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Algerie - Virée dans le marché noir de la devise : Affaires juteuses et douteuses !

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  • Algerie - Virée dans le marché noir de la devise : Affaires juteuses et douteuses !

    Pénuries, LFC 2009, Hadj et Omra, Coupe du Monde et retour massif des émigrés au bercail.... Des ingrédients qui ont généré une effervescence sans précédent du marché noir de la devise. Au «Stock exchange» du Square Port-Saïd d’Alger, le prix de l’euro a frôlé les 127 DA !...
    Les cours de l’euro flambent et de l’avis des acteurs de ce marché, certaines des dernières mesures de la loi de finances complémentaire 2009 ne seraient pas étrangères à cette hausse sensible.

    En l’espace de quelques semaines, les cours de la monnaie unique sont passés de 123,5 Da pour un euro à l’achat et 123 DA pour un euro à la vente, à respectivement à 126 et 127 DA pour un euro. Soit plus de 20% par rapport au marché officiel. Au square Port-Saïd, réputé comme étant le plus grand marché parallèle de la capitale, voire de tout le pays, en cette fin de juillet cannulaire, l’ambiance est à l’effervescence.

    Comment expliquer cette envolée de l’euro ? «Il y a des périodes comme celles du Hadj et de la Omra, ou celle du retour des émigrés, où la valeur de l’euro augmente et c’est normal, puisque c’est le cas en ce moment.», expliquera un des cambistes à l’ombre des arcades de la rue Abane-Ramdane, adjacente à cet eldorado de la devise.
    Selon un autre vendeur tenant à la main une épaisse liasse de 1 000 DA et quelques billets en euros et en dollars, «Les Algériens qui viennent ici préfèrent acheter l’euro à partir de ce marché. Ici, c’est plus rassurant, bien que le prix soit plus élevé que les banques.»

    Après des centaines de supporters qui ont fait le déplacement en Afrique du Sud en achetant des «centaines d’euros et autant de dollars», «Une légion d’émigrés ont déjà monnayé leurs euros au niveau de ce marché. Ils sont déjà au bled pour passer les vacances. Et tout le monde gagne au change, ya khô !» confiera-t-il, avec un sourire malin aux coins des lèvres.
    Une parade pour contourner les obstacles «La communauté algérienne à l’étranger, représente le plus gros de l’offre qui alimente le marché noir de la devise», selon un expert en finances en précisant, toutefois, que «les opérateurs économiques, les trabendistes et les importateurs, représentent la plus grosse demande sur le marché parallèle, alors que la part des particuliers, dans le cadre des allocations voyage, études ou soins médicaux, n’est que marginale».

    Smaïl, la quarantaine, et cambiste très au fait des arcanes du marché parallèle de la devise, qui s’opère au vu et au su de tout le monde, expose sa version. «Pourquoi l’euro est si élevé ? Et bien, il n’y a pas d’activité.
    Le marché est mort. Avec les dernières mesures gouvernementales (LFC 2009, ndlr), les importateurs sont à l’arrêt ! «Habsine» ! Et leur marchandise est bloquée à l’extérieur, faute d’argent pour la faire venir. Avec le renforcement du contrôle, ils sont obligés de passer par les banques pour importer». Et de l’avis de nombreux cambistes, les importateurs demeurent les principaux clients, devant les particuliers : «Touristes, Hadjadj ou Z’megras !»....

    Du côté de la rue Bab Azzoun d’Alger, à quelques encablures du Square Port Saïd, un importaimportateur spécialisé dans le prêt-à-porter «fabriqué en Turquie», affirme sans ambages : «Les opérateurs se dirigent de plus en plus vers ce genre de pratique et la tendance à la hausse de l’euro est déjà un indice.» En somme, lorsque la voie formelle devient un frein, on se tourne automatiquement vers les voies informelles. Selon notre interlocuteur, «Nous trouverons forcément une parade pour contourner les obstacles.
    C’est une pratique quotidienne. » Est-ce déraisonnable ? La question reste posée à l’adresse de la puissance publique. Cependant, qu’importe le moyen ou les subterfuges utilisés pour continuer à importer, le marché informel où circule 40% de la masse monétaire, selon les experts, jouera, invariablement, un rôle capital dans les transactions.

    Le métier de «cambiste» a de beaux jours devant lui
    Les marchés parallèles de devises foisonnent comme des champignons dans les tous les coins et recoins du terroir. Comme à Alger, ils ont pignon sur rue à Oran, Annaba, Sétif, Tizi Ouzou et, notamment, dans les villes frontalières du pays. Le métier de cambiste ratisse large au sein des jeunes et moins jeunes, car c’est un «job» qui a de beaux jours devant lui.
    Dans la wilaya d’El Tarf, de nombreux jeunes de la commune frontalière de Souarakh, se sont improvisés «cambistes » et ont investi, cet été, un créneau visiblement porteur, si l’on se réfère à leur mine réjouie en fin de journée.

    Leur coin de prédilection est la station-service du village d’Oum Teboul, à quelques encablures de la frontière algéro-tunisienne, où ils offrent à longueur de journée leurs services sonnants et trébuchants, aux voyageurs se rendant en Tunisie par route.
    Euros, dollars, dinars tunisiens ou algériens, sont exhibés par liasses épaisses par ces «jeunes loups», qui se montrent particulièrement «incollables», sur tout ce qui a trait aux taux de change pratiqués au «Square Port Saïd», «Laâquiba» à Sidi M’hamed, ou partout ailleurs dans le pays. Sur le marché noir de la devise s’entend ! Coté en moyenne à 7 dinars algériens, le dinar de «Tounès El Khadra» demeure, de loin, la devise la plus demandée par les voyageurs qui se rendent de l’autre côté de la frontière, pour quelques jours de vacances ou pour un séjour d’affaires.
    Riad, un jeune cambiste de 18 ans à peine, futé en diable, annonce cérémonieusement que le change, effectué ici en dinars algériens, «évite d’achanger des devises fortes en Tunisie même, et tout le monde gagne au change!»

    Le manque de loisirs, conjugué au chômage qui sévit encore dans cette région du pays, a fait que le métier de «cambiste» a suscité des vocations. L’on ne se soucie guère du caractère illicite, de cette activité, et encore moins de ses effets pervers sur l’économie nationale.
    Scabreuse histoire d’imposteurs et de dindon de la force
    «Si ce métier a fait des émules du côté d’Oum Teboul, il ne procède d’aucune activité mafieuse. Wallahi ya baba ghir khadma hallal ?» assure le jeune Riad, le plus sérieusement du monde. «Nous ne sommes à la solde de personne, car ce sont nos économies et notre débrouillardise qui nous permettent de nous frayer un chemin dans le monde hermétique et codifié des opérations de change» dit-il en affirmant qu’il exprime là une opinion commune à tous ceux qui exercent ce métier lucratif.

    Aujourd’hui, les «cambistes» d’Oum Teboul sont devenus, par la force des choses, «Incontournables» pour beaucoup d’automobilistes, surtout les habitués, qui les connaissent, les appellent par leur prénom et leur font subtilement signe pour un petit rendez-vous au café mitoyen de la station-service où le «troc» se fait en toute discrétion. Ceci pour les sommes plus ou moins importantes.
    Pour les menus échanges, les opérations se font généralement au grand jour, au vu et au su de tout le monde.... Il va sans dire que dans cette «jungle» des affaires juteuses, mais non moins douteuses, les personnes qui s’adonnent à ce métier savent «jongler» avec les chiffres et les mots, pour convaincre les pourvoyeurs de devises, d’un côté, et les clients, de l’autre.

    Selon les affirmations d’un vieux retraité d’Oum Teboul, cette activité a même forgé des «stars» qui se sont enrichis en deux temps, trois mouvements, après s’être imposés comme un passage obligé pour des citoyens (peu scrupuleux eux aussi ?) désireux d’acquérir des devises pour un voyage d’agrément ou pour régler une affaire pressante de l’autre côté de la frontière...
    Il se trouve même, affirme encore notre «futé Riad», des dirigeants d’entreprises privés qui font appel aux cambistes d’Oum Teboul, pour contourner la «rigidité » supposée des banques dans l’octroi de crédits devises permettant d’acquérir de la matière première.

    Là ! C’est une lapalissade ! Il n’y a, cependant, pas de quoi pavoiser, car ces pratiques douteuses et illicites donnent une idée de l’énorme flux de devises fortes dans cette région du pays — et bien d’autres ! — et, partant, des dommages causés à l’économie nationale, ne serait-ce qu’au regard de l’important manque à gagner en matière fiscale.
    En clair, et selon certains opérateurs, pour payer le moins de taxes possibles et le moins d’impôts, des importateurs s’arrangent avec leurs fournisseurs pour minorer les montants de leur facture d’importation. La banque en Algérie prend en charge le montant facturé, alors que l’importateur paye la différence à son fournisseur en cash, c’est-à-dire avec des devises achetées sur le marché...

    Dans cette scabreuse histoire d’imposteurs et de dindon de la farce, qui risque de s’installer dans la durée, le jeune Riad qui a quitté les bancs de l’école à la 5ème année primaire, ne s’en formalise pas outre mesure et glisse, tout aussi sérieusement : «Et pourquoi ne légalise-t-on pas notre activité pour nous permettre d’ouvrir des bureaux de change ?» Déraisonnable la question du futé Riad ?.

    August 2, 2010 | Toma

  • #2
    Algerie - Virée dans le marché noir de la devise : Affaires juteuses et douteuses !

    Sa a toujours existé ,c'est un secret pour personne ,et sa arrange tous le monde ,le civile comme le politique .
    S'est une somme colossale qui est brassée en dessous de table ,et qui échappe a tous contrôle ,nationale comme internationale .
    Sa permet de faire un tas de chose sans laisser de trace ,et a tous les niveaux ...
    Et s'est pourquoi le dinar ne sera jamais une devise internationale ,chercher l'erreur...!

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