes le meilleur exemple pour vous, on a été bien reçus et pris en charge, on a rencontré des militaires humains qui faisaient la prière (…) et nous ont bien reçus”, a-t-il encore affirmé, avant de reconnaître : “Si je savais que je serais bien reçu et traité, j’aurais quitté le maquis bien avant.” Il demande à ses anciens compagnons de revoir les déclarations faites récemment, par l’ensemble des ulémas (savants en Islam) surtout les ulémas qui appelaient au jihad avant de renoncer.
“Il faut que vous reveniez à la raison et que vous répondiez aux appels des ulémas et à vos frères qui vous ont précédés dans ce chemin” en abandonnant les armes et en quittant les maquis.
Samir Mossaâb nous révèle qu’il a pris contact avec le fondateur du GSPC Hassan Hattab et les anciens “émirs” de cette organisation pour convaincre les terroristes à déposer les armes. “Des contacts sont en cours”, a-t-il ajouté sans fournir autre détail. Cet appel à la reddition lancé au GSPC est le premier du genre de la part d’un “mufti”. Selon les observateurs, ses répercussions ne sont pas négligeables dans le maquis au vu du “poste” et la place de Touati. Touati Othmane occupait le poste de chef de la commission légiste au sein de la hiérarchie du GSPC et membre du “conseil des sages” considérée comme la plus importante autorité dans l’organigramme de l’organisation terroriste du fait qu’elle centralise toutes les décisions.
Abou Al-Abbas est considéré comme l’un des vétérans du GSPC. Il a rejoint le maquis en 1993 dans les rangs du GIA dans la région Centre avant de rejoindre Hassan Hattab avec qui il a participé à la création du GSPC. Il dirigea en compagnie de l’“émir” abattu Saâdaoui Abdel Hamid (Yahia Abou Haïthem) la zone 2 avant d’être rappelé par Droukdel pour prendre en charge les affaires de législation.
Il a été désigné en 2007 comme “émir” par intérim de la zone 2 (région du Centre) après la neutralisation de Zouhir Harrak alias sofiane Fassilla avant de désigner Rachid Abdelmoumen alias Hodeïfa Abou Younès Assimi dans ce poste.
Droukdel a fait appel aux anciens terroristes du GIA connus pour leur parcours et leur radicalisme devant les redditions des partisans de Hattab. Abou El-Abbas en était un. La reddition de Touati, rappelons-le, a été suivie aussi par la repentance du nommé Grik Ahcene. Ce dernier, qui est un ancien du GIA, est natif d’Alger. Après avoir organisé son évasion de la prison de Tazoult à Batna, il était actif durant cinq années au sein de seriat de Aïn El-Hammam alliée à katibat Ennour, activant à Tizi Ouzou, l’une des plus importantes phalanges de l’organisation terroriste. Selon ce repenti, l’organisation de Droukdel traverse une anarchie jamais vécue auparavant, en raison de la pression des forces de sécurité.
Abou El-Abbas avait révélé au lendemain de sa reddition “des problèmes que rencontrent les groupes armés dans les maquis”, notamment les difficultés liées aux conditions de vie des terroristes, suite aux opérations de ratissage opérées par l’ANP, mais aussi à l’absence d’une autorité religieuse pour légitimer les attentats kamikazes, les enlèvements et l’activité terroriste.
Il semble que les pressions exercées par d’anciens du GSPC, des ulémas et de certains théologiens ont chamboulé le commandement de cette organisation terroriste surtout que le recrutement a connu un net recul.
LIBERTE.
“Je lance cet appel à tous ceux qui sont au maquis, je vous conseille de vous raviser et de réfléchir et de renoncer à ce que vous faites”, écrit Touati, dans cet appel, lancé lors d’une rencontre hier avec les journalistes de la presse écrite à Alger. “Je vous conseille de réexaminer vos actions”, demande-t-il encore aux terroristes encore actifs dans les maquis.
Dans un texte dont nous détenons une copie, Touati qui s’est rendu aux services de sécurité le 26 mai dernier, s’adresse solennellement aux éléments du GSPC se trouvant toujours dans les maquis. Débutant ce manuscrit par des versets coraniques et des hadiths du Prophète (QSSSL), pour appuyer ses écrits, il précise que “nous avons réexaminé nos actions avec sincérité et sommes arrivés à la conclusion que la lutte armée conduisait à une impasse et que c’était un devoir sacré de mettre fin aux combats”. Il reconnaît encore : “Nous n’étions pas dans le droit chemin, et je prie le bon Dieu de bien vouloir guider mes frères dans le chemin du bien.”
Vêtu en habit traditionnel et sans barbe, Touati a exprimé son souhait de convaincre ses anciens compagnons à déposer les armes. Il reste optimiste d’autant que les derniers appels des ulémas ont pu convaincre plusieurs terroristes de déposer les armes et à cesser cette guerre inutile contre le peuple algérien. “Cette guerre touche à l’image de l’islam et des musulmans, l’islam est une religion de tolérance, de justice et de paix”, souligne Touati, qui demande à ses anciens compagnons de “couper la route devant les ennemis de l’islam et ne pas leur donner gain de cause à travers ces actes terroristes”. À ce sujet, “je leur dis que le musulman sage doit impérativement se remettre en cause, et s’interroger si les actions commises relèvent du djihad, le djihad qu’approuve Dieu”.
De son côté, Samir Sayoud alias Samir Mossaâb, qui s’occupait de l’enrôlement pour le compte d’Al-Qaïda Maghreb et considéré comme coordinateur avant sa reddition en 2007 après les premiers attentats kamikazes en Algérie, s’est joint à cet appel en déclarant que “je vous conseille de ne pas hésiter et de déposer les armes”.
Samir Mossaâb avait fait état aussi de la volonté de plusieurs de ses anciens compagnons de se rendre, mais ils hésitent, a-t-il dit, ils ont peur de la réaction des services de sécurité avec ces rumeurs qui circulent sur l’exécution des repentis. “La preuve est là, nous sommes le meilleur exemple pour vous, on a été bien reçus et pris en charge, on a rencontré des militaires humains qui faisaient la prière (…) et nous ont bien reçus”, a-t-il encore affirmé, avant de reconnaître : “Si je savais que je serais bien reçu et traité, j’aurais quitté le maquis bien avant.” Il demande à ses anciens compagnons de revoir les déclarations faites récemment, par l’ensemble des ulémas (savants en Islam) surtout les ulémas qui appelaient au jihad avant de renoncer.
“Il faut que vous reveniez à la raison et que vous répondiez aux appels des ulémas et à vos frères qui vous ont précédés dans ce chemin” en abandonnant les armes et en quittant les maquis.
Samir Mossaâb nous révèle qu’il a pris contact avec le fondateur du GSPC Hassan Hattab et les anciens “émirs” de cette organisation pour convaincre les terroristes à déposer les armes. “Des contacts sont en cours”, a-t-il ajouté sans fournir autre détail. Cet appel à la reddition lancé au GSPC est le premier du genre de la part d’un “mufti”. Selon les observateurs, ses répercussions ne sont pas négligeables dans le maquis au vu du “poste” et la place de Touati. Touati Othmane occupait le poste de chef de la commission légiste au sein de la hiérarchie du GSPC et membre du “conseil des sages” considérée comme la plus importante autorité dans l’organigramme de l’organisation terroriste du fait qu’elle centralise toutes les décisions.
Abou Al-Abbas est considéré comme l’un des vétérans du GSPC. Il a rejoint le maquis en 1993 dans les rangs du GIA dans la région Centre avant de rejoindre Hassan Hattab avec qui il a participé à la création du GSPC. Il dirigea en compagnie de l’“émir” abattu Saâdaoui Abdel Hamid (Yahia Abou Haïthem) la zone 2 avant d’être rappelé par Droukdel pour prendre en charge les affaires de législation.
Il a été désigné en 2007 comme “émir” par intérim de la zone 2 (région du Centre) après la neutralisation de Zouhir Harrak alias sofiane Fassilla avant de désigner Rachid Abdelmoumen alias Hodeïfa Abou Younès Assimi dans ce poste.
Droukdel a fait appel aux anciens terroristes du GIA connus pour leur parcours et leur radicalisme devant les redditions des partisans de Hattab. Abou El-Abbas en était un. La reddition de Touati, rappelons-le, a été suivie aussi par la repentance du nommé Grik Ahcene. Ce dernier, qui est un ancien du GIA, est natif d’Alger. Après avoir organisé son évasion de la prison de Tazoult à Batna, il était actif durant cinq années au sein de seriat de Aïn El-Hammam alliée à katibat Ennour, activant à Tizi Ouzou, l’une des plus importantes phalanges de l’organisation terroriste. Selon ce repenti, l’organisation de Droukdel traverse une anarchie jamais vécue auparavant, en raison de la pression des forces de sécurité.
Abou El-Abbas avait révélé au lendemain de sa reddition “des problèmes que rencontrent les groupes armés dans les maquis”, notamment les difficultés liées aux conditions de vie des terroristes, suite aux opérations de ratissage opérées par l’ANP, mais aussi à l’absence d’une autorité religieuse pour légitimer les attentats kamikazes, les enlèvements et l’activité terroriste.
Il semble que les pressions exercées par d’anciens du GSPC, des ulémas et de certains théologiens ont chamboulé le commandement de cette organisation terroriste surtout que le recrutement a connu un net recul.
LIBERTE.
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