Des systèmes israéliens dans le satellite algérien Alsat-2A
Sonia Lyes ET Yazid Slimani
Le 12 juillet dernier, l'Algérie a lancé son deuxième satellite d'observation, Alsat 2A. A Alger, ce lancement effectué à partir d'une base en Inde a été salué comme une grande réalisation algérienne. Ce projet, mené par l'Agence spatiale algérienne (ASA), fait partie du programme spatial algérien, doté de 82 milliards de dinars (près de 1 milliard de dollars). Un programme qui portera sur la construction d'une série de satellites destinés, entre autres, à appuyer les efforts de protection de l'environnement, à renforcer la lutte contre l'avancée du désert et à perfectionner les communications.
Dans les faits, le satellite algérien a été réalisé par la société européenne EADS. Il a été entièrement assemblé en France, même si 20 ingénieurs algériens ont assisté aux travaux. Une présence qui devrait permettre d'assembler le satellite Alsat 2-B à Oran. Mais, il y a plus surprenant. Ce genre de projet implique toujours de nombreux acteurs. Parmi eux... l'IAI Tamam ou Israelian aerospatial industries. Un partenaire plutôt étonnant pour l'Algérie qui ne reconnaît pas l'Etat d'Israël et qui n'a aucune relation diplomatique avec lui.
En fait, le système d'observation du satellite Alsat 2A est issue d'une génération de satellites développés à partir d'une plateforme européenne appelée Myriade, mise au point par EADS et le Centre national d'études spatiales (CNES) français. Chaque composant de cette plateforme est fabriqué par une société spécialisée, entre autres Alcatel, Thales et l'israélienne IAI Tamam. Ce dernier a fourni plusieurs pièces du sous système de contrôle d'attitude et d'orbite dit AOCS.
Cette participation israélienne au projet algérien n'est pas un secret, puisqu'elle est clairement mentionnée dans plusieurs documents émis par EADS ou le CNES et accessibles sans problème sur Internet. Mais l'Algérie s'est bien sûr gardée de l'évoquer au moment de célébrer la portée politique et patriotique de cet événement.
Toutefois le sujet met en tout cas visiblement mal à l'aise l'agence spatiale algérienne. Contacté par TSA, un responsable de l'ASA a eu beaucoup de mal à reconnaître qu'effectivement la plate-forme myriade d'où est issue Alsat-2A a été développée en partie avec les Israéliens. Il a d'abord évoqué une « erreur » dans les documents d'EADS avant de concéder que la plateforme Myriade a été développée avec le concours des Israéliens. Mais il a tenu à préciserque les Algériens n'avaient pas travaillé directement sur le dossier.
Sonia Lyes ET Yazid Slimani
Le 12 juillet dernier, l'Algérie a lancé son deuxième satellite d'observation, Alsat 2A. A Alger, ce lancement effectué à partir d'une base en Inde a été salué comme une grande réalisation algérienne. Ce projet, mené par l'Agence spatiale algérienne (ASA), fait partie du programme spatial algérien, doté de 82 milliards de dinars (près de 1 milliard de dollars). Un programme qui portera sur la construction d'une série de satellites destinés, entre autres, à appuyer les efforts de protection de l'environnement, à renforcer la lutte contre l'avancée du désert et à perfectionner les communications.
Dans les faits, le satellite algérien a été réalisé par la société européenne EADS. Il a été entièrement assemblé en France, même si 20 ingénieurs algériens ont assisté aux travaux. Une présence qui devrait permettre d'assembler le satellite Alsat 2-B à Oran. Mais, il y a plus surprenant. Ce genre de projet implique toujours de nombreux acteurs. Parmi eux... l'IAI Tamam ou Israelian aerospatial industries. Un partenaire plutôt étonnant pour l'Algérie qui ne reconnaît pas l'Etat d'Israël et qui n'a aucune relation diplomatique avec lui.
En fait, le système d'observation du satellite Alsat 2A est issue d'une génération de satellites développés à partir d'une plateforme européenne appelée Myriade, mise au point par EADS et le Centre national d'études spatiales (CNES) français. Chaque composant de cette plateforme est fabriqué par une société spécialisée, entre autres Alcatel, Thales et l'israélienne IAI Tamam. Ce dernier a fourni plusieurs pièces du sous système de contrôle d'attitude et d'orbite dit AOCS.
Cette participation israélienne au projet algérien n'est pas un secret, puisqu'elle est clairement mentionnée dans plusieurs documents émis par EADS ou le CNES et accessibles sans problème sur Internet. Mais l'Algérie s'est bien sûr gardée de l'évoquer au moment de célébrer la portée politique et patriotique de cet événement.
Toutefois le sujet met en tout cas visiblement mal à l'aise l'agence spatiale algérienne. Contacté par TSA, un responsable de l'ASA a eu beaucoup de mal à reconnaître qu'effectivement la plate-forme myriade d'où est issue Alsat-2A a été développée en partie avec les Israéliens. Il a d'abord évoqué une « erreur » dans les documents d'EADS avant de concéder que la plateforme Myriade a été développée avec le concours des Israéliens. Mais il a tenu à préciserque les Algériens n'avaient pas travaillé directement sur le dossier.
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