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Maroc : Le casse tête de mezouar

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  • Maroc : Le casse tête de mezouar

    L’argentier du royaume a présenté un plan d’austérité qui devra être effectif à partir de 2011. (TNIOUNI)



    Des recettes qui flanchent et des dépenses qui explosent.
    L’état des finances publiques va en se dégradant. Le point.


    Un plan d’austérité. Voilà ce que propose l’argentier du royaume pour sortir du gouffre du déficit budgétaire. Présenté lundi dernier à la commission des finances au parlement, ce plan devra être effectif à partir de 2011. Il concerne tous les postes de dépenses de l’Etat


    et des administrations publiques : achats de voitures, d’immeubles, de mobilier, salaires, primes, frais de déplacements… Tout sera réduit. Mais



    si Salaheddine Mezouar joue désormais au “Cost Killer”, c’est que l’Etat continue de vivre au-dessus de ses moyens. La preuve par les chiffres : sur les cinq premiers mois de l’année, le budget de l’Etat a accusé un trou de près de 20 milliards de dirhams et le déficit risque de dépasser largement les 4% prévus dans la Loi de Finances 2010. Du jamais vu depuis la fin des années 1990 ! Et 2011 ne sera pas meilleure. L’argentier du royaume table déjà sur un déficit budgétaire de 3,5%. Une prévision que beaucoup d’observateurs qualifient d’optimiste au vu de la reprise annoncée des marchés internationaux des matières premières.

    La compensation, encore et toujours
    La reprise des cours des matières premières amorcée début 2010 a déjà chamboulé toutes les prévisions du département de Mezouar, faisant exploser au passage le budget de la compensation. Alors qu’on tablait sur un prix du baril ne dépassant pas les 70 dollars, le prix de l’or noir tourne aujourd’hui autour des 80 dollars. Idem pour le gaz, dont le prix moyen dépasse aujourd’hui les 680 dollars la tonne, contre une prévision de seulement 600 dollars. Ceci sans compter le sucre, qui se négocie actuellement à plus de 420 dollars, soit 90 dollars de plus que prévu. Et pour ne rien arranger, le dollar, qui valait 7,8 DH en début d’année, atteint aujourd’hui quelque 9 DH. Résultat des courses : à peine six mois après le début de l’année, l’enveloppe de 14 milliards de dirhams prévue pour la Caisse de compensation a été consommée à hauteur de 90% ! Mezouar devra donc partir à la pêche pour sauver la saison. Montant à injecter dans la seule Caisse de compensation : entre 6 et 10 milliards de dirhams. “C’est un véritable gouffre. La réforme de la Caisse de compensation s’impose plus que jamais. On attend toujours les propositions concrètes du ministère des Affaires générales”, commente un responsable du Trésor, bras armé de l’argentier du royaume.
    Pis encore, les recettes de l’Etat, censées équilibrer la donne, piquent sérieusement du nez. Sur les six premiers mois de l’année, les recettes au titre de l’Impôt sur les sociétés ont accusé une baisse de 27% par rapport à l’année dernière. Une conséquence directe du ralentissement de l’activité économique impactée par la crise mondiale. Idem pour l’Impôt sur le revenu, qui enregistre sur la même période une baisse de 13% par rapport à fin juin 2009. Une dégringolade due essentiellement au réaménagement à la baisse de cet impôt en début d’année. La situation aurait pu être pire si ce n’était la bonne progression des recettes de la TVA, de la Taxe intérieure de consommation (TIC) et la bonne tenue des exportations des phosphates.

    Le marché européen de la dette attendra
    Pour boucler l’année, l’endettement est donc tout indiqué. La piste d’une levée de fonds en Eurobonds à l’international a été d’ailleurs annoncée en début d’année. Mais beaucoup de choses ont changé entre-temps. La crise de l’euro, engendrée par la déconfiture de la Grèce, a rendu difficile (mais surtout cher) l’accès aux marchés européens de la dette. “A l’heure où les investisseurs font la fine bouche pour les emprunts d’Etat grecs, voire portugais, espagnols et irlandais, gracieusement rémunérés, qui voudra des bons du Trésor marocain ?”, s’interroge ce gérant de portefeuille. Pas surprenant donc d’apprendre que le Trésor a reporté sine die sa sortie à l’international. En attendant que les marchés européens reviennent à la raison, le Trésor se sert comme il peut sur le marché intérieur des bons du Trésor. Ses sorties, devenues plus fréquentes, ont porté durant les cinq premiers mois de l’année sur près de 15 milliards de dirhams. “Un montant astronomique, commente notre gérant de portefeuille obligataire. Le Trésor pompe toutes les liquidités sur le marché. ça fait longtemps qu’on n’a pas vécu cela”.

    Privatisation : la solution providentielle
    Tout va donc bien dans le meilleur des mondes ? Pas vraiment. Car les sorties répétitives du Trésor sur le marché de la dette comportent un énorme risque pour l’économie du pays : “En épongeant toutes les liquidités sur le marché, le Trésor participe à l’amplification de l’effet d’éviction, et risque de pénaliser le financement du secteur privé”, explique cet économiste. Autre risque et pas des moindres : les émissions répétées de bons du Trésor ont pour effet d’augmenter leur taux de rémunération. Or ceux-ci servent de base pour le calcul des taux des crédits bancaires ! Ces derniers ont déjà connu d’ailleurs (et pour la même raison) une hausse de 13 points de base, passant d’une moyenne de 6,52% en mars 2009 à 6,65% un an plus tard selon les chiffres de Bank Al-Maghrib.
    Mais l’argentier du royaume semble avoir trouvé la parade. Son département pourrait valider un nouveau système d’indexation des taux bancaires. En attendant, on devra réactiver la bonne vieille méthode : les privatisations. Première cible sur la liste : Maroc Telecom. Pour boucler son budget, l’Etat devra en effet procéder dans les prochaines semaines à la cession en Bourse d’une partie de sa participation dans l’opérateur historique. Une opération qui devra porter, selon les informations qui filtrent, sur un maximum de 8% du capital et dont la part de la recette revenant au budget de l’Etat va se chiffrer à un minimum de 5 milliards de dirhams. Une manne qui tombe à point nommé.



    Caisse de compensation. La réforme impossible ?
    La Caisse de compensation fait encore parler d’elle. Cet instrument de subvention des produits de première nécessité coûte cher, très cher à l’Etat. Il est d’ailleurs à l’origine de tous les maux actuels des finances publiques. Enclenchée en 2007, la réflexion sur sa réforme, menée par le ministre des Affaires générales Nizar Baraka, traîne toujours. “C’est une question très sensible. Une pareille réforme ne s’improvise pas du jour au lendemain. Son coût social peut s’avérer fatal pour le gouvernement”, signale ce haut cadre du Trésor. Mais plus que son coût, jugé astronomique, c’est l’objet même de cette caisse qui est remis en cause. Dans sa version actuelle, la Caisse profite en effet plus aux riches qu’aux pauvres. En tout cas, l’argentier du royaume Salaheddine Mezouar semble décidé à en découdre. Il vient d’ailleurs de fixer son budget pour 2011 à 2% du PIB, alors qu’il culmine aujourd’hui à près de 5%. Une manière de jeter le bébé à son collègue des Affaires générales.

    Tel quel
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    Que faire?

    l'etant s'étant planté sur toutes ses prévisions de l'année dernière, lui restait deux solutions.

    - s'endetter (impossible personne ne veut de la dette marocaine)
    - Privatiser ce qui reste de maroc telecom (500 millions d'euros c'est peu)


    des idées?
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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    • #3
      Reduire les depenses inutiles, il y a de la marge, chercher de nouveaux marchés, encourager l'investissement et former les travailleurs... en gros travailler... tu connais?

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      • #4
        Que faire?

        l'etant s'étant planté sur toutes ses prévisions de l'année dernière, lui restait deux solutions.

        - s'endetter (impossible personne ne veut de la dette marocaine)
        - Privatiser ce qui reste de maroc telecom (500 millions d'euros c'est peu)


        des idées?
        On s'en fout,c'est pas notre problème...des gens sont payés une fortune pour traiter ce genre de situation...tant que les salaires continuent à tomber et qu'il y a trés peu d'inflation,moi je dis que tout va bien.

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        • #5
          rodo t es égoïste

          Et si on arrête de subventionner ton huile ton pain ton sucre ton essence? Mmmmm
          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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          • #6
            rodo t es égoïste
            mais pas du tout!!!!!je suis contre la destruction d'emploi.contre la réduction du budget de l'enseignement et de la santé et contre la réduction des investissements publiques (surtout tout ce qui touche aux infrastructures et à la formation professionnelle).....pour le reste qu'ils se débrouillent comme ils veulent....et je vais te dire autre chose:je suis même prêt à payer mon carburant à la pompe plus chère si ca peut aider.

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            • #7
              tu exprimes des besoins vitaux pour toute nation. On ne peut pas dire que le makhzen va dans ce sens.

              Mais augmenter les prélèvements va à l encontre des choix du gouvernement. Tout est à la baisse.
              « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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              • #8
                Bledard le maroc est plus solvable que la plupart des pays européen..........
                au lieu de dire que personne ne veut de la dette marocaine lis plutot ça

                WIKIPEDIA:

                Standard & Poor’s a rehaussé, le 23 mars 2010, la note du Maroc du crédit souverain de la dette à long terme en devises de « BB+ » à « BBB- » et de la dette en monnaie locale à long terme de « BBB » à « BBB+ » avec des perspectives stables.
                Standard & Poor’s a également relevé la note du Maroc à court terme en devises de « B » à « A 3 » et la note à court terme en monnaie locale de « A3 » à « A2». Ce saut qualitatif fait passer le Maroc à la catégorie « Investment grade ».

                A part ça je suis pour un plan de rigueur il est plus que nécessaire de réduire le train de vie de l'État............en effet , ne pas le faire c'est condamner les génération future, mais tu oublie que ce plan ne touchera jamais les investissement du pays .......alors bledar au lieu de copier coller des choses essaye de les comprendre au moins.

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                • #9
                  Pour bledar

                  Évaluation :60 pays seulement sur 200 sont au niveau Investment Grade

                  C'est connu : quand un pays lève des fonds sur les marchés financiers internationaux, la rémunération exigée par les investisseurs est étroitement liée à la confiance qu'ils ont dans la santé de son économie et sa stabilité politique. L'amélioration par Standard & Poor's de la note du Maroc qui accède à la catégorie dite Investment Grade ne pouvait pas faire mieux.
                  Aujourd'hui, 60 pays sur 200 sont dans l'investment Grade dont cinq pays africains seulement (Maroc, Tunisie, Afrique du Sud, Botswana et Libye). Sur les 5 dernières années, seuls cinq pays sur les 200 ont vu leur note améliorée, à savoir le Brésil, le Pérou, l'Inde, la Russie et la Roumanie.
                  Trois éléments fondamentaux ont pesé dans la balance. D'abord la nette amélioration des indicateurs économiques du pays sur la dernière décennie : les avoirs extérieurs du Maroc, élément d'appréciation, entre autres, représentent aujourd'hui 150% de la dette publique extérieure contre 20% il y a dix ans. Deuxième facteur déterminant : la manière avec laquelle le Maroc a répondu à la crise économique mondiale et les résultats obtenus. Enfin, sur un plan pratique, il faut savoir que, depuis 2009, le ministère des finances a presque travailler au corps les nombreuses délégations de consultants de S & P qui se sont succédé au Maroc, ce qui a fini par donner ses fruits.

                  La vie ECO

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                  • #10
                    Faut pas avoir peur, le tête à claques fait partie des grosses fortunes de ce monde, il finira bien par mettre la main à la poche et sauver son royaume.

                    Enfin les sujets de sa majesté espèrent qu'il fasse un petit geste.

                    Les agences de notations , on aurait aimé savoir où se cachaient elles avant la crise qui frappa la Grèce, avaient-elles lancé des warnings : wallou. Allez voir un investisseur et montrez lui votre notation standar and poor's....

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                    • #11
                      Envoyé par bledar
                      Que faire?

                      l'etant s'étant planté sur toutes ses prévisions de l'année dernière, lui restait deux solutions.

                      - s'endetter (impossible personne ne veut de la dette marocaine)
                      - Privatiser ce qui reste de maroc telecom (500 millions d'euros c'est peu)


                      des idées?
                      Les 500 millions d'euros .. c'est au plus 8% de maroc telecom et non ce qui reste (30% si je m'abuse)

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                      • #12
                        le probleme c'est cette Caisse de compensation, au lieu de tout subventionner, pourquoi ne pas envoyer des cheques qu'a ceux qui on le plus besoin....

                        sa ne profite qu'aux riches,,

                        quand est-ce qu'ils vont comprendre:22:

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                        • #13
                          Les indicateurs économiques clignotent (presque) tous au rouge: les déficits des différentes balances et des accords de libre-échange, l'amenuisement des avoirs extérieurs, la chute des IDE, le chômage qui repart à la hausse, l'effondrement de la demande extérieure et le tassement de la demande interne, la baisse des revenus de la fiscalité (le démantèlement tarifaire aggravera la situation) .... et les politiques de rigueur en Espagne et en France (pour une dizaine d'années) mettront en difficulté une économie marocaine extrêmement dépendante des donneurs d'ordre européens !

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                          • #14
                            Tu rigole? pour un monde en crise on s'en sort plutot bien non? en cas de crise grave, je m'inquietrais plus pour les economies exportatrices, notamment d'hydrocarbures, si tu suit mon regard!

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                            • #15
                              en cas de crise grave, je m'inquietrai plus pour les économies exportatrices, notamment d'hydrocarbures, si tu suit mon regard!
                              Plus grave que la crise actuelle, il n'y a que celle de 1929 (et encore). Pourtant le pétrole est à une moyenne (sur 2010) de 80 dollars.
                              Tu rigoles? pour un monde en crise on s'en sort plutôt bien non?
                              Qu'est ce qui va plutôt bien sur un plan macro ?

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