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La guerre des plages aura-t-elle lieu ?

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  • La guerre des plages aura-t-elle lieu ?

    Baignade réservée aux femmes à Sidi Bounaim, en août 1999. © Abdelhak Senna/AFP
    L’été s’annonce chaud sur les plages marocaines. La très islamiste confrérie Al Adl wal Ihsane, qui s'est tenue à carreau ces derniers temps, sort de sa tanière.
    L’organisation fondée par Cheikh Abdesslam, confrérie doublée de structures politiques qui domine largement le mouvement islamiste, refait parler d’elle. Répudiant toute violence, mais refusant de reconnaître la monarchie chérifienne et, singulièrement, la fonction d’Amir Al Mouminine (Commandeur des croyants) attachée au roi, Al Adl wal Ihsane (Justice et Bienfaisance) est à la fois tolérée et surveillée de près.
    Les incidents entre les disciples du cheikh et les forces de l’ordre se multiplient aux quatre coins du royaume. Le scénario est immuable : les adlistes organisent une réunion chez l’un des leurs, les autorités arrêtent les participants, qui seront dûment fichés puis relâchés. À l’occasion, ils sont présentés au procureur.
    Regain d'agitation chez les adlistes
    Mobilisation bon enfant d’un côté, répression bonhomme de l’autre. À Khénifra, la police a procédé à l’arrestation de 23 adlistes, qui seront libérés. À Taroudant, 28 ont eu le même traitement, mais 12 d’entre eux seront poursuivis. D’autres arrestations ont été opérées à Fès fin juin, à la suite d’une sombre affaire d’enlèvement.
    Comment expliquer ce regain d’agitation des disciples de Yassine ? On a évoqué une mystérieuse rencontre à Damas entre Khaled Mechaal, le chef du Hamas, et les dirigeants d’Al Adl. À prendre avec des pincettes. La confrérie a toujours évité les aventures extérieures de tous poils. De son côté, on voit mal le mouvement palestinien se compromettre dans des complots au Maghreb.
    La cause de l’activisme actuel d’Al Adl est, semble-t-il, d’ordre… onirique. Il faut savoir que la confrérie se donne comme but ultime la qawma, soulèvement en masse des fidèles. Et que ce grand soir qui débute à l’aube, c’est dans les rêves de Cheikh Yassine qu’il prend forme. Rêves proprement prophétiques puisque le prophète de l’islam lui-même vient nuitamment annoncer la bonne nouvelle.
    Instauration du califat
    2006 devait déjà être l’année de la qawma prophétique. Une guerre entre le Maroc et l'Espagne était annoncée et se concluait par l’effondrement de la monarchie, la levée en masse et, dans la foulée, l’instauration du califat. Rien de moins.
    Forts de la vision bénie du Cheikh, ses disciples se sont appliqués tout au long de l’année fatidique à préparer l’heureux avènement à coups de prières, bien sûr, mais aussi d’opérations d’« agit-pop ». La mobilisation d’Al Adl était prise au sérieux par les autorités, qui l’ont contrecarrée systématiquement mais sans brutalité.
    L’année 2006 s’est terminée sans drame. Ce qui n’empêche pas les adlistes de rêver à un remake. Il y a sans doute de la vision en l’air, ce qui explique l’agitation islamiste et la vigilance sécuritaire.
    Les adlistes caressent un autre rêve : rallumer la guerre des plages éteinte depuis 2000. Ils souhaitent avoir leurs camps de vacances à eux, avec séparation des sexes et baignades décentes. Heureusement, les autorités veillent et empêchent la ségrégation des sexes. On risque donc de ne pas revoir ces créatures en robe mouillée à damner le diable.


    JeuneAfrique

  • #2
    ils sont en retard de 11 ans

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    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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