Les auteurs du rapport concluent à une fausse attractivité du royaume pour les investissements étrangers. (AFP)
Etude. La gifle de la Fondation BouabidCroissance volatile, faible performance, analphabétisme économique : le rapport du cercle d’analyse économique
de la Fondation Bouabid rompt avec l’optimisme ambiant.
Existe-t-il une stratégie globale de développement économique au Maroc ? La réponse est non, à en croire le cercle d’analyse économique de la Fondation Abderrahim Bouabid. Sur 90 pages, le rapport de la fondation offre un scan des performances économiques du Maroc entre
2000 et 2010. Il en ressort que notre économie demeure volatile à cause de l’incohérence générale des chantiers entamés, malgré quelques performances sectorielles. Toujours selon ce rapport, les indicateurs économiques du pays ont été plus faibles que ceux de nos voisins immédiats, malgré une bonne conjoncture internationale et une pluviométrie favorable. Les Investissements directs étrangers (IDE) ont été passés au crible par les auteurs de l’étude, qui concluent à une fausse attractivité du royaume, vue la forte concentration de ces IDE dans le tourisme et l’immobilier. “L’immobilier est un secteur improductif qui introduit des distorsions spéculatives et inflationnistes potentiellement graves pour l’économie”, peut-on lire. L’absence de débat public autour de la politique des “grands chantiers” est également pointée du doigt. Enfin, les auteurs lancent des pistes de réflexion en insistant sur le débat, la liberté d’accès à l’information et la transparence pour décider des grandes orientations économiques du pays.
Hicham Oulmouddane
Telquel
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