Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Bernabé Lopez Garcia : Le projet politique du Polisario s'essoufle

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Bernabé Lopez Garcia : Le projet politique du Polisario s'essoufle

    Propos recueillis par
    Driss Bennani



    Bernabe Lopez Garcia. “Le projet politique du Polisario s’essouffle?”

    (DR)



    Affaire du Sahara, nomination d’un nouvel ambassadeur marocain à Madrid, décès de Mahfoud Ali Beiba… Bernabe Lopez Garcia, universitaire espagnol spécialiste du Maroc, revient sur les dossiers chauds entre les deux royaumes.


    La récente disparition de Mahfoud Ali Beiba, négociateur en chef du Polisario et président du “Parlement sahraoui”, risque-t-elle d’avoir des conséquences sur la résolution du conflit ?
    Mahfoud Ali Beiba a été, en effet, l'un des personnages historiques du Front Polisario. Il est même devenu, pendant un court laps de temps, secrétaire général du Front à la mort d'El Ouali, avant que Mohamed Abdelaziz occupe le poste. Il a également été Premier ministre de la RASD à deux reprises et a présidé, depuis 1997, les délégations de négociation avec le Maroc. Son départ aura donc certainement des conséquences sur la suite des évènements. Il faudra d’ailleurs analyser avec attention l’identité de celui qui le remplacera à la tête de la délégation de négociation sahraouie. Ce choix sera sans doute révélateur d’une nouvelle stratégie du Front.

    Des funérailles officielles de Ali Beiba ont été organisées des deux côtés de la frontière, à Tindouf et à Laâyoune. Quelle lecture en faites-vous ?
    Les funérailles officielles organisées à Laâyoune, auxquelles a assisté le wali de la région, contrastent avec la présence et l'intervention de la police marocaine chez le frère du défunt, alors qu’on s’apprêtait à organiser une “prière de l’absent”. Plusieurs personnes ont d’ailleurs été blessées lors de cette intervention. C’est dommage parce que c’est dans des moments pareils, de deuil ou de célébration, qu’on peut se rapprocher d’une réconciliation nécessaire à la résolution du conflit.

    De quelle réconciliation parlez-vous exactement ?
    Entre Marocains et Sahraouis d’abord. Puis entre Sahraouis vivant au Maroc et Sahraouis vivant dans les camps de Lahmada. Il faut nécessairement jeter des ponts entre toutes ces populations et rapprocher leurs points de vue pour espérer, un jour, régler le problème du Sahara.

    Le décès de Beiba pourrait être interprété comme le début de la fin pour la génération des fondateurs du Front. Quel avenir pour ce dernier après le départ de ses dirigeants historiques ?
    La génération des fondateurs du Front est toujours active. La mort de Ali Beiba, suite à une crise cardiaque à l'âge de 57 ans, ne représente pas à mon avis le signe du début de l'extinction d'une génération. Il est vrai que le Front Polisario n'a pas connu le changement générationnel qui aurait pu donner un nouveau souffle à son projet politique initial, toujours trop attaché aux leaders de la première génération télédirigée par l’Algérie. Un nouveau projet sahraoui, lié à des nouvelles générations, est donc encore à construire. Le Maroc a d’ailleurs la responsabilité de le faire coïncider avec son projet d’autonomie au Sahara. Cette autonomie offrirait de larges prérogatives aux populations qui vivent sur le territoire et finirait de convaincre ceux restés à Tindouf, et qui attendent un signal fort, alors que l’indépendance est une option incertaine et risquée.

    Depuis quelques mois, le Maroc enregistre des retours assez fréquents de Sahraouis vivant dans les camps de Lahmada. Faut-il y voir le signe d’un ras-le-bol généralisé ?
    Il ne fait aucun doute que l'arrivée, depuis février 2010, de près d'un millier de Sahraouis en provenance des camps est révélateur d’un ras-le-bol et d’un manque de perspectives pour les jeunes générations. Mais le retour au Maroc offre-t-il d’autres perspectives que celles de disposer d’un salaire de 1250 dirhams par mois et d’une maison provisoire ? Une vie digne requiert certes un logement, mais également une formation et l’exercice régulier d'une profession. Ces ralliés n’avaient rien de tout cela à Tindouf. Le trouveront-ils dans les provinces sahariennes? Participeront-ils activement à la construction d’un vrai projet de société ? Rien n’est moins sûr. Le Maroc devrait être conscient des risques que comporte la subvention d’une population à la merci du plus offrant et qui pourrait basculer dans le mercenariat. L’autonomie devient donc une urgence. Les provinces sahariennes et le peuple du Sahara ont besoin de leurs propres institutions, y compris d’une université à Laâyoune, pour la formation et l'encadrement des professionnels qui peuvent contribuer au développement de leur région.

    Depuis la présentation, par le Maroc, de son plan d’autonomie, le conflit semble être rentré dans une nouvelle phase de statu quo. Comment voyez-vous l’avenir de la mission de l’émissaire onusien Christopher Ross dans la région ?
    Le paradoxe est qu’au lieu de créer une nouvelle dynamique, le plan d'autonomie a été le déclencheur d'une nouvelle phase de statu quo. D’abord, parce que le Polisario a refusé de discuter du contenu de l’offre marocaine et de négocier des marges de manœuvre très larges, qui existent dans le modèle espagnol par exemple. De son côté, le Maroc n’a pris aucune mesure pour concrétiser cette autonomie, pour la rendre visible sur le terrain “sans attendre le résultat de douteuses négociations”, comme vous aviez écrit dans TelQuel. Le nouveau conseil pour la régionalisation apportera sans doute des idées nouvelles, mais le vrai enjeu est d’aboutir à un nouveau modèle de gouvernance pour le Maroc. En attendant, Christopher Ross ne peut absolument rien faire.

    Le Maroc a, depuis quelques mois, un nouvel ambassadeur à Madrid, Ahmeddou Ould Souilem. Que peut changer, dans la relation entre les deux pays, la nomination d’un Sahraoui tout juste rentré des camps à la tête de l’ambassade marocaine en Espagne ?
    Je doute fort que cette nomination contribue à améliorer les rapports, déjà tendus, entre les deux pays. L’Espagne prend cette nomination comme une sorte de provocation, mais qui ne remet pas en cause la continuité des relations entre les deux royaumes.

    La prédominance de la question du Sahara dans les relations entre les deux pays ne risque donc pas de nuire à leurs échanges commerciaux, culturels et autres ?
    Je ne vois pas de danger dans les autres domaines de la relation hispano-marocaine, car ils sont solidement enracinés. Ils impliquent la société civile, le tissu économique, qui est sans doute le principal actif dans nos relations et, ne l’oublions pas, le million de personnes d’origine marocaine qui vivent en Espagne. Le danger viendrait du fait que cette nomination, mal comprise par l’opinion publique espagnole - voire le gouvernement - pourrait torpiller une éventuelle issue au conflit du Sahara.

    Espagne–Sahara. De l’histoire ancienne ?
    Selon une récente enquête d’opinion menée en Espagne, seuls 30% de la population se disent intéressés par la question de “l’autodétermination du peuple sahraoui”. Une moyenne en net recul par rapport aux résultats des études menées il y a une quinzaine d’années. “Il n’y a pas de secret, explique un observateur marocain installé en Espagne. Les jeunes générations d’Espagnols ignorent presque tout de ce conflit. Ils n’ont pas vécu le départ de l’armée espagnole du Maroc comme une humiliation et ne se sentent pas de devoir historique vis-à-vis du peuple sahraoui”. Mais ce n’est pas tout. La crise qui s’abat sur le pays depuis près de deux ans inverse l’ordre des priorités et des centres d’intérêt. “Les jeunes Espagnols ont aujourd’hui tendance à se recentrer sur leurs préoccupations quotidiennes. L’affaire du Sahara est de plus en plus l’affaire d’organisations proches des milieux indépendantistes et de quelques politiques. Elle est en tout cas de moins en moins une affaire qui préoccupe l’opinion publique”, conclut notre observateur.

    Telquel
    Dernière modification par Iska, 24 juillet 2010, 14h05.
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    surprises!!!!!

    Notre ami Desert-rose, devait poste cet article, j'ai attendu, il n'est pas venu.
    Je le fais à sa place.

    La semaine derniere, je lui avait prédit qu'il y aurait peut être des surprises, dans cet article.
    Allah yahdi ma khlaq
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

    Commentaire


    • #3
      Bernabé Lopez Garcia : Le projet politique du Polisario s'essoufle


      C'est etonnant comment tel quel selectionne un titre et le sort de son contexte

      il aurait tres bien titré au choix c'ets dans l'interview:

      Représailles marocaines chez le frère du défunt.
      La nomination de l'ambassadeur du maroc est une provocation.
      Le projet d'autonomie marocain a créé le satut quo.

      etc etc :-)
      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

      Commentaire


      • #4
        Comme je l'ai déjà dit, notre ami desert-rose s'est absenté pour "affaires urgentes"..
        Il a posté juste le début de l'article, la suite etant mise en ligne hier vendredi.

        Il a lu que cela n'était pas ce qu'il attendait, alors il a deserté.
        Un peu de courage desert-rose.
        " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

        Commentaire


        • #5
          Et alors ? Quel message vous tentez de faire passer en tant qu'algerien?

          C'est cool on voit que le sahara marocain est dévellopé qu'il y a des indépendantistes des unionistes et que le projet politique du polisario s'essoufle.

          Notre sahara est bien plus dévellopé que le sahara algerien.

          Commentaire


          • #6
            Voila ce qu'on retiens

            Il est vrai que le Front Polisario n'a pas connu le changement générationnel qui aurait pu donner un nouveau souffle à son projet politique initial, toujours trop attaché aux leaders de la première génération télédirigée par l’Algérie.



            Cette autonomie offrirait de larges prérogatives aux populations qui vivent sur le territoire et finirait de convaincre ceux restés à Tindouf, et qui attendent un signal fort, alors que l’indépendance est une option incertaine et risquée.

            Commentaire


            • #7
              Voila ce que l'on retient aussi

              "Les funérailles officielles organisées à Laâyoune, auxquelles a assisté le wali de la région, contrastent avec la présence et l'intervention de la police marocaine chez le frère du défunt, alors qu’on s’apprêtait à organiser une “prière de l’absent”. Plusieurs personnes ont d’ailleurs été blessées lors de cette intervention. C’est dommage parce que c’est dans des moments pareils, de deuil ou de célébration, qu’on peut se rapprocher d’une réconciliation nécessaire à la résolution du conflit.

              Et aussi

              "La génération des fondateurs du Front est toujours active. La mort de Ali Beiba, suite à une crise cardiaque à l'âge de 57 ans, ne représente pas à mon avis le signe du début de l'extinction d'une génération"

              Et aussi

              "Je doute fort que cette nomination contribue à améliorer les rapports, déjà tendus, entre les deux pays. L’Espagne prend cette nomination comme une sorte de provocation, mais qui ne remet pas en cause la continuité des relations entre les deux royaumes.
              " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

              Commentaire


              • #8
                Au diable les relations marocco-espagnoles et la police marocaine ce qui nous interesse c'est la marocanité du sahara

                Commentaire


                • #9
                  Iska

                  Voila ce que l'on retient aussi
                  Mais toi ca ne te regarde pas....

                  je te rappel la seul chose importante pour les concernés, marocain ou pseudo rasd:


                  Il est vrai que le Front Polisario n'a pas connu le changement générationnel qui aurait pu donner un nouveau souffle à son projet politique initial, toujours trop attaché aux leaders de la première génération télédirigée par l’Algérie. Un nouveau projet sahraoui, lié à des nouvelles générations, est donc encore à construire. Le Maroc a d’ailleurs la responsabilité de le faire coïncider avec son projet d’autonomie au Sahara. Cette autonomie offrirait de larges prérogatives aux populations qui vivent sur le territoire et finirait de convaincre ceux restés à Tindouf, et qui attendent un signal fort, alors que l’indépendance est une option incertaine et risquée.

                  Commentaire


                  • #10
                    Croyez vous encore que c'est de virtuel..!!!
                    Il ne fait aucun doute que l'arrivée, depuis février 2010, de près d'un millier de Sahraouis en provenance des camps est révélateur d’un ras-le-bol et d’un manque de perspectives pour les jeunes générations.

                    le décore actuelle dans l'autre coté.
                    Il est vrai que le Front Polisario n'a pas connu le changement générationnel qui aurait pu donner un nouveau souffle à son projet politique initial, toujours trop attaché aux leaders de la première génération télédirigée par l’Algérie

                    La nouvelle realité chez nos voisins du Nord
                    Selon une récente enquête d’opinion menée en Espagne, seuls 30% de la population se disent intéressés par la question de “l’autodétermination du peuple sahraoui”. Une moyenne en net recul par rapport aux résultats des études menées il y a une quinzaine d’années. “Il n’y a pas de secret, explique un observateur marocain installé en Espagne. Les jeunes générations d’Espagnols ignorent presque tout de ce conflit. Ils n’ont pas vécu le départ de l’armée espagnole du Maroc comme une humiliation et ne se sentent pas de devoir historique vis-à-vis du peuple sahraoui”.

                    Commentaire


                    • #11
                      moums

                      "Mais toi ca ne te regarde pas....

                      Je suis là pour t'informer mon petit.

                      Et toi que fais tu sur un forum Algérien?



                      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

                      Commentaire


                      • #12
                        Iska


                        moums

                        "Mais toi ca ne te regarde pas....

                        Je suis là pour t'informer mon petit.

                        Et toi que fais tu sur un forum Algérien?

                        Je suis la pour te rappeler, que ca te plaise ou non, que ca ne te concerne pas! et tu pourra dire n'importe quoi le jour ou tu me varra sur des articles qui ne me concerne pas entrain de balancer gratuitement sur l'algerie, malgré toutes ses tares!

                        Commentaire


                        • #13
                          Je suis la pour te rappeler, que ca te plaise ou non, que ca ne te concerne pas!
                          magnifique !!

                          absolument ahurissant !!

                          totalement makhzenien comme facon denvisager la dialogue critique...

                          le plubopaydomonde.....

                          Commentaire


                          • #14
                            Hugo

                            totalement makhzenien comme facon denvisager la dialogue critique...

                            Mais ne pas vouloir que quelqu'un s'immice dans ses affaires, ca c'est universel(qui ne le concerne pas, surtout qu'il n'y a pas de dialogue mais bien de la haine)
                            mais toi qui ne fait qu'isulter le maroc a longueure de poste, tu pense que c'est une maniere de dialoguer? si dialogue il doit y avoir, c'est surement pas comme ca qu'il se mettra en place!

                            Commentaire


                            • #15
                              Mais ne pas vouloir que quelqu'un s'immice dans ses affaires,
                              desormais on va sinteresser a la politique interieure du royaume voisin...

                              bientot un exposé sur celui que la presse aux ordres surnomme (sans dignité, ni consideration pour élu du peuple...) :

                              shreck...

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X