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Commission d’enquête parlementaire sur la corruption

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  • Commission d’enquête parlementaire sur la corruption

    Le 30 juin dernier, une demande de commission d’enquête parlementaire, signée par 25 députés, toutes tendances confondues, a été déposée auprès des services de l’APN pour étude.
    Sans préjuger du délai, le bureau de l’APN doit rendre sa réponse sur la validité de cette demande avant la clôture de la session printemps-été.
    Deux motifs fondamentaux ont constitué les bases de cette requête : l’ampleur de la corruption connue du grand public, notamment à travers les révélations de la presse, et la nécessité de faire jouer à l’APN un de ses rôles-clés, soit le contrôle de l’action du gouvernement.

    LA RÉCURRENCE DU PHÉNOMèNE
    S’il y a une chose établie en Algérie, c’est bien l’ancienneté du phénomène de corruption. Il était enfoui mais bien réel.
    La combinaison de l’absence des moyens de contrôle, particulièrement au niveau politique, et la richesse du pays est certainement la cause première de la naissance et du développement de ce fléau économique et social. On peut constater que face à l’ancienneté et au rodage de cette machine infernale, les moyens judiciaires mis en place se sont révélés impuissants. Ces derniers temps, le fléau a pris des proportions effrayantes au regard des révélations distillées parcimonieusement par la presse au fur et à mesure de ses investigations.
    Pêle-mêle et sans être exhaustif, on peut citer les affaires BRC, Sonatrach, le port d’Alger, l’autoroute Est-Ouest.
    Il y a donc urgence à réagir car la corruption dilapide le bien public, fait s’affaisser la souveraineté nationale et hypothèque le futur, celui des générations à venir, dont la préservation de leur part patrimoniale est un devoir.
    La lutte contre cette déviance demande la mobilisation de tous, société civile et société politique. Beaucoup verront dans la citation de la classe politique une tentative de diversion eu égard à un système de légitimation contestable et à la déconsidération du personnel politique par son silence ou son incapacité à agir.
    L’organisation du système politique est construite sur l’allégeance qui érige le clientélisme en mode de gouvernance.
    Ainsi, le système garantit l’immunité politique par le trucage électoral et l’impunité judiciaire par l’absence de poursuites contre les acteurs de premier ordre, quand bien même les scandales atteignent leur paroxysme. Le système s’engonce et s’essouffle à cause de l’imbrication des sphères de compétence entre l’Exécutif, le législatif et le judiciaire. Les arrangements se font au gré des rapports de force au détriment de la justice, donc de l’État de droit.
    Cependant, nul système n’est définitivement figé. Et tous ne sont pas pareils. Des hommes, en toutes circonstances, peuvent agir ou non sur les événements. C’est une question de conviction et de détermination. Une loi de l’histoire.

    LA MISE À L’ÉPREUVE DE L’APN
    Par la multiplication des scandales à propos de la corruption, les députés tiennent une occasion de faire jouer à l’APN son rôle de contrôle de l’action publique. Jusque-là, toutes les tentatives de constituer des commissions d’enquête ont échoué. Souvent, l’argument avancé est que l’affaire incriminée est entre les mains de la justice. Ici, le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs est respecté. Et, par hasard, celui-ci joue toujours en défaveur de la représentation populaire. Le précédent ayant abouti, à savoir l’enquête sur le trucage électoral des élections locales d’octobre 1997, a connu un sort funeste : les conclusions ont disparu, portant ainsi un sérieux coup au crédit de la première Assemblée nationale pluraliste.
    Compte tenu des exemples cités plus haut, le texte présenté au bureau de l’APN ne présume de rien et n’incrimine aucune affaire ni personne. Nous voulons seulement user de nos droits réglementaires et constitutionnels pour remplir notre rôle et agir pour connaître les causes, les ressorts et les conséquences d’un phénomène qui peut mettre en péril la sécurité nationale. Plusieurs questions viennent à l’esprit : l’arsenal judiciaire est-il suffisant ? Y a-t-il coordination entre les différents organismes de lutte contre la corruption ? Y a-t-il suffisamment de personnel ? Celui-ci est-il formé ?
    Au fur et à mesure des réponses, l’on approfondira le questionnement par l’audition de personnalités qualifiées, d’experts, etc.

    UNE LUTTE AU-DELÀ DES FRONTIÈRES IDÉOLOGIQUES
    Les députés engagés dans cette action ont mis de côté leurs appartenances politiques et différend idéologique. La lutte contre la corruption n’appartient à aucune mouvance ni à un groupement précis, c’est l’affaire de tous et de chacun d’entre nous.
    Le crédit de l’Assemblée populaire nationale peut être rehaussé à partir de ce genre d’actions. Le hiatus observé ces derniers temps entre des institutions légitimées par des taux de participation faussés et un peuple se réfugiant dans l’abstention et la défiance peut se rétrécir, à défaut de résoudre cette préoccupante problématique.
    L’État sortira grandi de l’épreuve alors que l’insécurité, l’illégitimité institutionnelle, la gabegie et la corruption le minent de l’intérieur.


    Tarik Mira
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Bonjour à tout le monde,

    Excellente initiative que cette CEP (Commission d'enquête parlementaire) qui devrait s'instituer à chaque problème grave. D'autre ce genre d'enquête est largement répandue dans les démocraties.

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    • #3
      Quelle crédibilité reste-t-il à un parlement croupion qui a accepté de se faire arroser d'un salaire de 20 fois le smig pour bricoler la constitution??? Et ça veut enquêter sur la corruption!... On touche le fond là!!!
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        "Quelle crédibilité reste-t-il à un parlement croupion qui a accepté de se faire arroser d'un salaire de 20 fois le smig pour bricoler la constitution??? Et ça veut enquêter sur la corruption!... On touche le fond là!!!" (hben)

        Les parlementaires algériens ne sont pas les mieux rémunérés au Maghreb. L'injustice est le fait que le peuple n'est pas assez salarié.

        Mais la mesure d'augmenter les députés est pertinente car elle devrait permettre de motiver des personnes de rofession libérale à s'intéresser à la politique du fait qu'un dentiste en Algérie gagne davantage qu'un député et ne serait disposé à perdre de l'argent pour siéger au parlement.

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        • #5
          moi jpense que augmenter les salaires aux ministres cest une mauvaise chose...deja que le smic lalgerien est de 12000 ou 15000 et il est rarement respecter...ca devient nimporte quoi...il faut etre sans pitiè avec ses gens la qui volent le bien du peuple...certains ministres se font plus de 350000dinars sans compter les autres avantages....une difference sociale augmente de plus en plus...si ces ministres avaient un peu de dignitè ils feront une loi pour baisser leurs salaires et augmenter le smic...qui suffit a peine a payer le loyer et a manger modestement une semaine....

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          • #6
            Sauf que c'est parlement mal élu qui ne fait qu'entériner les propositions du gouvernement ...
            Vouloir justifier les augmentations immorales des salaires des députés par la volonté d'attirer des gens du monde libéral est tout simplement grossier.
            Je suis d'accord avec Hben... Comme les autres commissions d'enquête parlementaires; on sait comment ça va finir : en queue de poisson, dans le meilleur des cas; sinon en cautionnant certaines formes de corruption, celles qui concernent les hauts fonctionnaires.
            Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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            • #7
              ETTARGUI,

              En Occident, on se plaint des absences des députés aux parlements alors qu'ils sont élus par les citoyens. Certains députés honnêtes justifient leurs absences pour causes de pertes d'argent et préfèrent abandoner leurs jetons de présence au profit de leurs professions autrement plus rentable. Or, ces jetons de présence se montent facilement à 1000 euros par séance.

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              • #8
                Omar
                Qu'ils touchent 30 ou 60 millions n'est pas le problème... Maâlich donnons leurs 60 M; mais qu'ils fassent leur boulot, qu'ils respectent le citoyen qu'ils sont censés représenter, qu'ils rejettent les mesures gouvernementales qu'ils jugent non pertinentes ou destinées à privilégier une catégorie donnée, qu'ils disent de temps à autres : "NON!"
                Au lieu de cela, à quoi on a assisté après les dernières législatives ?
                Certains députés ont commencé par répudier l'étiquette politique sous laquelle ils ont été "élus" (genre FNIC, ça rime avec FRIC...), pour aller rejoindre une formation proche du président de la république, de préférence le FLN ou le RND... Une fois leur allégence consommée, une fois bien installé dans l'hémicycle ils n'ont plus qu'un souci : s'éterniser !
                Les comparer aux députés dans les démocraties occidentale a des relents de blasphème.
                S'mah li, ya Si Omar, il n'y a aucune comparaison.
                Ya h'bibna l'APN est une coquille vide... prétendre vouloir faire une enquête sur la corruption est incompatible avec l'esprit de ce parlement... Dans l'avenir peut-être, mais pas avec des députés qui quémendent des lots de terrain chez les walis.
                Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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                • #9
                  La bonne blague



                  Il me fallait une blague pour la journée, je ne pensais pas la lire dans Algérie Actualité !

                  Une commission d'enquête gualek, en plus ils se gargarisent avec ça !



                  ../..
                  “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                  • #10
                    "Qu'ils touchent 30 ou 60 millions n'est pas le problème... Maâlich donnons leurs 60 M; mais qu'ils fassent leur boulot, qu'ils respectent le citoyen qu'ils sont censés représenter, qu'ils rejettent les mesures gouvernementales qu'ils jugent non pertinentes ou destinées à privilégier une catégorie donnée, qu'ils disent de temps à autres : "NON!" (ERRTAGUI).

                    Je suis d'accord avec toi. Mais en Algérie cela ne se passe pas cela puisque l'alliance présidentielle possède une majorité absolue (d'ailleurs, je crois que même le FLN possède la majorité). Donc, les députés des partis de l'alliance présidentelle sont contraints à des consignes de vote et les décisions ne sont pas prises aux parlements mais aux sièges desdites formations de l'alliance.

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                    • #11
                      Normal, puisque les dés étaient pipés dès le départ, les proportions de représentations étaient connues avant le vote...
                      Ya oueddi, il y a un problème de fond : le systême lui même est corrompu. Tant que ce systême et tant que tout ce beau monde qui nous gouverne sont en place, il ne faut pas s'attendre à des miracles : les enquêtes n'aboutiront jamais et les procès continueront à condamner des lampistes.
                      Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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                      • #12
                        les enquêtes n'aboutiront jamais et les procès continueront à condamner des lampistes.
                        Peut-être que Omar gagnerait à s'informer un peu mieux! ICI et LA !!!
                        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                        • #13
                          hben,

                          D'abord, il faut être démocrate et attendre les conclusions d'une Commission d'enquête parlementaire afin de douter de sa bonne foi. Nombreux faisceaux d'indices pour ne pas dire éléments matériels prouvent que des affaires n'ont pas été menées dans les règles de l'art et donc, cette Commission ne poura pas de se moquer du peuple.

                          Ce qui marche en Occident (dans une certaine mesure du moins) peut aussi fonctionner en Algérie.

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                          • #14
                            oUaaaaah Ouaaaahhh , Une quoi ? une commission d'enquête Zaaama ...

                            laissez moi rire !

                            déjà qu'en Occident personne n'y croit , alors là , en Algerie .
                            Non arrêtez je vais m'étouffer .. MDR

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                            • #15
                              tetouffes pas soleil bhid char

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