Absence
Fin juillet, l’Union africaine se réunira à Kampala. Bien entendu, le Maroc sera absent. L’Algérie et la Rasd seront présentes. Pis encore, la semaine dernière s’est tenue à Addis-Abeba une rencontre entre l’Union africaine et l’Union européenne, le Maroc n’y était pas. La Rasd y était, elle.
La politique de la chaise vide que pratique Rabat sur la scène internationale affaiblit ses positions. Ce qui permet à l’adversaire de renforcer les siennes.
Déjà la présence marocaine sur la scène arabe est extrêmement faible. Sur la scène africaine, elle s’effrite.
Pourtant, le Maroc développe un courant d’affaires de plus en plus important et sophistiqué avec l’Afrique; le Souverain se déplace régulièrement dans la région; le Maroc a des amitiés solides sur le continent; il reçoit un grand nombre d’étudiants qui deviennent des personnalités dans leur pays… Mais nul ne s’occupe de la capitalisation politique. Personne ne fait le lien entre la ligne stratégique et ces actes concrets. Ils restent donc éparpillés; ils ne produisent pas de sens. Comme l’a prouvé la manière lamentable dont a été gérée l’affaire de la RAM avec le Sénégal.
Le Maroc ne se soucie pas de donner du sens, de montrer la logique de ses actions. Il n’en tire donc aucun bénéfice. Quoi qu’en disent les thuriféraires, Rabat devrait prendre garde. Politiquement, il pèse de moins en moins lourd en Afrique, et cela, non pas en raison de situations objectives, non pas à cause des prouesses des adversaires. Cet affaiblissement vient de l’absence de mise en oeuvre d’une stratégie clairement définie.
Même les amis les plus proches du Maroc sur le continent se plaignent de ne pas savoir ce que veulent les Marocains et de l’absence systématique du Royaume quand on l’attend.
Même les relations avec l’Union européenne et avec les Etats-Unis (ne parlons pas de l’Asie!) souffrent déjà de l’affaiblissement des positions africaines et arabes du Maroc.
Abdelmounaïm DILAMI
L'economiste
Fin juillet, l’Union africaine se réunira à Kampala. Bien entendu, le Maroc sera absent. L’Algérie et la Rasd seront présentes. Pis encore, la semaine dernière s’est tenue à Addis-Abeba une rencontre entre l’Union africaine et l’Union européenne, le Maroc n’y était pas. La Rasd y était, elle.
La politique de la chaise vide que pratique Rabat sur la scène internationale affaiblit ses positions. Ce qui permet à l’adversaire de renforcer les siennes.
Déjà la présence marocaine sur la scène arabe est extrêmement faible. Sur la scène africaine, elle s’effrite.
Pourtant, le Maroc développe un courant d’affaires de plus en plus important et sophistiqué avec l’Afrique; le Souverain se déplace régulièrement dans la région; le Maroc a des amitiés solides sur le continent; il reçoit un grand nombre d’étudiants qui deviennent des personnalités dans leur pays… Mais nul ne s’occupe de la capitalisation politique. Personne ne fait le lien entre la ligne stratégique et ces actes concrets. Ils restent donc éparpillés; ils ne produisent pas de sens. Comme l’a prouvé la manière lamentable dont a été gérée l’affaire de la RAM avec le Sénégal.
Le Maroc ne se soucie pas de donner du sens, de montrer la logique de ses actions. Il n’en tire donc aucun bénéfice. Quoi qu’en disent les thuriféraires, Rabat devrait prendre garde. Politiquement, il pèse de moins en moins lourd en Afrique, et cela, non pas en raison de situations objectives, non pas à cause des prouesses des adversaires. Cet affaiblissement vient de l’absence de mise en oeuvre d’une stratégie clairement définie.
Même les amis les plus proches du Maroc sur le continent se plaignent de ne pas savoir ce que veulent les Marocains et de l’absence systématique du Royaume quand on l’attend.
Même les relations avec l’Union européenne et avec les Etats-Unis (ne parlons pas de l’Asie!) souffrent déjà de l’affaiblissement des positions africaines et arabes du Maroc.
Abdelmounaïm DILAMI
L'economiste
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