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L’Algérien ne sait plus sourire:Il a perdu sa jovialité et sa joie de vivre

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  • L’Algérien ne sait plus sourire:Il a perdu sa jovialité et sa joie de vivre

    Séquelles n Et même si certaines plaies sont actuellement en voie de guérison et certaines blessures en voie d'être cicatrisées, les Algériens qui ont tourné la page, ne sont pas près d'oublier une tragédie qui les a marqués à jamais.
    Le constat est amer et il faut le prendre pour ce qu'il est : notre peuple ne sait plus rire, il a même perdu le sens de la fête. Particulièrement dans les grandes métropoles urbaines où les gens s'entassent pêle-mêle sans possibilité de respirer, de bouger et de donner libre cours aux jours qui leur sont comptés.
    Mais il faut le reconnaître, il faudrait une grande dose d'optimisme pour s'éclater aujourd'hui et faire semblant d'être heureux alors que tout va de travers.
    Dix années de terrorisme aveugle ont évidemment laissé des traces dans chaque famille, à la ville comme à la campagne.
    Des illuminés d'un autre âge ont tué des milliers d'innocents, brisé des vies, vidé des villages, ils ont semé la mort et la désolation partout où leurs bourreaux sont passés n'épargnant ni les femmes, ni les enfants, ni même les nourrissons.
    Les victimes de leur barbarie sont estropiées ou traumatisées à vie.
    Et même si certaines plaies sont actuellement en voie de guérison et certaines blessures en voie d'être cicatrisées, les Algériens qui ont tourné la page, ne sont pas près d'oublier une tragédie qui les a marqués à jamais. Tous ou presque ont perdu le sourire.
    Dans les bus, dans les marchés, dans les lieux publics, les mines sont graves et les regards sont lourds. On a l'impression que tout le monde est en deuil.
    Il y a de quoi, vous ne trouvez pas, quand, en plus, l'eau courante oublie de couler dans les robinets, quand la pomme de terre coûte aussi cher que le kiwi, quand les automobilistes paient des vignettes alors que les rues sont défoncées, quand les ordures s'entassent à chaque coin de rue, quand pour le moindre document administratif ou d'état civil, il faut faire la chaîne ou faire intervenir un parent ou un ami haut placé, quand les salaires ne décollent pas du plancher, quand des cadres qui devraient donner l'exemple volent sans vergogne et trafiquent sans retenue, quand enfin des centaines de milliers de jeunes sont éjectés de l'école et déambulent dans les rues.
    Le stress de la précarité et les lendemains incertains ajoutés au spectacle d'un pays en panne alors qu'il possède tous les moyens pour se relever, n'incitent sûrement pas à voir les choses en rose.
    Alors lorsqu'on aligne bout à bout tout cela sans oublier, bien sûr, la hogra et ce qui va avec, on ne peut que rendre hommage à l'Algérien pour son courage devant les difficultés et les faux problèmes qu'il rencontre quotidiennement.
    Sa patience n'a presque pas de limite.
    De grâce, ne lui demandons pas encore de sourire.
    Il faut qu'il soit franchement maso pour le faire.



    Infosoir
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