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L’emploi précaire se généralise : Les chiffres alarmants de l’ONS

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  • L’emploi précaire se généralise : Les chiffres alarmants de l’ONS

    L’emploi précaire se généralise : Les chiffres alarmants de l’ONS
    Le recul des emplois permanents dans le privé, la frilosité des patrons à déclarer leurs employés à la Sécurité sociale et le problème récurrent du chômage sont autant de facteurs qui accroissent l’instabilité du monde du travail en Algérie. L’Office national des statistiques (Ons) a souligné l’ampleur du phénomène dans une enquête sur l’emploi réalisée auprès des ménages au dernier semestre de l’année 2009. Premier constat : les salariés permanents représentent 80% du secteur public et seulement 8,8% dans le privé. Il n’y aurait ainsi que 33,1% de travailleurs permanents. Les femmes sont à peine plus nombreuses à jouir d’un emploi stable.


    L’ONS a comptabilisé 39,2% de salariées permanentes (68,9% dans le public et 8,9% dans le privé) contre 32% d’employés masculins. Les contrats à durée déterminée sont couramment utilisés dans le BTP (35,1%), les services (29,2%) et l’agriculture (12,2%). Dans la liste des salariés non permanents et apprentis figurent 5000 directeurs et gérants, 123 000 intellectuels et scientifiques, 589 000 personnels de services et 571 000 artisans et professionnels de l’industrie. Même les travailleurs permanents ne semblent pas satisfaits de leur situation : 27,2% d’entre eux admettent l’exercice d’une activité secondaire, dont 4,7% d’employeurs.
    Le rapport de l’ONS laisse percer le blues chez les fonctionnaires algériens. Sans préciser le nombre de travailleurs prêts à occuper un autre emploi, l’ONS précise que 38% de la population occupée qui souhaite changer de métier s’estiment « mal rémunérés » et que 44,1% considèrent occuper « un emploi provisoire ». En tout et pour tout, le secteur public emploie 3,2 millions de travailleurs, dont une majorité d’hommes (77,4%). Le secteur privé dispose d’un effectif de 6,2 millions de travailleurs. Les secteurs pourvoyeurs d’emploi sont généralement les services (39,6%), le bâtiment (18,1%) et le commerce (16,6%). Les femmes ont tendance à s’intéresser aux services (61,3%), à l’industrie (23,9%) et, dans une moindre mesure, à l’agriculture (7,7%). Après la fermeture de la majorité des anciens fleurons de l’industrie algérienne, cette filière est aux mains du privé à hauteur de 68,8%. L’Etat garde le monopole sur les services avec 72,6%. Le privé et les sociétés mixtes contrôlent le secteur du BTP (94,7%), le commerce (98,8%) et l’agriculture (97,4%). Les services sont généralement concentrés dans les milieux urbains (43%) ainsi que l’industrie (14,3%) et le commerce (19,7). Selon l’enquête de l’ONS, les directeurs, cadres de direction et gérants représentent 3% de la population occupée.
    Les employés administratifs en constituent 5,9% et les professions intellectuelles et scientifiques près de 8,7%. La catégorie des employeurs représente à peine 4,1%, dont une faible part de femmes (1,6%). Les patrons sont plus nombreux dans les secteurs du commerce (33,4%), des services (20%) et du BTP (20%). La question de l’éducation est l’une des failles du patronat algérien. L’enquête de l’ONS révèle que 19,3% des employeurs et indépendants n’ont aucune instruction et seulement 5,7% ont un niveau supérieur. Près de 9% des employeurs du secteur de l’agriculture n’ont aucune instruction. 23,6% des patrons de l’industrie ont un niveau primaire, 29,7% des employeurs des services ont un niveau secondaire et 15,2 % des commerçants ont un niveau supérieur. Les travailleurs indépendants sont plus nombreux dans le commerce et l’agriculture. Les travailleuses indépendantes se focalisent sur l’industrie (57,3%). Les salariés sont un peu mieux lotis. Mais alors que près de 25% des salariés du secteur public ont fait des études universitaires, cette catégorie ne dépasse pas les 12% dans le privé. Par ailleurs, l’âge moyen au premier travail est généralement 18 ans pour les personnes sans instruction ou ayant un niveau primaire, 19 ans pour ceux qui ont un niveau moyen, 20 ans pour ceux qui ont un niveau secondaire et 23 ans pour les personnes ayant suivi des études supérieures.

    Elwatan
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