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Multiplication des réseaux de prostitution en Algerie

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  • Multiplication des réseaux de prostitution en Algerie

    L’opération “coup de poing’’ menée la semaine passée, par les services de sécurité à Tala Athmane où un réseau de prostitution a été démantelé, nous replonge dans les abysses des réalités sociales algériennes les plus têtues et les plus tues à la fois. Le concept de quiétude publique n’a plus de signification depuis de longues années déjà pour les populations de certains quartiers et surtout là, où pullulent des établissements hôteliers interlopes, sur les côtes est et ouest d’Alger, sur le front de Aïn Turk à Oran, sur la côte de Béjaïa-Est et entre Seraïdi et Annaba.

    Les groupes et réseaux s’enhardissent un peu plus chaque jour, en investissant le centre-ville et les villages reculés supposés être des havres de paix et de bonne moralité ; les victimes se diversifient toujours davantage en provenant de différentes couches de la société et de villages sur lesquels ne pesait aucun soupçon ; la clientèle devient de moins en moins regardante quand la violation des valeurs sacrées de la société, se montre plus dispendieuse et plus flambeuse que jamais du fait que les “baggars” ont vu la conjoncture des affaires leur sourire et leur ouvrir grandes les portes des blandices charnelles.
    Bars agréés ou clandestins, arrière-boutiques de magasins et de salons de coiffure, appartements désaffectés, hangars, jardins publics éloignés des regards, tous les coins discrets qui peuvent accueillir le commerce de la chaire ont été investis par les souteneurs de tout acabit, jusqu’à intégrer même des mineures à leurs réseaux. Des opérations “coup de poing’’ sont de temps à autre menés par les services de sécurité pour mettre fin aux activités de marchands de chair humaine et, dans la foulée, libérer des filles et des femmes devenues prisonnières d’une logique scélérate. Mais, l’on ignore dans quelle mesure les campagnes de moralisation menées sporadiquement par les services de sécurité dans les villes et les bourgs pourront réinstaller sérénité, bon voisinage et “bonnes mœurs’’ dans nos cités et quartiers. Le fait est que ce genre d’opérations se sont multipliées au cours de ces dernières années, sans que le mal ait pu être éradiqué totalement. Pire encore, et contre toute attente, les animateurs des réseaux de prostitution ont, à chaque déconvenue ou démantèlement d’une ancienne organisation, fait preuve d’une débordante ingéniosité en investissant des lieux qui n’avaient, a priori, aucune destination lubrique ou déréglée. C’est ainsi que, au cours de ces dernières années, dans certaines grandes villes ou de dimensions moyennes et dans toutes les régions d’Algérie, des pizzerias, des ateliers de couture et des salons de coiffure ont changé de “raison sociale” lorsque leurs gérants, happés et aveuglés par l’appât du gain et le lucre, y ont aménagé des pièces ou des piaules servant de lieux de débauche.

    Sites détournés

    Cette “innovation’’ date déjà de plusieurs années. Outre les sites et structures détournés depuis bientôt deux décennies de leur vocation touristique ou hôtelière sur les côtes d’Oran, de Kabylie, de Annaba ou de Tipaza, la traite des blanches a étendu et diversifié son aire d’activité, au fur et à mesure, que la misère sociale prend de l’ampleur et que se multiplient les impasses et les fractures au sein de la société. Le fait est aussi lié au phénomène de rétrécissement des espaces de saine récréation et de rencontres entre jeunes des deux sexes. Les gérants d’un cybercafé d’une ville, chef-lieu de wilaya dans le centre du pays n’ont pas trouvé meilleure façon d’accueillir leur clientèle que d’afficher en grands caractères sur la porte d’entrée vitrée : “Salon interdit aux couples’’ !. C’est que, dans le silence douillet et clair-obscur du poste de travail où les deux ‘’tourtereaux” se placent, les mille frustrations longtemps contenues et les débordantes tentations inspirées des sites pornographiques peuvent mener assez loin – et c’est déjà arrivé dans ce salon, même-en matière d’attouchements, de licence et autres libertinages. Ce genre de situation complexe - qui fait que n’importe quel lieu qui puisse assurer un minimum d’intimité est investi par les candidats à la débauche - est censé conduire les pouvoirs publics, les pédagogues, les responsables de la culture et les médecins vers une réflexion profonde au sujet de ce phénomène qui ne cesse de prendre des proportions inquiétantes. Ces inquiétudes sont multiples et variées, et il ne s’agit nullement de les circonscrire dans une tartuferie morale ou autre pharisaïsme qui seraient des gages pour la frange conservatrice de la société.
    Ce sont, au contraire, des espaces de culture et de loisirs sains qu’il y a lieu de multiplier pour que les jeunes des deux sexes se rencontrent pour échanger des idées et se connaître mutuellement. Toutes les voies de la rigidité morale, de la pudibonderie et de la cagoterie frustrante se nourrissent inexorablement de l’autre extrême : le relâchement des mœurs qui mène vers des erreurs fatales. Ce sont généralement dans ces circonstances et ces milieux qu’ont lieu les grossesses hors mariages, les infanticides, la fugue des mères célibataires et d’autres horreurs que notre société connaît avec plus d’acuité et de fréquence depuis quelques années.
    Lorsqu’on s’aperçoit de certaines situations où des filles en hidjab (parfois en djilbab, des étudiantes de surcroît) sont surprises dans des coins isolés de la capitale (le jardin de Ben Aknoun par exemple) dans des positions impudiques avec des partenaires parfois deux fois plus âgés qu’elles, il y a lieu de relativiser, voire de remettre carrément en cause cet habit initialement conçu pour ‘’conserver’’ sa pudeur de celle qui le porte.

    Chercher des solutions loin de la bigoterie


    Il est arrivé que, dans plusieurs régions du pays, des citoyens, se fassent justice eux-mêmes, en s’attaquant avec gourdins et armes blanches à des bars transformés en lupanars. Ils ne peuvent être condamnés d’avoir exprimé avec une certaine agressivité leur réaction vis-à-vis d’établissements imposés comme “voisins obligés’’ ; ces établissements, en ayant charge de vocation par appât du gain, agressent effectivement, dans leur intimité de vie familiale, les populations des bourgs et quartiers attenants.
    Ce qui, à travers le monde, est appelé le “plus vieux métier du monde’’ ne peut être éradiqué en tant que phénomène de société. Il peut être réduit, jugulé et surtout encadré et réglementé. Aucune cagoterie ou rigorisme moral ne pourront venir à bout d’un phénomène qui a ses profondes motivations sociales. Les autorités ont fermé, dès le début des années 1980, tous les lieux où la prostitution était réglementée et où, au moins sur le plan sanitaire, la prévention était rigoureusement respectée. Depuis lors, l’on sait ce que sont devenues les nouvelles cités, bâties à la périphérie des périmètres urbains. Au niveau de certains quartiers déclarés “malfamés”, la valeur de l’immobilier a connu une chute libre pour des appartements ne trouvant pas preneurs en raison d’un voisinage indésirable dont la triste renommée a fait le tour de toute la région. Faute de pouvoir brader les appartements de la ‘’honte’’, leurs propriétaires les ont abandonnés dans le cas où ils ne les donnent pas en location pour l’extension du commerce de la chair.
    Aujourd’hui, l’anarchie des lieux de plaisirs sexuels a conduit à des situations graves et quasi incontrôlables. Rien que pour la capitale, le nombre d’endroits clandestins de ce genre est estimé à 8 000 par l’avocate Benbraham lors du séminaire tenu en 2009 sur le thème : “La sexualité des Algériens”.
    Le silence qui recouvre ce genre d’activité -que l’on se contente de déclarer illégale pour se donner bonne conscience- n’a pas manqué de générer de fâcheuses conséquences morales et matérielles pour la société. Des milliers d’enfants naturels, que les pouponnières n’arrivent pas à prendre en charge entièrement, naissent chaque année de relations hors mariage. La société et les pouvoirs publics sont placés dans une situation de quasi impuissance devant le drame de la future vie psychologique et sociale de ces innocents. Comme il en résulte des milliers de femmes en détresse qui, en plus d’avoir été contraintes d’abandonner le fruit de leur ventre, sont condamnées à se faire oublier, à abandonner définitivement leur foyer parental ou marital et à poursuivre, peut-être jusqu’à la vieillesse, à exercer cette activité infâme.
    Pour laver l’affront de la famille, des pères, des maris ou des frères sont allés jusqu’à tuer la femme qui a “fauté”.
    Or, pour reprendre un lapalissade connue, pour faire l’amour, il faut être deux. L’homme qui a joui des faveurs de la femme demeure souvent hors de portée, souvent même non identifié. Par un geste hautement humanitaire tendant à recueillir les femmes qui ont fini par errer dans la nature et leur apporter un soutien moral et matériel, feu le professeur Mahfoud Boucebsi, assassiné en 1993, a crée à Alger l’association “femmes en détresse’’. Des dizaines de femmes y ont retrouvé sécurité et réconfort. Mais, au vu de l’ampleur du phénomène, ce genre d’initiative devrait être renforcé et étendu aux autres régions du pays.
    Il reste que, en dehors de la solution policière qui consiste à assurer quiétude et tranquillité publique à nos villages et cités, les véritables solutions au phénomène de la prostitution sauvage sont à rechercher d’abord dans un mieux-être social-associé à une amélioration du niveau de vie et création d’espaces de détente et de récréation- qui devrait soustraire notre jeunesse des tentations malsaines ; ensuite, il faudrait, pour encadrer un phénomène censé inscrit dans la marginalité, agir au niveau de la législation pour circonscrire d’une façon drastique, les lieux autorisés pour ce genre d’exercice, y assurer de strictes règles sanitaires et criminaliser le détournement de mineures.
    En tout cas, il ne sert à rien de se voiler la face, de jouer à la “vierge effarouchée’’ ou de faire dans la politique de l’autruche devant un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. Le courage politique consistera à traiter frontalement le phénomène de la prostitution sans aucun moralisme bigot. Ce dernier ne fera que l’éloigner des yeux et le rapprocher des sommets du drame social et de la déréliction humaine.

    Amar Nait Messaoud
    La depêche de kabyle

    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

  • #2
    cest datè de quand ca?

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    • #3
      cest datè de quand ca?
      Aujourd'hui.
      Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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      • #4
        Moi je trouve que c'est bête d'écrire un sujet sur la prostitution ......mais messieurs ça existe partout.....

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        • #5
          Atlante
          Moi je trouve que c'est bête d'écrire un sujet sur la prostitution ......mais messieurs ça existe partout.....
          Il faudrait vraiment être idiot ou aveugle pour croire que ça n'existe que dans certains pays et se croire à l'abri. C'est une constante partout dans le monde.

          C'est en effet le plus vieux métier du monde. Il prend juste des formes plus ou moins "visibles" selon les endroits et les moeurs des pays.

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          • #6
            La prostitution à toujours existé et existera toujours quelquesoit le pays et ses lois

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            • #7
              elle existe partout dans le monde...........en algerie aussi.......

              je me souviens des années 90 ......ca se faisait discretement....sous un hayek!....aujourd'hui elles ne se cachent plus........les va et vient dans les hotels.......les talons,le maquillage.....le jean bien moulant......et un hidjab pour couroner le tous..........haa sans oublier le portable pour les rendez vous........les hommes qui zieutent discretement dans le hall.........un plus jeune qui vient discuter et qui repart........et le lendemain matin on les revoit la tete enfarinée,sans maquillage,en train de bailler ,fumer et boire 10 cafés........
              on fait avec..........

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              • #8
                Momo

                ... Tu sembles bien connaître le milieu...

                « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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