Le marché de la sécurité ou le business de la peur
Vigilance, Secur Group, Yakadha, Nabaha, Amane Plus, Amnal, Le Patriote, SGS (Société de gardiennage et de surveillance), La Vigilante, Fahd (gardiennage et sécurité), SVS (Société vigilance et service), GSF (Gardiennage et sécurité financière), CGPS (Compagnie de gardiennage, de protection et de sécurité), SAG Es Salem (Société algérienne de gardiennage et de sécurité), etc…Ce sont-là quelques noms et sigles d’une nouvelle catégorie d’entreprises appelées communément « sociétés de gardiennage ». Des entreprises qui animent le « marché de la sécurité » depuis voilà dix-sept ans, ceci à la faveur du décret législatif n°93-16 du 4 décembre 1993 « fixant les conditions d’exercice des activités de gardiennage, de transport de fonds et de produits sensibles ».
Le contexte de la mise en place de cette loi explique, dans une large mesure, la décision d’ouvrir un secteur aussi sensible au privé. Cela traduisait, en effet, l’urgence de répondre à une forte demande en sécurité comme l’illustre le timing de sa promulgation : décembre 1993. C’étaient les débuts du terrorisme et l’Etat était vite dépassé dans sa mission d’assurer la sécurité des biens et des personnes. C’est ainsi que, dans la foulée du décret de 93 et des textes d’application qui lui ont emboîté le pas, des dizaines de sociétés de gardiennage vont être créées. Selon l’ancien ministre de l’Intérieur, Noureddine Zerhouni, il en a été recensé une cinquantaine en mai 2008.
« Il existe 52 sociétés de gardiennage qui ont une mission para-policière en Algérie et qui sont sous surveillance permanente des services de la police, de la gendarmerie et du Département de recherche et de sécurité (DRS) » déclarait Zerhouni, rapporte notre confrère Le Jeune Indépendant dans son édition du 17 mai 2008. L’ex-ministre de l’Intérieur s’expliquait ainsi lors d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales et où les activités de ces sociétés, jugées quelque peu « opaques » par nos sénateurs, étaient à l’ordre du jour. Pourquoi Zerhouni ? Eh bien tout simplement parce que les sociétés de gardiennage, outre le registre de commerce, ont impérativement besoin d’un agrément délivré auprès du ministère de l’Intérieur (et guère de la Défense) pour pouvoir travailler. Outre les sociétés de gardiennage, ce marché s’est vu élargi à la sécurité électronique : caméras de vidéosurveillance, systèmes d’alarme, etc. Sans oublier bien entendu le marché du transport de fonds dominé par l’entreprise publique Amnal (lire portrait).
Une manne aux mains des généraux ?
Il faut dire que ce « nouveau » métier n’est toujours pas très visible dans l’esprit du public. « Comme dit l’adage : pour vivre heureux, vivons cachés », plaisante à ce propos un officier supérieur à la retraite qui dirige une des sociétés les plus en vue sur le marché, et qui a requis justement l’anonymat. La partie visible de ces sociétés, en l’occurrence c’est surtout l’image de l’agent de sécurité planté à l’entrée d’une quelconque institution, usine ou chantier. Ce qui ajoute sans doute au mystère de ces entreprises, c’est l’idée (entêtante) qu’elles seraient l’apanage des retraités de l’armée et autres corps de sécurité. En gros, que les sociétés de gardiennage seraient la chasse gardée d’anciens militaires convertis en businessmen, et que ce ne sont qu’une autre manne aux mains des généraux. « Les sociétés de gardiennage sont, dans leur majorité, tenues par d’anciens officiers supérieurs à la retraite ou des ex-commissaires divisionnaires et autres officiers de la gendarmerie » affirme un responsable civil siégeant aux commandes d’une entreprise de gardiennage.
D’aucuns jouent à deviner quel général ou baron du régime se dresse derrière quelle société de sécurité. Plusieurs noms circulent, sans qu’il soit toujours facile d’établir avec certitude la filiation de ces boîtes, le jeu des prête-noms et de la gérance par procuration contribuant à alimenter le flou. S’il est vrai que les sociétés de gardiennage sont une activité de « recyclage » pour nombre d’anciens militaires, il faut souligner que cela n’a rien d’une spécificité algérienne. Partout dans le monde, les sociétés privées de sécurité puisent leur personnel en premier lieu dans l’énorme réservoir des hommes en uniforme pour d’évidentes raisons de compétence et de connaissance du terrain. A bien y voir, le timing de la promulgation de la loi de décembre 1993 et l’apparition des premières sociétés de gardiennage donne légitimement à penser que ces sociétés étaient dans « les cartons » et n’attendaient qu’une couverture juridique pour voir le jour. Elles ne pouvaient fort logiquement qu’être le fait de « professionnels » du sécuritaire, des gens qui n’avaient pas besoin d’une étude de marché pour s’y lancer.Une première recherche sur les traces de ces sociétés nous a permis de constater d’emblée qu’elles dépassent largement la petite cinquantaine révélée par Zerhouni. « Il y en a dans les 80 » indique notre officier supérieur de l’ANP. Les plus nanties investissent volontiers dans l’image comme le montre la qualité de leurs sites web. Ceux-ci laissent parfois croire qu’on a affaire à des « Blackwaters » algériennes. Le lecteur peut s’en faire une idée en visitant les sites de sociétés comme Secur Group (http://www.securgroup.org), la CGPS, (http://www.cgps************/, Vigilance (http://www.vigilance-dz.com/ ) ou encore la société SAG Es Salem ( http://www.sagessalem-dz.com/.
« La sécurité n’est pas un tabou »
« La sécurité est une activité commerciale comme une autre. Il faut arrêter de considérer le mot ’’sécurité’’ comme un tabou » argue l’ex-militaire ayant investi dans ce filon. Evoquant son expérience personnelle, il raconte : « Le secteur de la sécurité, c’est toute ma vie. J’ai passé dix ans dans la lutte antiterroriste. En prenant ma retraite, je me suis lancé dans ce créneau parce que c’est la seule activité que je connaisse. » Notre interlocuteur plaide vigoureusement en faveur d’une plus grande libéralisation du marché de la sécurité. « Malheureusement, nous rencontrons beaucoup de restrictions. Pourtant, nous faisons un travail colossal. La sécurité a permis de créer des milliers d’emplois. Et d’économiser à l’Etat des milliards en sécurisant tant d’infrastructures » souligne l’ex-officier. « L’Etat doit intervenir pour fixer le cadre juridique, mettre des garde-fous, faire respecter la législation sur le travail, assurer le contrôle des armes, le reste, ce n’est pas son affaire. La lutte antiterroriste, la protection de l’ordre public et la lutte contre la délinquance sont du domaine des services de sécurité. Tout le reste est privatisable. Si l’Etat libéralisait la sécurité, il ferait de grosses économies d’argent. Pourquoi, on ne nous laisse pas exercer la profession de garde-du-corps par exemple ? Au lieu que les étrangers paient pour cette prestation, on mobilise des policiers pour les protéger avec l’argent du contribuable. » Et de poursuivre : « Malheureusement, les bons paient pour les mauvais. Cette activité est noble, il faut arrêter de l’accabler. Elle permet de recycler les anciens membres des services de sécurité qui ont beaucoup donné, de même que les patriotes et les gardes communaux. Il y a quelque 60 000 agents de sécurité. Dire qu’on peut porter ce chiffre à dix fois plus si l’Etat permettait le développement de cette activité. A nous seuls, nous avons créé 2000 emplois en sept ans d’existence. Nous avons perdu trois de nos valeureux agents suite à l’attaque de l’un de nos chantiers en Kabylie. Il ne faut pas mettre toutes les sociétés de gardiennage dans le même sac. »
Un casse-tête : la circulation des armes
On le devine : ce qui fait la particularité de ces sociétés, c’est l’utilisation des armes à feu. Dans un pays en guerre contre le terrorisme depuis une vingtaine d’années, c’est une arme à double tranchant. D’où l’important arsenal de textes juridiques réglementant l’acquisition des armes au profit des sociétés de gardiennage. Il tombe sous le sens que ce n’est donc pas un segment d’activité comme un autre, et c’est ce qui explique la déclaration de Zerhouni quand il dit que « les sociétés de gardiennage font l’objet d’un contrôle permanent de la part des services de police et du DRS ». On notera qu’à mesure que le pays était « pacifié » et le « risque Algérie » revu à la baisse, la main de l’Etat se faisait plus ferme. C’est ainsi que dans sa réponse aux sénateurs, Zerhouni nous apprend que « 38 sociétés ont déjà été sanctionnées, dont 7 ont été fermées et 31 n’ont pas obtenu le renouvellement de leur permis d’exercice. » Il faut cependant garder à l’esprit que les leviers de la corruption, les jeux de pouvoirs, les conflits d’intérêts et autres trafics d’influence donnent à cette bataille de contrôle l’allure d’un pénible bras de fer. L’un des enjeux de ce rapport de forces est la gestion du dépôt d’armes. Même une balle qui sort de la poudrière doit être identifiée quant à sa traçabilité. La détention, l’importation et le mouvement des armes à feu sont, dès lors, strictement codifiés. Notre ancien militaire à la retraite dira à ce propos : « La procédure d’acquisition des armes à feu est extrêmement compliquée, de même pour les véhicules blindés et le matériel radio. Si pour un simple passeport, vous voyez toute la bureaucratie que vous devez vous farcir, imaginez l’ampleur de la procédure quand il est question d’armes. C’est la croix et la bannière.
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Vigilance, Secur Group, Yakadha, Nabaha, Amane Plus, Amnal, Le Patriote, SGS (Société de gardiennage et de surveillance), La Vigilante, Fahd (gardiennage et sécurité), SVS (Société vigilance et service), GSF (Gardiennage et sécurité financière), CGPS (Compagnie de gardiennage, de protection et de sécurité), SAG Es Salem (Société algérienne de gardiennage et de sécurité), etc…Ce sont-là quelques noms et sigles d’une nouvelle catégorie d’entreprises appelées communément « sociétés de gardiennage ». Des entreprises qui animent le « marché de la sécurité » depuis voilà dix-sept ans, ceci à la faveur du décret législatif n°93-16 du 4 décembre 1993 « fixant les conditions d’exercice des activités de gardiennage, de transport de fonds et de produits sensibles ».
Le contexte de la mise en place de cette loi explique, dans une large mesure, la décision d’ouvrir un secteur aussi sensible au privé. Cela traduisait, en effet, l’urgence de répondre à une forte demande en sécurité comme l’illustre le timing de sa promulgation : décembre 1993. C’étaient les débuts du terrorisme et l’Etat était vite dépassé dans sa mission d’assurer la sécurité des biens et des personnes. C’est ainsi que, dans la foulée du décret de 93 et des textes d’application qui lui ont emboîté le pas, des dizaines de sociétés de gardiennage vont être créées. Selon l’ancien ministre de l’Intérieur, Noureddine Zerhouni, il en a été recensé une cinquantaine en mai 2008.
« Il existe 52 sociétés de gardiennage qui ont une mission para-policière en Algérie et qui sont sous surveillance permanente des services de la police, de la gendarmerie et du Département de recherche et de sécurité (DRS) » déclarait Zerhouni, rapporte notre confrère Le Jeune Indépendant dans son édition du 17 mai 2008. L’ex-ministre de l’Intérieur s’expliquait ainsi lors d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales et où les activités de ces sociétés, jugées quelque peu « opaques » par nos sénateurs, étaient à l’ordre du jour. Pourquoi Zerhouni ? Eh bien tout simplement parce que les sociétés de gardiennage, outre le registre de commerce, ont impérativement besoin d’un agrément délivré auprès du ministère de l’Intérieur (et guère de la Défense) pour pouvoir travailler. Outre les sociétés de gardiennage, ce marché s’est vu élargi à la sécurité électronique : caméras de vidéosurveillance, systèmes d’alarme, etc. Sans oublier bien entendu le marché du transport de fonds dominé par l’entreprise publique Amnal (lire portrait).
Une manne aux mains des généraux ?
Il faut dire que ce « nouveau » métier n’est toujours pas très visible dans l’esprit du public. « Comme dit l’adage : pour vivre heureux, vivons cachés », plaisante à ce propos un officier supérieur à la retraite qui dirige une des sociétés les plus en vue sur le marché, et qui a requis justement l’anonymat. La partie visible de ces sociétés, en l’occurrence c’est surtout l’image de l’agent de sécurité planté à l’entrée d’une quelconque institution, usine ou chantier. Ce qui ajoute sans doute au mystère de ces entreprises, c’est l’idée (entêtante) qu’elles seraient l’apanage des retraités de l’armée et autres corps de sécurité. En gros, que les sociétés de gardiennage seraient la chasse gardée d’anciens militaires convertis en businessmen, et que ce ne sont qu’une autre manne aux mains des généraux. « Les sociétés de gardiennage sont, dans leur majorité, tenues par d’anciens officiers supérieurs à la retraite ou des ex-commissaires divisionnaires et autres officiers de la gendarmerie » affirme un responsable civil siégeant aux commandes d’une entreprise de gardiennage.
D’aucuns jouent à deviner quel général ou baron du régime se dresse derrière quelle société de sécurité. Plusieurs noms circulent, sans qu’il soit toujours facile d’établir avec certitude la filiation de ces boîtes, le jeu des prête-noms et de la gérance par procuration contribuant à alimenter le flou. S’il est vrai que les sociétés de gardiennage sont une activité de « recyclage » pour nombre d’anciens militaires, il faut souligner que cela n’a rien d’une spécificité algérienne. Partout dans le monde, les sociétés privées de sécurité puisent leur personnel en premier lieu dans l’énorme réservoir des hommes en uniforme pour d’évidentes raisons de compétence et de connaissance du terrain. A bien y voir, le timing de la promulgation de la loi de décembre 1993 et l’apparition des premières sociétés de gardiennage donne légitimement à penser que ces sociétés étaient dans « les cartons » et n’attendaient qu’une couverture juridique pour voir le jour. Elles ne pouvaient fort logiquement qu’être le fait de « professionnels » du sécuritaire, des gens qui n’avaient pas besoin d’une étude de marché pour s’y lancer.Une première recherche sur les traces de ces sociétés nous a permis de constater d’emblée qu’elles dépassent largement la petite cinquantaine révélée par Zerhouni. « Il y en a dans les 80 » indique notre officier supérieur de l’ANP. Les plus nanties investissent volontiers dans l’image comme le montre la qualité de leurs sites web. Ceux-ci laissent parfois croire qu’on a affaire à des « Blackwaters » algériennes. Le lecteur peut s’en faire une idée en visitant les sites de sociétés comme Secur Group (http://www.securgroup.org), la CGPS, (http://www.cgps************/, Vigilance (http://www.vigilance-dz.com/ ) ou encore la société SAG Es Salem ( http://www.sagessalem-dz.com/.
« La sécurité n’est pas un tabou »
« La sécurité est une activité commerciale comme une autre. Il faut arrêter de considérer le mot ’’sécurité’’ comme un tabou » argue l’ex-militaire ayant investi dans ce filon. Evoquant son expérience personnelle, il raconte : « Le secteur de la sécurité, c’est toute ma vie. J’ai passé dix ans dans la lutte antiterroriste. En prenant ma retraite, je me suis lancé dans ce créneau parce que c’est la seule activité que je connaisse. » Notre interlocuteur plaide vigoureusement en faveur d’une plus grande libéralisation du marché de la sécurité. « Malheureusement, nous rencontrons beaucoup de restrictions. Pourtant, nous faisons un travail colossal. La sécurité a permis de créer des milliers d’emplois. Et d’économiser à l’Etat des milliards en sécurisant tant d’infrastructures » souligne l’ex-officier. « L’Etat doit intervenir pour fixer le cadre juridique, mettre des garde-fous, faire respecter la législation sur le travail, assurer le contrôle des armes, le reste, ce n’est pas son affaire. La lutte antiterroriste, la protection de l’ordre public et la lutte contre la délinquance sont du domaine des services de sécurité. Tout le reste est privatisable. Si l’Etat libéralisait la sécurité, il ferait de grosses économies d’argent. Pourquoi, on ne nous laisse pas exercer la profession de garde-du-corps par exemple ? Au lieu que les étrangers paient pour cette prestation, on mobilise des policiers pour les protéger avec l’argent du contribuable. » Et de poursuivre : « Malheureusement, les bons paient pour les mauvais. Cette activité est noble, il faut arrêter de l’accabler. Elle permet de recycler les anciens membres des services de sécurité qui ont beaucoup donné, de même que les patriotes et les gardes communaux. Il y a quelque 60 000 agents de sécurité. Dire qu’on peut porter ce chiffre à dix fois plus si l’Etat permettait le développement de cette activité. A nous seuls, nous avons créé 2000 emplois en sept ans d’existence. Nous avons perdu trois de nos valeureux agents suite à l’attaque de l’un de nos chantiers en Kabylie. Il ne faut pas mettre toutes les sociétés de gardiennage dans le même sac. »
Un casse-tête : la circulation des armes
On le devine : ce qui fait la particularité de ces sociétés, c’est l’utilisation des armes à feu. Dans un pays en guerre contre le terrorisme depuis une vingtaine d’années, c’est une arme à double tranchant. D’où l’important arsenal de textes juridiques réglementant l’acquisition des armes au profit des sociétés de gardiennage. Il tombe sous le sens que ce n’est donc pas un segment d’activité comme un autre, et c’est ce qui explique la déclaration de Zerhouni quand il dit que « les sociétés de gardiennage font l’objet d’un contrôle permanent de la part des services de police et du DRS ». On notera qu’à mesure que le pays était « pacifié » et le « risque Algérie » revu à la baisse, la main de l’Etat se faisait plus ferme. C’est ainsi que dans sa réponse aux sénateurs, Zerhouni nous apprend que « 38 sociétés ont déjà été sanctionnées, dont 7 ont été fermées et 31 n’ont pas obtenu le renouvellement de leur permis d’exercice. » Il faut cependant garder à l’esprit que les leviers de la corruption, les jeux de pouvoirs, les conflits d’intérêts et autres trafics d’influence donnent à cette bataille de contrôle l’allure d’un pénible bras de fer. L’un des enjeux de ce rapport de forces est la gestion du dépôt d’armes. Même une balle qui sort de la poudrière doit être identifiée quant à sa traçabilité. La détention, l’importation et le mouvement des armes à feu sont, dès lors, strictement codifiés. Notre ancien militaire à la retraite dira à ce propos : « La procédure d’acquisition des armes à feu est extrêmement compliquée, de même pour les véhicules blindés et le matériel radio. Si pour un simple passeport, vous voyez toute la bureaucratie que vous devez vous farcir, imaginez l’ampleur de la procédure quand il est question d’armes. C’est la croix et la bannière.
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