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Le Royaume-Uni refuse une enquête sur la libération de Megrahi

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  • Le Royaume-Uni refuse une enquête sur la libération de Megrahi

    Le terroriste libyen, condamné à perpétuité en 2001 pour l'attentat de Lockerbie, était retourné à Tripoli en août 2009, officiellement pour raisons médicales. Il devait lui rester seulement trois mois à vivre. Pourtant, onze mois après sa libération, en août 2009, Abdelbaset al-Megrahi est toujours bien vivant, à Tripoli. Condamné en 2001 aux Pays-Bas, le terroriste libyen n'aura donc même pas effectué la moitié de sa peine, qui prévoyait une condamnation à 26 ans de sûreté. Un écourtement pour raisons médicales, décidé par la justice écossaise, que quelques sénateurs américains décrivent comme précipité et irresponsable.

    Libération de complaisance?

    David Cameron, en visite à Washington, avait accepté de rencontrer ces élus qui dénoncent la libération précoce de Megrahi, le seul suspect à avoir été condamné pour l'explosion de l'avion assurant la liaison Londres-New York le 21 décembre 1988, faisant 270 morts. Sans céder, toutefois.

    Le Premier ministre britannique a rappelé ce mardi 20 juillet son opposition de l'époque à la libération du terroriste mais a balayé d'un revers de main la possibilité d'une enquête sur les circonstances de cette libération: " Je n'ai pas besoin d'une enquête pour me dire ce que je sais déjà, c'est-à-dire que c'était une mauvaise décision". Cameron a toutefois révélé avoir demandé au précédent gouvernement travailliste des "détails supplémentaires" concernant l'affaire.

    Le rôle de BP, une interrogation récurrente

    Ces propos faisaient suite à l'indignation exprimée par Barack Obama qui n'a pas mâché ces mots: "Nous avons tous été surpris, déçus et en colère à la suite de la libération du détenu de Lockerbie".

    Surtout, Cameron est gêné aux entournures à cause des multiples insinuations concernant le rôle de BP dans cette affaire. Le géant pétrolier britannique, actuellement embourbé dans la catastrophe de la marée noire, aurait obtenu un contrat de 20 milliards de dollars en Libye, qui aurait été monnayé par la libération de prisonniers libyens détenus au Royaume-Uni. Londres dément ces soupçons.

    Et lorsqu'on lui demande s'il doit y avoir un moratoire sur l'extraction du pétrole en Libye, le temps que lumière soit faite sur l'affaire Megrahi, il répond: "je ne pense pas qu'il soit judicieux de mêler ces deux affaires". Guère convaincant pour les sénateurs américains en croisade.

    Il semblerait que, sur cette affaire, le consensus entre l'Ecosse et le gouvernement britannique se fissure. Le Premier ministre écossais Alex Salmond est monté au créneau ce mardi soutenant que l'administration écossaise avait agi "de bonne foi". Le secrétaire d'Etat à la Justice Kenny MacAskill a accrédité cette version: "Libérer Megrahi était la bonne décision à l'époque, conformément à la loi en vigueur. La guérison du cancer n'est pas une science exacte".

    Salmond a renchéri sur la BBC: "Il est déjà arrivé que des personnes libérées pour raisons médicales vivent plus longtemps que prévu". Quant aux interrogations de collusion avec BP, le dirigeant écossais s'est indigné: "Nous n'avons pas de contact avec BP, ni sous la forme écrite, ni sous la forme verbale". Selon lui, les soupçons sont imputables à Tony Blair qui avait négocié un échange de prisonniers vers la Libye en 2007. "Megrahi n'en a bénéficié dans un aucun cas" a martelé Salmond.

    Qu'il dise vrai ou non, l'"affaire de Lockerbie" aura lourdement pesé sur la première rencontre entre Barack Obama et le Premier ministre britannique.

    source : l'Express
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