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[ 20/07/10 - 01H00 - Les Echos
Le groupe français a engagé des négociations afin de fusionner une partie des actifs de sa branche Energie International avec le producteur indépendant d'électricité International Power. Ce projet pourraitpermettre aux deux groupes de doubler leurs capacités de production et de renforcer leurs positions en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie.
GDF Suez cherche à nouveau à mettre la main sur le britannique International Power. Après une première tentative ratée en début d'année, le groupe français a annoncé hier qu'il avait engagé des discussions sur « un éventuel rapprochement entre International Power et les activités Energie International (hors Europe) et certains autres actifs au Royaume-Uni et en Turquie» de GDF Suez. « Les discussions ont repris à l'initiative des deux parties. Elles n'en sont qu'à un stade préliminaire, et vont prendre plusieurs semaines ou mois », explique une source proche.
En cas de succès, ces négociations aboutiraient à la création d'un groupe International Power élargi qui resterait coté à Londres. GDF Suez en deviendrait l'actionnaire majoritaire, en échange d'un apport d'actifs, rémunéré par une augmentation de capital massive d'International Power. Dans un audit réalisé à la demande du groupe français, le cabinet Deloitte a évalué la valeur de ces actifs, qui représentent 32 GW de capacité de production, essentiellement au Moyen-Orient, en Amérique latine, et en Amérique du Nord, à 21 milliards d'euros. Mais le niveau d'endettement net associé reste encore à fixer. Il déterminera le montant de la participation de GDF Suez.
Cet apport d'actifs se doublera d'un dividende exceptionnel, pour mieux convaincre les actionnaires d'International Power. Endetté à hauteur de 5,9 milliards d'euros, le britannique vaut aujourd'hui 6,2 milliards d'euros en Bourse. « La valeur du groupe va plus que doubler avec l'apport des actifs de GDF Suez », toujours selon cette source.
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Le projet de rapprochement a été présenté hier après-midi au conseil d'administration de GDF Suez. Premier actionnaire, l'Etat français a émis un avis favorable, tout en soulignant qu'il pourrait avoir un impact sur la notation du groupe. A terme, des cessions d'actifs ne sont pas à exclure. Le premier actionnaire privé, Albert Frère, a également apporté son soutien.
Le projet de rapprochement hisserait le futur International Power au premier rang des producteurs indépendants d'électricité. Le groupe possède aujourd'hui 45 centrales électriques dans le monde. Avec les actifs de GDF Suez, le britannique doublerait sa capacité brute de production. « Quel que soit l'accord, il profitera aux deux groupes en permettant de réduire la compétition dans le cadre de nouveaux appels d'offres, notamment au Moyen-Orient et en Asie, où les deux entreprises sont bien implantées », souligne Deutsche Bank. Autre avantage : le Britannique produit 60 % de son électricité à partir du gaz. Ce qui ouvre la voie à d'importantes synergies avec les activités d'achat de gaz du français. Le titre International Power a clôturé hier à 350 pences, en hausse de 10,5 %. GDF Suez a légèrement progressé (24,5 euros, + 0,74 %).
ELSA CONESA ET EMMANUEL GRASLAND, Les Echos
Le groupe français a engagé des négociations afin de fusionner une partie des actifs de sa branche Energie International avec le producteur indépendant d'électricité International Power. Ce projet pourraitpermettre aux deux groupes de doubler leurs capacités de production et de renforcer leurs positions en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Asie.
GDF Suez cherche à nouveau à mettre la main sur le britannique International Power. Après une première tentative ratée en début d'année, le groupe français a annoncé hier qu'il avait engagé des discussions sur « un éventuel rapprochement entre International Power et les activités Energie International (hors Europe) et certains autres actifs au Royaume-Uni et en Turquie» de GDF Suez. « Les discussions ont repris à l'initiative des deux parties. Elles n'en sont qu'à un stade préliminaire, et vont prendre plusieurs semaines ou mois », explique une source proche.
En cas de succès, ces négociations aboutiraient à la création d'un groupe International Power élargi qui resterait coté à Londres. GDF Suez en deviendrait l'actionnaire majoritaire, en échange d'un apport d'actifs, rémunéré par une augmentation de capital massive d'International Power. Dans un audit réalisé à la demande du groupe français, le cabinet Deloitte a évalué la valeur de ces actifs, qui représentent 32 GW de capacité de production, essentiellement au Moyen-Orient, en Amérique latine, et en Amérique du Nord, à 21 milliards d'euros. Mais le niveau d'endettement net associé reste encore à fixer. Il déterminera le montant de la participation de GDF Suez.
Cet apport d'actifs se doublera d'un dividende exceptionnel, pour mieux convaincre les actionnaires d'International Power. Endetté à hauteur de 5,9 milliards d'euros, le britannique vaut aujourd'hui 6,2 milliards d'euros en Bourse. « La valeur du groupe va plus que doubler avec l'apport des actifs de GDF Suez », toujours selon cette source.
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Le projet de rapprochement hisserait le futur International Power au premier rang des producteurs indépendants d'électricité. Le groupe possède aujourd'hui 45 centrales électriques dans le monde. Avec les actifs de GDF Suez, le britannique doublerait sa capacité brute de production. « Quel que soit l'accord, il profitera aux deux groupes en permettant de réduire la compétition dans le cadre de nouveaux appels d'offres, notamment au Moyen-Orient et en Asie, où les deux entreprises sont bien implantées », souligne Deutsche Bank. Autre avantage : le Britannique produit 60 % de son électricité à partir du gaz. Ce qui ouvre la voie à d'importantes synergies avec les activités d'achat de gaz du français. Le titre International Power a clôturé hier à 350 pences, en hausse de 10,5 %. GDF Suez a légèrement progressé (24,5 euros, + 0,74 %).
ELSA CONESA ET EMMANUEL GRASLAND, Les Echos