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La femme dans le monde du travail en Algérie

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  • La femme dans le monde du travail en Algérie

    La femme en Algérie est bien consciente que l'avenir est entre les mains et elles réussissent mieux leurs études que les hommes algériens. Pour autant, lorsqu'elles travaillent elles ne sont pas reconnues à leur juste valeur et sont sous-exploitées bien que qualifiés. Elles habitent pour la plupart en milieu urbain et travaillent dans l'administration. L'emploi féminin dépend aussi de sa situation matrimoniale. Le seul secteur où l’on note une croissance dans des emplois de haute fonction est celui de la justice mais beaucoup de secteur leurs sont fermés pour des causes discriminatoires de pression sociales et de la peur du quand dira t'on.
    Il reste encore à faire pour que la femme soit reconnue à sa juste valeur et participe pleinement à la marche du pays et occupe des places décisionnaires.


    ==========

    Les femmes algériennes sont de plus en plus nombreuses à rejoindre le monde du travail. Un signe qui démontre que la société s’est décidée à ne plus voir dans le travail féminin une tare ou une nécessité financière.

    Les femmes, conscientes que leur avenir est entre leurs mains, réussissent mieux leurs études que les hommes. Les études sont pour les filles le moyen par lequel elles peuvent s’en sortir et améliorer leur condition. En Algérie, l’école n’a pas pour seule fonction l’instruction, mais il reste que la réussite dans les études est la meilleure façon pour les filles de trouver un emploi, avec l’assentiment de l’entourage familial.

    Malgré les «succes story» de certaines égéries et les exemples de réussite qu’on montre chaque 8 mars, les femmes n’envahissent pas le marché du travail. Beaucoup parmi celles qui ont un emploi, sont, bien qu’elles soient qualifiées, sous-exploitées et confinées dans des tâches routinières sans que leur soit donnée l’occasion d’exprimer pleinement leurs talents et de faire preuve de créativité.

    Les femmes qui travaillent, habitent en majorité dans les agglomérations urbaines. Elles ont un niveau d’instruction plus élevé que leurs collègues. Elles travaillent pour l’essentiel dans la Fonction publique.

    En effet, l’administration concentre près des deux tiers des femmes, occupées, particulièrement dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Ce dernier est reconnu pour être réservé aux femmes en matière de formation et d’emploi, elles représentent 61% du corps médical et paramédical.
    L’emploi féminin a également comme caractéristique d’être étroitement dépendant de l’âge et de la situation matrimoniale. Les femmes qui travaillent sont très souvent jeunes célibataires ou mariées sans enfant.

    Malgré les réussites scolaires et universitaires, le nombre de femmes qui ont un emploi rémunéré reste faible. Mais cela est dû, peut être, au fait que l’activité féminine par rapport à l’activité masculine demeure sous évaluée. Dans les divers recensements, une grande partie de femmes travailleuses n’est pas quantifiée. Il est à noter que les femmes omettent de déclarer le type d’activité qui est en relation avec les travaux d’entreprise familiale, agricole ou autre. Les jeunes filles avec leur niveau scolaire et en raison des conditions sociales sont de plus en plus nombreuses à accepter des emplois traditionnellement réservés aux garçons tels que serveuse, caissière, vendeuse etc. La majorité d’entre-elles sont employées très souvent sans contrat de travail. Elles sont souvent exploitées par leurs employeurs ainsi que par leurs familles. Le salaire des femmes travailleuses est souvent remis au chef de famille. Pourtant, les discours optimistes des décideurs ne reflètent pas la réalité du terrain. Le recul des femmes dans la représentation politique ne peut être occulté en raison de la présence de trois femmes au gouvernement et d’une autre comme responsable de parti. La gent féminine reste sous-représentée au niveau décisionnel.

    Le seul secteur où l’on constate une croissance du nombre de femmes dans de hautes fonctions est celui de la justice. Elles sont de plus en plus nombreuses à être juges d’instruction ou présidentes de cour. Selon les dernières statistiques disponibles, elles représentent 60% des effectifs dans ce secteur. Au niveau des services de la police, elles sont de plus en plus nombreuses. 18% de l’effectif féminin occupent des postes d’encadrement, officiers, commissaires et inspectrices de police.

    Les femmes représentaient en 2004 en Algérie, 69 % des pharmaciens, 64 % des chirurgiens dentistes, 53 % des professions médicales, 55 % des journalistes, 45 % des professeurs de médecine. Elles sont aussi plus de 6 000 femmes à être entrepreneurs. Mais dans les autres métiers, les femmes sont pratiquement absentes, en raison de la pression sociale et du qu’on dira-t-on.

    Pourtant, le code du travail proscrit le travail des femmes dans des tâches dangereuses, insalubres ou nuisibles, de même qu’il interdit toute limitation des droits ou avantages fondée sur le sexe. La loi algérienne prévoit en outre pour la femme l’interdiction de l’emploi un jour de repos légal, l’interdiction de l’emploi dans les travaux dangereux, insalubres ou nuisibles à leur santé, la suspension de la relation de travail en période pré et postnatale, l’interdiction du licenciement en période pré et postnatale, le bénéfice des heures d’allaitement, le bénéfice de l’intégralité du salaire pendant le congé de maternité, l’interdiction du travail de nuit, le bénéfice de la mise en disponibilité dans plusieurs situations.

    Et comme pour toutes les lois algériennes, le problème réside dans leur application, particulièrement pour les femmes.


    Par la Tribune
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