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Si je vous disais que des Algériens communiquent directement avec leurs familles installées au Maroc sans utiliser la moindre puce de portable et même sans franchir de frontière ? Mais, diable, comment est-ce possible ?
Si je vous disais qu’ils ne sont obligés ni d’emprunter “trig el wahda” ni de passer par le poste officiel de “Zoudj Bghal” et portant se rencontrent et échangent des nouvelles, le croiriez-vous ? Sans doute pas. Et, cependant, ce qui se passe tous les jours entre la plage de Sadïa dans le royaume chérifien et celle de Marst Ben M’hidi en territoire algérien est une réalité quotidienne. Le tracé entre les deux pays n’ayant pu venir à bout de la fantaisie de la nature a fait qu’une partie de la bande qui les sépare est restée totalement nue sur une cinquantaine de mètres au moins avant la côte. Résultat : tout le monde voit tout le monde et rien ici n’est à l’ abri du regard de l’autre. Pour marquer leur souveraineté, chaque État a dû planter ses drapeaux hauts et bien visibles tout le long de ce curieux tronçon. Cette petite ouverture dans la roche et le terrain a se révéler plutôt sympathique. Des estivants marocains s’arrêtent au milieu de cette cambrousse et saluent les Algériens. Par curiosité, des Algériens s’agglutinent en face et leur rendent la politesse.
Des camions citerne de retour de Saïdia, en partance sans doute pour Oujda, klaxonnent à tout rompre à chaque fois qu’ils arrivent au niveau des couleurs. Courtois, des automobiles leur répondent par la même salve sonore.
Des jeunes s’envoient des vannes pas très méchantes de part et d’autre de la bande sans se comprendre réellement de manière audible. Des familles mixtes qui vivent en France mais coupées en deux pour rentabiliser leur congé lancent des cris de joie au moment des retrouvailles… Ici et là-bas on exulte. La santé, les vacances, la date de retour, tout est passé en revue dans cette rase campagne de nulle part.
Par : Mustapha Mohammedi
Si je vous disais qu’ils ne sont obligés ni d’emprunter “trig el wahda” ni de passer par le poste officiel de “Zoudj Bghal” et portant se rencontrent et échangent des nouvelles, le croiriez-vous ? Sans doute pas. Et, cependant, ce qui se passe tous les jours entre la plage de Sadïa dans le royaume chérifien et celle de Marst Ben M’hidi en territoire algérien est une réalité quotidienne. Le tracé entre les deux pays n’ayant pu venir à bout de la fantaisie de la nature a fait qu’une partie de la bande qui les sépare est restée totalement nue sur une cinquantaine de mètres au moins avant la côte. Résultat : tout le monde voit tout le monde et rien ici n’est à l’ abri du regard de l’autre. Pour marquer leur souveraineté, chaque État a dû planter ses drapeaux hauts et bien visibles tout le long de ce curieux tronçon. Cette petite ouverture dans la roche et le terrain a se révéler plutôt sympathique. Des estivants marocains s’arrêtent au milieu de cette cambrousse et saluent les Algériens. Par curiosité, des Algériens s’agglutinent en face et leur rendent la politesse.
Des camions citerne de retour de Saïdia, en partance sans doute pour Oujda, klaxonnent à tout rompre à chaque fois qu’ils arrivent au niveau des couleurs. Courtois, des automobiles leur répondent par la même salve sonore.
Des jeunes s’envoient des vannes pas très méchantes de part et d’autre de la bande sans se comprendre réellement de manière audible. Des familles mixtes qui vivent en France mais coupées en deux pour rentabiliser leur congé lancent des cris de joie au moment des retrouvailles… Ici et là-bas on exulte. La santé, les vacances, la date de retour, tout est passé en revue dans cette rase campagne de nulle part.
Par : Mustapha Mohammedi
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