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Au Maroc, la résistance des cultivateurs de cannabis

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  • Au Maroc, la résistance des cultivateurs de cannabis

    (De Bab Berred, Maroc) Le village de Bab Berred, niché au cœur des montagnes du Rif dans le Nord du Maroc, a retrouvé le calme. Le 11 avril dernier, une tentative de perquisition dans le domicile d'un cultivateur de cannabis a conduit des milliers de personnes dans les rues.
    La veille de la manifestation, dès l'aube, des camions de police et de l'armée avaient encerclé la maison d'un agriculteur, tentant de perquisitionner son domicile en invoquant la présence d'armes illégales. Mais la maîtresse de maison leur avait barré la route et des dizaines de voisins s'étaient joints à elle en signe de solidarité.
    « Ils nous ont accusés d'avoir des armes. Je leur ai dit que l'on n'en avait pas, » explique Abdelouaret El Bhoidi, un cultivateur de kif :
    « Un policier est venu vérifier dans la maison de mon beau-père. Ici, tout le monde se connaît. Ils savent bien qu'il n'y a pas d'armes et que nous sommes contre. »
    Environ 10 000 personnes sont descendues dans la rue pour dénoncer la corruption des autorités dont les cultivateurs se disent victimes. L'armée et la police présentes à Bab Berred durant la manifestation n'ont rien pu faire et ont préféré battre prudemment en retraite.

    La culture du haschisch, illégale mais tolérée

    Dans cette région qui s'étend sur 30 000 km2, des milliers de familles vivent de la culture du cannabis ou, comme on l'appelle communément au Maroc, du « kif », depuis plusieurs décennies.
    Selon les agriculteurs, les conditions climatiques précaires rendent impossible toute autre culture. La production de haschisch est clairement interdite par la loi, mais elle est néanmoins tolérée par les autorités qui, selon les fermiers, y trouvent aussi leur compte.
    Malgré des pressions européennes sur le gouvernement marocain pour éradiquer cette culture, et plusieurs projets visant à réduire la production de cannabis, la quasi-totalité des cultivateurs continuent à cultiver la plante au grand jour.
    Abdellah Eljout, un élu local et militant associatif, souligne :
    « Il n'y a pas d'alternatives dans la région. On est à la cinquième génération de culture de cannabis. Cette région a besoin d'aide. Les gens ne disent pas qu'ils veulent cultiver du cannabis, ils disent qu'ils veulent vivre. Et ils sont prêts à ne plus en cultiver à condition de trouver un moyen de subsistance qui soit digne. »
    Selon Abdellah Eljout, la solution commence d'abord par une volonté politique d'appliquer la loi et de stopper une culture qui dure depuis plus de cent ans en donnant les moyens aux paysans de travailler la terre autrement.

    Une culture qui profite à une minorité

    Très peu d'habitants de la région profitent vraiment de cette culture. Certaines maisons cossues appartiennent à la poignée de cultivateurs et d'intermédiaires qui se sont enrichis de cette production. Le reste des habitants gagnent péniblement leur vie.
    Abdelouaret El Bohidi ne produit que dix kilos de cannabis par an, qu'il vend à 250 euros le kilo. Entre rackets et intempéries, ses revenus sont très faibles et il gagne à peine de quoi faire vivre sa famille :
    « C'est tout ce que je possède. Avec [ces sacs de kif], j'achète des graines, du blé, de l'huile, du savon, les cahiers d'école, je paie l'électricité, j'achète à manger. Je soigne mes enfants. Si le roi nous dit d'arrêter, on le fera sur place. Je mangerais de la terre plutôt que de défier l'ordre de mon roi. »
    Un autre agriculteur qui préfère garder l'anonymat raconte les descentes régulières des autorités qui négocient la liberté des cultivateurs : ils utiliseraient des avis de recherche comme moyen de pression afin d'obliger les agriculteurs à payer en échange de leur liberté. Il explique :
    « Si tu ne leur donnes rien, tu vas en prison, ils n'ont rien à perdre. Ils te jettent en prison pour te donner en exemple aux autres. »
    Les agriculteurs exigent de l'Etat une position claire sur le problème dans la région. Un autre cultivateur, Mohamed Amaghir, déclare :
    « S'ils veulent nous interdire de cultiver, qu'ils nous le disent à la télévision ou que nos élus ou les autorités nous le disent. Nous, on ne demande qu'un morceau de pain et rien d'autre. »


    RUE89
    Dernière modification par Medracen, 28 juillet 2010, 02h59.

  • #2
    Commentaire d'un internaute sur l'article.

    «La culture du haschisch, illégale mais tolérée».

    Ce paradoxe déjà en vigueur du temps de Hassan II (le papa de M6), est un moyen commode d'obtenir la paix sociale.
    Le Rif principalement peuplé de Berbères (tendance séparatiste), est doublement encouragé par le pouvoir alaouite à développer la culture du kif.
    - d'une part, il procure des revenus substantiels aux Riffains
    - d'autre part sa consommation développe un sens artistique plus proche de la poésie que de la subversion.
    De plus, l'encouragement d'un développement de "l'interdit", permet quand c'est nécessaire d'arrêter, à tout moment, n'importe quel individu au nom de la légalité, rappelant ainsi son statut de "sujet" à tout amateur de "poésie subversive".

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    • #3
      « S'ils veulent nous interdire de cultiver, qu'ils nous le disent à la télévision ou que nos élus ou les autorités nous le disent. Nous, on ne demande qu'un morceau de pain et rien d'autre. »
      Le revers de la médaille des deux extrêmes ! ( producteurs et narco-trafiquants )

      l etau se resserre contre le gouvernement marocain , ça sera le tour des narco-trafiquants qui brassent les grosses sommes , contre le Makhzen .
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        pourquoi on ne critique pas les hollandais les suisses les américains qui produisent aussi du cannabis?

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        • #5
          pourquoi on ne critique pas les hollandais les suisses les américains qui produisent aussi du cannabis?
          parcequ'ils n'en produisent pas autant que le maroc , et puis c'est quoi cette allergie à la critique ?? le maroc est un pays pauvre , le rif est une région trés propice à la culture du cannabis , et les gens le cultivent car ils y trouve leur compte et que ca leur permet de vivre ........ au lieu d'interdire la culture de cannabis, on devrait au contraire l'autoriser , mais l'encadrer , distribuer equitablement les bénéfices générés par cette activité est le meilleur moyen de couper l'herbe sous le pied des traficants ..... sans compter qu'on pourra intégrer les revenus des ventes dans notre PIB .
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #6
            Le cannabis en pharmacie aux Pays-Bays:

            Bedrocan
            http://www.my420online.com/froghollo...bis_ams101.jpg

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            • #7
              mais bien sure, il faudrait meme des spots publicitaires pour montrer les bienfaits du cannabis et encourager sa consommation.

              pauvres de vous.

              Commentaire


              • #8
                Pays-Bas : le cannabis exporté rapporterait deux milliards par an

                Deux milliards d'euros. Trois fois les pertes de la Caisse d'épargne… C'est ce que rapporterait chaque année aux cultivateurs néerlandais l'exportation de cannabis. De quoi donner à réfléchir en ces temps de fins de mois difficiles.
                Dans une interview au quotidien NRC Handelsblad (rapportée par l'AFP), le commissaire Max Daniel, chargé de la lutte contre cette culture, estime que 500 tonnes de cannabis sont exportées des Pays-Bas chaque année, soit environ 80% de la production locale. Et le policier de déplorer l'importance de la demande en provenance des pays voisins :
                « Aux Pays-Bas, il y a 400 000 consommateurs d'herbe et de haschisch. S'il n'y avait qu'eux, le problème serait tout à fait maîtrisable. »
                Ces chiffres confirment ceux que j'avançais dans Libération il y a quatre ans, lors d'une enquête au salon international du chanvre, à Utrecht.
                Après avoir parlé à plusieurs spécialistes de la question (producteurs, économistes, militants…), j'arrivais à un chiffre d'affaires global de 5 à 10 milliards d'euros pour toute la filière (coffee shops, produits dérivés, fabricants d'engrais…) soit 1 à 2% du PIB néerlandais d'alors.
                Une partie de cette somme est légale et rapporte des taxes à La Haye (les propriétaires de coffee shop paient des impôts, comme les fabricants d'engrais). A titre de comparaison, la valeur totale de la production de fleurs coupées dans le pays, leader mondial, était en 2002 de 3,45 milliards d'euros…
                Cultiver au plus près des principaux marchés est devenu plus rentable
                Il est intéressant de se pencher sur les raisons de cette « avalanche verte », comme la qualifie Adrian Jansen, économiste néerlandais et probablement le meilleur spécialiste de cette question.
                Bien sûr, il y a la forte demande de cannabis en Europe. Il y a aussi la maîtrise technologique : les Néerlandais sont les spécialistes mondiaux de la culture en intérieur toutes plantes confondues et ont obtenu, dans les années 80, l'aide de jeunes Californiens chassés par le reaganisme, pour mettre au point des variétés d'herbe beaucoup plus fortes.
                Mais c'est avant tout la prohibition du cannabis qui crée cette manne nouvelle pour l'Occident. Depuis les années 60, le cannabis « fumable » (par opposition à ce que l'on appelle chanvre en France) poussait dans des pays du Sud (Inde, Pakistan, Maroc, Mexique…) et était importé dans les pays du Nord.
                Avec la difficulté croissante à passer les frontières, la faute à la guerre contre la drogue puis à la lutte contre le terrorisme, un cannabis beaucoup plus cher à produire mais cultivé au plus près de ses marchés de consommation les plus lucratifs est devenu plus rentable pour les trafiquants.
                De plus, les pressions des pays du Nord (notamment à travers l'ONU) sur les pays du Sud ont fini par les convaincre de lutter plus activement contre la production de cannabis, parfois au prix d'affrontements avec des cultivateurs qui se retrouvaient soudainement privés de toutes ressources.
                Et il est difficile aujourd'hui d'imaginer que les pays du Sud puissent à leur tour faire pression sur le Nord sur le thème : « Rendez-nous l'argent de l'herbe… »
                On estime à 200 000 le nombre de cultivateurs de cannabis en France
                En s'appuyant sur les propres chiffres du bureau du « Tzar » antidrogues américain, un chercheur a estimé le chiffre d'affaires de l'herbe aux Etats-Unis en 2003 à 35 milliards de dollars (pour une production approximative de 10 000 tonnes). La Californie, Etat de tradition agricole, fournirait à elle seule le tiers d'une production multipliée par dix en vingt-cinq ans. Tandis que le Tennessee, le Kentucky, Hawaii et Washington suivraient au palmarès.
                Il y a cinq ans, le magazine Forbes affirmait affirmait déjà que le cannabis était devenu la culture la plus rentable du Canada. En France, on en est loin, mais on estime que 200 000 personnes cultiveraient du cannabis, majoritairement à petite échelle.
                A l'arrivée, en imposant la prohibition au reste du monde, non seulement les pays du Nord n'ont pas réglé leurs problèmes de consommation, mais ils ont rapatrié chez eux une bonne part des bénéfices liés au trafic (même si la production n'est pas le secteur le plus rentable loin s'en faut).
                Des produits plus concentrés en THC
                Autre problème posé par cette délocalisation du Sud vers le Nord : les produits développés sous nos latitudes sont beaucoup plus concentrés en THC (principale substance active).
                Là encore, pour des raisons simples : étant donné que vous prenez le même risque pour 1g de skunk néerlandaise ou pour 1g d'herbe africaine, autant cultiver des produits plus concentrés, plus facile à transporter et vendus beaucoup plus cher au kilo.
                Un argument qui sert régulièrement aux politiciens du Nord pour réclamer un renforcement de la prohibition. Le serpent prohibitionniste se mord parfois la queue…


                http://www.rue89.com/droguesnews/200...lliards-par-an

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                • #9
                  over clocker jpense que parce que le maroc est un pays musulman et lislam religion de letat et le roi est meme amir el mouminine contrairement aux autres pays qui ne sont pas religieux,jpense commme il a ètè dit plus haut,cest pour preserver une paix sociale au rif

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                  • #10
                    cest pour preserver une paix sociale au rif
                    non l'ami.

                    Momo comme son predecesseur ne fait que preserver ses interets.
                    les pauvres cultivateurs sont toujours au point mort, par contre a famille royale et ses sbires de narcotrafiquants se font engraisser la bedaine.

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                    • #11
                      tentant de perquisitionner son domicile en invoquant la présence d'armes illégales. Mais la maîtresse de maison leur avait barré la route et des dizaines de voisins s'étaient joints à elle en signe de solidarité.
                      « Ils nous ont accusés d'avoir des armes. Je leur ai dit que l'on n'en avait pas, » explique Abdelouaret El Bhoidi, un cultivateur de kif
                      Comme vous dites que vous n'avez pas d'armes , Eh bien laissez la police au moin entrer dans vos maison verifier si c'est vrai que vous n'avez pas d'armes, la police fait juste son travaille !

                      Ces criminel vendeur de kif rifain empoisonnent la jeunesse marocaine , et en plus ils veulent personne qui les arretent ou les inspectent , c'est le comble !

                      Allez je suis pour une operation militaire gigantesque pour encercler et executer tout les trafiquants de drogue rifain , meme dans leurs maisons si c'est nécessaire et dans les rues pour donner l'exemple !

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                      • #12
                        mais bien sure, il faudrait meme des spots publicitaires pour montrer les bienfaits du cannabis et encourager sa consommation.
                        pourquoi pas , toute stratégie commerciale se doit d'être agrémentée par un plan MARKETING adapté .....

                        Momo comme son predecesseur ne fait que preserver ses interets.
                        le roi , le roi , le roi , le roi ............ vous pensez plus à ce foutu monarque que les marocains eux memes

                        les pauvres cultivateurs sont toujours au point mort, par contre a famille royale et ses sbires de narcotrafiquants se font engraisser la bedaine.
                        d'où la nécessite de légaliser cette culture afin que ceux qui travaillent la terre puissent profiter du fruit de leur labeur .
                        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                        • #13
                          le rif est une région trés propice à la culture du cannabis , et les gens le cultivent car ils y trouve leur compte et que ca leur permet de vivre .....
                          slt Cell mon ami!
                          en plus ca ne demande pas trop soins ni de l'eau, et ca rapporte beaucoup plus que les figues par ex.!

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                          • #14
                            Le cannabis en pharmacie aux Pays-Bays:
                            Rif, tu devrais lutter pour une vie meilleure pour les tiens et non justifier leur situation par les pharmacies en Hollande! En fin à ta place c'est ce que j'aurais fait!

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                            • #15
                              je comprends que les paysans le cultive parce que ça rapporte plus mais il faut absoluement qu'ils puissent faire autre chose que cette culture.
                              il doit quand même bien y avoir d'autres solutions

                              on ne peux pas cautionner la culture du cannabis comme ça.

                              bon sang, ça empoisonne nos enfants quand même :22:

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