L'Univers est-il chiffonné ?
Avez vous entendu parler de cette hypothèse avancée par l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet, Directeur de recherches au CNRS, pour signifier les modèles d'univers où il serait possible de voir plusieurs fois les mêmes objets, dans des directions differentes du fait d'une topologie très particulière, analogue à la forme d'un cristal.
J'ai lu son livre L'Univers chiffonné et je doit dire que c'est impressionant et tout à fait envisageable ce qu'il décrit.
Au lieu d’être plat et infini, l’univers pourrait être replié sur lui-même et notre perception abusée par des rayons lumineux démultipliés par la courbure fermé de l'univers tel un jeu de miroirs. À vrai dire l'idée est très séduisante et me plait beacoup, Dans de tels univers, on pourrai par exemple allez toujours dans la même direction et revenir au même point !
L'Univers est-il spatialement fermé ou ouvert ? Souvent négligée par les chercheurs, l'étude des variantes topologiques d'espace à trois dimensions est susceptible d'apporter des réponses originales à la question de l'extension spatiale. Dans les modèles d'univers "chiffonné", le ciel est le théatre d'une gigantesque illusion d'optique.
Description
Ces modèles d'univers sont constitués d'unités dites multiconnexes, c'est à dire présentant la particularité d'être à la fois fini et sans bord, tout en ayant l'aspect d'un univers infini. En effet, la monoconnexité n'est qu'un cas particulier de topologie, et on ne peut pas actuellement connaître la topologie de l'Univers à partir de ses carastéristiques locales.
Cet aspect infini trompeur pourrait peut-être alors être dépisté par l'identification d'«images fantômes», images des mêmes objets se retrouvant dans plusieurs directions et à des distances apparentes différentes, suivant les lois de la cristallographie cosmique. Il serait dans ce cas possible que l'univers réel soit plus petit que l'univers observable. Des «motifs» répétés dans le fond diffus cosmologique, ou des anomalies, s'ils étaient détectés, constitueraient des éléments en faveur de cette hypothèse. Il en est de même pour la détection d'absences anormales de certaines ondes de très grandes longueurs, qui pourraient imposer une taille d'univers inférieure à celle observée.
Un univers très simple à deux dimensions illustre comment un observateur situé dans la galaxie A (rouge) peut voir des images multiples de la galaxie B (jaune). Ce modèle d’univers, appelé tore, est construit à partir d’un carré dont on a «recollé» les bords opposés. La lumière de la galaxie B peut atteindre la galaxie A selon plusieurs trajets, de sorte que l’observateur, dans la galaxie A, voit les images de la galaxie B lui parvenir de plusieurs directions. Bien que l’espace du tore soit fini, un être qui y vit a l’illusion de voir un espace, sinon infini (en pratique, des horizons limitent la vue), du moins plus grand que ce qu’il n’est en réalité. Cet espace fictif a l’aspect d’un réseau construit à partir d’une cellule fondamentale, qui répète indéfiniment chacun des objets de la cellule.
Un espace fini et sans bord, comment est-ce possible ?!
Les partisans d'un monde fini ont longtemps buté sur une difficulté fondamentale. Il semblait indispensable d'imaginer au Monde un centre et une frontière, mais Archytas de Tarente, pythagoricien du Ve siècle, énonca un paradoxe visant à démontrer l'absurdité de l'idée d'un bord matériel du monde. Son argument connut une fortune considérable dans tous les débats sur l'espace : "Si je suis à l'extrémité du ciel, puis-je allonger la main ou un bâton ? Il est absurde de penser que je ne le peux pas; et si je le peux, ce qui se trouve au-delà est soit un corps, soit l'espace. Nous pouvons donc aller au-delà de cela encore, et ainsi de suite. Et s'il y a toujours un nouvel espace vers lequel on peut tendre le bâton, cela implique clairement une extension sans limites".
Si ce qui est au delà du Monde fait toujours partie du Monde, le Monde ne peut logiquement être borné sans qu'il y ait paradoxe! Il fallut attendre le développement des géométries non euclidiennes au XIXe siècle pour résoudre la controverse. Ces géométries permettent de concevoir des espaces finis sans avoir de bord (tout comme, à deux dimensions, la surface d'une sphère) et considérer sans paradoxe un univers fini. Cette conception n'est pas si naturelle et la confusion se retrouve encore aujourd'hui dans nombre d'esprits; lorsque, par exemple, un conférencier décrit l'expansion de l'univers, il se voit souvent poser la question : dans quoi l'univers gonfle-t-il? La réponse est que l'univers ne gonfle dans rien du tout, puisqu'il n'y a pas d'espace en dehors de lui-même ! Mais pour le comprendre vraiment, il faut adopter un cadre mental non euclidien.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Univers_chiffonn%C3%A9
http://luth2.obspm.fr/~luminet/
Avez vous entendu parler de cette hypothèse avancée par l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet, Directeur de recherches au CNRS, pour signifier les modèles d'univers où il serait possible de voir plusieurs fois les mêmes objets, dans des directions differentes du fait d'une topologie très particulière, analogue à la forme d'un cristal.
J'ai lu son livre L'Univers chiffonné et je doit dire que c'est impressionant et tout à fait envisageable ce qu'il décrit.
Au lieu d’être plat et infini, l’univers pourrait être replié sur lui-même et notre perception abusée par des rayons lumineux démultipliés par la courbure fermé de l'univers tel un jeu de miroirs. À vrai dire l'idée est très séduisante et me plait beacoup, Dans de tels univers, on pourrai par exemple allez toujours dans la même direction et revenir au même point !
L'Univers est-il spatialement fermé ou ouvert ? Souvent négligée par les chercheurs, l'étude des variantes topologiques d'espace à trois dimensions est susceptible d'apporter des réponses originales à la question de l'extension spatiale. Dans les modèles d'univers "chiffonné", le ciel est le théatre d'une gigantesque illusion d'optique.
Description
Ces modèles d'univers sont constitués d'unités dites multiconnexes, c'est à dire présentant la particularité d'être à la fois fini et sans bord, tout en ayant l'aspect d'un univers infini. En effet, la monoconnexité n'est qu'un cas particulier de topologie, et on ne peut pas actuellement connaître la topologie de l'Univers à partir de ses carastéristiques locales.
Cet aspect infini trompeur pourrait peut-être alors être dépisté par l'identification d'«images fantômes», images des mêmes objets se retrouvant dans plusieurs directions et à des distances apparentes différentes, suivant les lois de la cristallographie cosmique. Il serait dans ce cas possible que l'univers réel soit plus petit que l'univers observable. Des «motifs» répétés dans le fond diffus cosmologique, ou des anomalies, s'ils étaient détectés, constitueraient des éléments en faveur de cette hypothèse. Il en est de même pour la détection d'absences anormales de certaines ondes de très grandes longueurs, qui pourraient imposer une taille d'univers inférieure à celle observée.
Un univers très simple à deux dimensions illustre comment un observateur situé dans la galaxie A (rouge) peut voir des images multiples de la galaxie B (jaune). Ce modèle d’univers, appelé tore, est construit à partir d’un carré dont on a «recollé» les bords opposés. La lumière de la galaxie B peut atteindre la galaxie A selon plusieurs trajets, de sorte que l’observateur, dans la galaxie A, voit les images de la galaxie B lui parvenir de plusieurs directions. Bien que l’espace du tore soit fini, un être qui y vit a l’illusion de voir un espace, sinon infini (en pratique, des horizons limitent la vue), du moins plus grand que ce qu’il n’est en réalité. Cet espace fictif a l’aspect d’un réseau construit à partir d’une cellule fondamentale, qui répète indéfiniment chacun des objets de la cellule.
Un espace fini et sans bord, comment est-ce possible ?!
Les partisans d'un monde fini ont longtemps buté sur une difficulté fondamentale. Il semblait indispensable d'imaginer au Monde un centre et une frontière, mais Archytas de Tarente, pythagoricien du Ve siècle, énonca un paradoxe visant à démontrer l'absurdité de l'idée d'un bord matériel du monde. Son argument connut une fortune considérable dans tous les débats sur l'espace : "Si je suis à l'extrémité du ciel, puis-je allonger la main ou un bâton ? Il est absurde de penser que je ne le peux pas; et si je le peux, ce qui se trouve au-delà est soit un corps, soit l'espace. Nous pouvons donc aller au-delà de cela encore, et ainsi de suite. Et s'il y a toujours un nouvel espace vers lequel on peut tendre le bâton, cela implique clairement une extension sans limites".
Si ce qui est au delà du Monde fait toujours partie du Monde, le Monde ne peut logiquement être borné sans qu'il y ait paradoxe! Il fallut attendre le développement des géométries non euclidiennes au XIXe siècle pour résoudre la controverse. Ces géométries permettent de concevoir des espaces finis sans avoir de bord (tout comme, à deux dimensions, la surface d'une sphère) et considérer sans paradoxe un univers fini. Cette conception n'est pas si naturelle et la confusion se retrouve encore aujourd'hui dans nombre d'esprits; lorsque, par exemple, un conférencier décrit l'expansion de l'univers, il se voit souvent poser la question : dans quoi l'univers gonfle-t-il? La réponse est que l'univers ne gonfle dans rien du tout, puisqu'il n'y a pas d'espace en dehors de lui-même ! Mais pour le comprendre vraiment, il faut adopter un cadre mental non euclidien.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Univers_chiffonn%C3%A9
http://luth2.obspm.fr/~luminet/
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