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L'allemand Linde devient le leader mondial des gaz industriels devant le français Air Liquide, après le rachat du britannique BOC.
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Gaz: l'allemand Linde détrône Air Liquide en faisant main basse sur BOC
Le spécialiste allemand des gaz industriels Linde (Xetra: 648300 - actualité) va racheter son concurrent britannique BOC pour près de 12 milliards d'euros et détrôner le numéro un mondial du secteur, le français Air Liquide.
"Linde a décidé de faire une offre sur tous les titres du groupe BOC (British Oxygen Corporation) à 16 livres par action en numéraire", soit au total 8,2 milliards de livres, a annoncé le groupe allemand lundi matin. Le conseil d'administration de BOC recommande à ses actionnaires d'apporter leurs titres.
Avec cette annonce, les deux groupes mettent fin à un long suspens. Linde et BOC, qui collaborent déjà dans la recherche/développement, discutaient depuis plusieurs années d'une fusion. Le groupe britannique avait rejeté en janvier une première proposition de 15 livres par action, soit un peu plus de 11 milliards d'euros, qu'il jugeait sous-évaluée. Mais il avait continué à négocier.
Le rachat de BOC est la plus grosse acquisition de l'histoire de Linde, depuis sa fondation en 1879. Il s'agit également de la plus grosse opération d'un groupe allemand à l'étranger depuis quatre ans.
Linde va faire feu de tout bois pour financer cette méga-transaction. Il prévoit une augmentation de capital de 1,4 à 1,8 milliard d'euros, une émission de capital hybride, des emprunts obligataires et l'ouverture de nouvelles lignes de crédits bancaires.
Mais l'essentiel du financement devrait provenir de la cession de différentes activités. Le conglomérat allemand envisage de vendre notamment son deuxième pilier, les chariots élévateurs, où il est leader mondial (marque Fenwick en France), avec près de 18.000 salariés dans le monde.
En se recentrant sur le gaz, Linde achève sa mue. Le groupe allemand, très critiqué par les analystes pour son organisation autour d'activités sans lien réel, avait déjà vendu en 2004 son activité historique de chambres froides.
"Linde va devenir un pur acteur du gaz industriel, le numéro un mondial du secteur avec un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros", s'est félicité le patron du groupe, Wofgang Reitzle lors d'une conférence de presse à Francfort (ouest).
Le rachat de BOC est une victoire personnelle pour M. Reitzle, ancien numéro deux de BMW (Xetra: 519000 - actualité) , qui souhaitait donner un nouveau souffle au conglomérat depuis qu'il en a pris les rênes en 2003.
Air Liquide, un des rares champions mondiaux de l'industrie française, voit ainsi émerger un concurrent très sérieux sur tous les tableaux industriels (hélium, oxygène, nitrogène, gaz à usage médical).
Sur le marché du gaz qui pèse 50 milliards d'euros de ventes annuelles, BOC pointait jusqu'à présent au deuxième rang mondial en terme de chiffre d'affaires, Linde seulement à la cinquième place.
Air Liquide avait lui aussi tenté de se rapprocher de BOC en 2000, mais le projet avait été bloqué par les autorités de régulation américaines pour des raisons de monopole. Le français avait du coup jeté son dévolu sur le groupe allemand Messer, racheté partiellement début 2004 pour 2,68 milliards d'euros.
A la Bourse de Francfort, les investisseurs applaudissaient. Vers 12H00 GMT, le titre s'envolait de 6,64% à 69,86 euros en tête de l'indice des valeurs vedettes Dax (+0,60%).
"Le marché pousse un 'ouf' de soulagement après des tractations très longues", expliquait un courtier à Francfort. "L'opération fait sens sur le plan stratégique, puisque les deux groupes sont très complémentaires au niveau géographique", ajoutait la maison de courtage equinet.
BOC est traditionnellement très présent en Asie-Pacifique, en Afrique et en Chine. Linde quant à lui est bien implanté en Europe continentale et en Amérique latine.
(c) AFP
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Gaz: l'allemand Linde détrône Air Liquide en faisant main basse sur BOC
Le spécialiste allemand des gaz industriels Linde (Xetra: 648300 - actualité) va racheter son concurrent britannique BOC pour près de 12 milliards d'euros et détrôner le numéro un mondial du secteur, le français Air Liquide.
"Linde a décidé de faire une offre sur tous les titres du groupe BOC (British Oxygen Corporation) à 16 livres par action en numéraire", soit au total 8,2 milliards de livres, a annoncé le groupe allemand lundi matin. Le conseil d'administration de BOC recommande à ses actionnaires d'apporter leurs titres.
Avec cette annonce, les deux groupes mettent fin à un long suspens. Linde et BOC, qui collaborent déjà dans la recherche/développement, discutaient depuis plusieurs années d'une fusion. Le groupe britannique avait rejeté en janvier une première proposition de 15 livres par action, soit un peu plus de 11 milliards d'euros, qu'il jugeait sous-évaluée. Mais il avait continué à négocier.
Le rachat de BOC est la plus grosse acquisition de l'histoire de Linde, depuis sa fondation en 1879. Il s'agit également de la plus grosse opération d'un groupe allemand à l'étranger depuis quatre ans.
Linde va faire feu de tout bois pour financer cette méga-transaction. Il prévoit une augmentation de capital de 1,4 à 1,8 milliard d'euros, une émission de capital hybride, des emprunts obligataires et l'ouverture de nouvelles lignes de crédits bancaires.
Mais l'essentiel du financement devrait provenir de la cession de différentes activités. Le conglomérat allemand envisage de vendre notamment son deuxième pilier, les chariots élévateurs, où il est leader mondial (marque Fenwick en France), avec près de 18.000 salariés dans le monde.
En se recentrant sur le gaz, Linde achève sa mue. Le groupe allemand, très critiqué par les analystes pour son organisation autour d'activités sans lien réel, avait déjà vendu en 2004 son activité historique de chambres froides.
"Linde va devenir un pur acteur du gaz industriel, le numéro un mondial du secteur avec un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros", s'est félicité le patron du groupe, Wofgang Reitzle lors d'une conférence de presse à Francfort (ouest).
Le rachat de BOC est une victoire personnelle pour M. Reitzle, ancien numéro deux de BMW (Xetra: 519000 - actualité) , qui souhaitait donner un nouveau souffle au conglomérat depuis qu'il en a pris les rênes en 2003.
Air Liquide, un des rares champions mondiaux de l'industrie française, voit ainsi émerger un concurrent très sérieux sur tous les tableaux industriels (hélium, oxygène, nitrogène, gaz à usage médical).
Sur le marché du gaz qui pèse 50 milliards d'euros de ventes annuelles, BOC pointait jusqu'à présent au deuxième rang mondial en terme de chiffre d'affaires, Linde seulement à la cinquième place.
Air Liquide avait lui aussi tenté de se rapprocher de BOC en 2000, mais le projet avait été bloqué par les autorités de régulation américaines pour des raisons de monopole. Le français avait du coup jeté son dévolu sur le groupe allemand Messer, racheté partiellement début 2004 pour 2,68 milliards d'euros.
A la Bourse de Francfort, les investisseurs applaudissaient. Vers 12H00 GMT, le titre s'envolait de 6,64% à 69,86 euros en tête de l'indice des valeurs vedettes Dax (+0,60%).
"Le marché pousse un 'ouf' de soulagement après des tractations très longues", expliquait un courtier à Francfort. "L'opération fait sens sur le plan stratégique, puisque les deux groupes sont très complémentaires au niveau géographique", ajoutait la maison de courtage equinet.
BOC est traditionnellement très présent en Asie-Pacifique, en Afrique et en Chine. Linde quant à lui est bien implanté en Europe continentale et en Amérique latine.
(c) AFP
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