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Les lois de la guerre

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  • Les lois de la guerre

    Fréquemment-même trop fréquemment- j'ai fait part de la loi de guerre qui accorde au vainqueur le territoire du vaincu. Cette loi, même immonde s'il en est, fut appliquée à l'Allemagne nazie défaite en Pologne par l'Armée rouge et la vaincue ne peut prétendre à la récupération de territoires qu'historiquement étaient siens.

    D'où lorsqu'on lit certains contenus relatifs au Sahara Oriental algérien qui devrait être rétrocéder à son pseudo-propriétaire "historique", c'est faire fi que l'Algérie l'a libéré et son acquisition doit être perçu comme ristourne de guerre mais aussi terriblement "payé" par 420 000 morts au bas mot.
    ____________________

    A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, quelque 13 millions d’Allemands sont chassés de leur patrie et transférés dans l’Allemagne réduite à ses nouvelles frontières fixées par la Conférence de Potsdam. La tragédiede Breslau, joyau des provinces de la Prusse orientale, renvoie aux heures les plus noires du XXe siècle, que des historiens ont baptisé «siècle des réfugiés»

    Le 20 janvier 1945, Le Quotidien de Silésie publie le dernier rapport de la Wehrmacht engagée sur le front est. Tonalité rassurante; rien de particulier à signaler. C’est dire si la surprise est totale lorsque, le même jour, en fin de matinée, l’ordre d’évacuer Breslau retentit dans les rues de la cité millénaire. «Femmes, enfants, quittez à tout prix la ville!» C’est la panique. Un plan d’évacuation existe, mais seulement sur le papier. Rien n’est prêt pour que les habitants de la deuxième ville du Reich par sa taille puissent échapper à la bataille. Trompés jusqu’au dernier jour par la propagande nazie, les civils sont piégés.

    Dans un chaos indescriptible, celles et ceux qui en ont la force tentent leur chance à pied. Ils tirent sur les routes glacées et enneigées de Silésie des chariots sur lesquels ils ont jeté à la hâte quelques effets personnels. Ilse Braun est mieux lotie. La sœur de l’amante de Hitler, Eva Braun, a le privilège de monter à bord du train de nuit à destination de la capitale. Le lendemain matin, à Berlin, une limousine SS la prend en charge et la conduit au prestigieux hôtel Adlon, à un jet de pierre du bunker du Führer. Les deux sœurs dînent le soir aux chandelles. Ilse, lucide, détaille le drame qui se noue à Breslau. Eva n’a aucune idée du sort qui attend les Allemands livrés à eux-mêmes dans les confins orientaux du Reich, ces territoires que les Soviétiques sont en passe de mettre sous leur joug. Quand Ilse accuse Hitler d’entraîner, par son aveuglement, l’écroulement du Reich, Eva s’emporte contre l’ingratitude de sa sœur: «Tu ne mérites que la fusillade!»

    Le 22 janvier, la présence de soldats soviétiques est signalée dans les faubourgs de Breslau. Les premières bombes tombent sur la cité au riche patrimoine architectural. Sur les plans SS, Breslau est l’ultime rempart allemand contre l’Armée rouge. La ville a été érigée en une forteresse que la propagande nazie dit «imprenable». Quelque 400 00 hommes issus de huit régiments ont mission de la défendre. C’est beaucoup, mais la plupart sont des réservistes, des cadets et des vétérans sans grande expérience militaire. Le siège durera 82 jours. Le 5 mai 1945, l’officier Hermann Niehoff reconnaît la défaite: «Hitler est mort. Berlin est tombé. Les conditions pour la poursuite des combats à Breslau ne sont plus réunies. Chaque nouvelle victime est un crime. Je me suis donc résolu à interrompre les combats, à livrer la ville à l’ennemi et à lui proposer son occupation à des conditions dignes. Nous avons rempli notre devoir, comme la loi le prescrivait.»

    Source et suite: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/2d67..._des_Allemands
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