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Le “Washington Post” démolit 5 mythes des services de l’Oncle Sam

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  • Le “Washington Post” démolit 5 mythes des services de l’Oncle Sam

    Personne ne saurait concevoir les États-Unis sans leurs services de renseignement. Un vrai serpent de mer. Conclusion d’un voyage au sein des renseignements américains, proposé dans une série d’articles publiés depuis le 19 juillet par le sérieux Washington Post qui démolit cinq mythes des services de l’Oncle Sam.
    Un dossier volumineux, fouillé, fruit de deux années d’enquêtes sur le monde du renseignement secret américain, sans équivalent dans le monde, depuis la disparition de l’URSS. Une série impressionnante recourant aux multimédias pour donner un goût de la barbouzerie à la sauce de l’Oncle Sam. La partie apparente de l’iceberg : des centaines d’officines. Et ainsi, on comprend pourquoi les États-Unis caracolent en tête dans tous les domaines.
    Les reporters Dana Priest et William Arkin ont trouvé que, dans les années qui ont suivi le 11 Septembre 2001, 263 nouvelles officines ont vu le jour, s’additionnant aux autres centaines, qui ont été complètement retapées. Des centaines de milliards de dollars dépensés par le gouvernement américain pour la sécurité nationale américaine.
    Neuf ans après la destruction des deux tours new-yorkaise : 1 271 organisations gouvernementales et 1 931 entreprises privées travaillent sur des programmes liés au contre-terrorisme, à la sécurité intérieure et au renseignement dans environ 10 000 endroits à travers les États-Unis, relate le Washington Post. Cette fourmilière emploie 854 000 permanents qui ont le statut de top-secret et secret-défense !
    Un monde, sans compter ceux qui servent à l’étranger, des dizaines de milliers. Mais, constate les deux enquêteurs, plutôt que d’améliorer la sécurité nationale, la croissance du renseignement a créé des redondances et, plus grave, des querelles de clocher au point de douter sur l’efficacité du système aujourd’hui. C’est tout juste si les deux reporters n’ont pas couché noir sur blanc que les services américains ont tellement grossi que responsables fédéraux, militaires, paramilitaires ou du secteur privé et les grands patrons que sont le secrétaire de la Défense, Robert Gates, le directeur de la CIA et le coordinateur en chef récemment nommé par Obama, s’emmêlaient les pinceaux. Les deux enquêteurs ont conclu qu’alors que les dépenses de défense continuent à s’accumuler, le système de renseignement américain est devenu son propre pire ennemi !
    À chaque nouvel incident de sécurité, comme la fusillade de Fort Hood (un officier de retour d’Irak lâche une rafale de mitraillette sur ses amis de chambrée), ou l’attentat manqué de Noël (une voiture piégée au cœur de New York), les responsables du renseignement réclament plus d’argent et de moyens, au point que le dispositif est surbooké par l’excès d’informations et le manque de coordination.
    La National Security Agency traite, par exemple, 1,7 milliard d’informations chaque jour ! On imagine la pagaille dans laquelle il faut chercher des pistes crédibles. Face à cette floraison d’informations-désinformations, les multiples agences en arrivent à produire la même chose, ont constaté les deux journalistes. Un gâchis, après la tentative ratée par un présumé membre d’Al Qaeda de faire exploser le vol Amsterdam-Détroit du 25 décembre 2009,
    Obama est parvenu à la même conclusion, estimant qu'il s'agissait “d'une défaillance du système de sécurité des États-Unis”. Son prédécesseur, le va-en-guerre Bush, a utilisé les mêmes arguments pour remanier, à plusieurs reprises, les services et en changer les patrons. Et bien sûr allonger les budgets des barbouzes. Cinq mythes sont ainsi dénoncés par Priest et Arkin et qui sont consécutivement utilisés par les administrations Bush et Obama.
    Le premier est celui selon lequel le terrorisme est “la plus grave menace” contre le peuple américain. En fait, les Américains courent immensément plus de risques de mourir à cause d'accidents ou de virus que d'attentats terroristes : 37 300 Américains sont morts sur les routes aux États-Unis en 2008. Second mythe : pour empêcher le terrorisme, la meilleure solution est “d'être offensif contre les réseaux et les organisations terroristes”.
    En partie, des expériences ayant montré que la mise en échec d’une action dépendait de la capacité d'obtenir des renseignements précis et au bon moment. Et cela est très difficile. Troisième mythe : “mieux contrôler les frontières” pour assurer la sécurité du pays. En fait, pas vraiment. Le contrôle des frontières, des ports et des aéroports c’est efficace pour lutter contre l'immigration clandestine. La menace terroriste ne vient pas de personnes entrant clandestinement sur le territoire américain et n'est pas aux frontières. Quatrième mythe : les nouvelles technologies sont la clé pour garantir la sécurité. La technologie peut être utile pour détecter les explosifs ou repérer des suspects.
    Mais rien ne remplace dans la détection le facteur humain et la psychologie, ont déclaré à nos deux journalistes des hommes de terrain. Dernier mythe : les boss de la sécurité et du renseignement considèrent, en général avec dédain, la capacité d'action des citoyens dans la lutte antiterroriste. Pourtant, au 11 septembre 2001, la seule action antiterroriste qui a empêché un avion mené par Al-Qaïda de s'écraser à Washington sur la Maison-Blanche ou le Capitole provient de citoyens ordinaires passagers du vol 93 d'United Airlines qui se sont révoltés et sacrifiés. Les militaires et les services antiterroristes n'étaient même pas en état alors d'intercepter le quatrième avion détourné ce jour-là aux États-Unis.


    liberte.
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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