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Halte aux violences contre les femmes

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    RABAT, 4 mars (IPS) - La campagne contre les violences faites aux femmes continue de faire la ‘une’ des médias au Maroc depuis janvier, comme pour dire halte aux actes inhumains contre la gent féminine, et sensibiliser les victimes à briser le mur de silence qui encourage les hommes à les violenter toujours.

    Le gouvernement, en collaboration avec la société civile, multiplie des efforts pour mettre fin au calvaire des femmes dans ce pays d’Afrique du nord. L’Union de l’action féminine en collaboration avec le Réseau des centres d’écoute ‘Anaruz’, a lancé en février une campagne de sensibilisation en faveur des victimes de la violence. Ce sont deux associations non gouvernementales basées à Rabat, la capitale marocaine.

    Dans les 16 circonscriptions communales de Casablanca, la capitale économique marocaine, des forums de citoyenneté ont été organisés afin de sensibiliser les collectivités locales et les inciter à adopter une stratégie pour freiner ce fléau.

    Cette campagne encourage de plus en plus les femmes en détresse à parler de leur drame. Halima Idrissi, une femme de 30 ans, mariée et mère de deux enfants, s’est livrée à un combat depuis sept mois avant d’obtenir gain de cause. Sereine, elle raconte à IPS : «J’ai vécu un cauchemar avec un homme violent qui ne sait communiquer qu’avec les coups et les insultes les plus obscènes».

    «Grâce à Dieu, je suis arrivée à m’en débarrasser une fois pour toute et ce, depuis que j’ai entendu parler d’un centre d’écoute ‘Annajda’ (signifie à l’aide en arabe) qui m’a été d’un grand secours. Son assistante sociale m’a orientée et m’a montré les démarches à suivre», explique-t-elle.

    Plusieurs centres d’écoute ont été créés pour aider les femmes violentées, et un numéro vert de téléphone est mis à leur disposition. Les démarches consistent soit à déposer une plainte chez le procureur du roi, suivie d'un procès au tribunal, soit à prendre un avocat qui se chargera de l'affaire si la victime en a les moyens.

    Depuis quelques années, les victimes de la violence conjugale se sentent épaulées et couvertes par la loi, car le Code de la famille, révisé depuis 2004 et entré en vigueur en 2006, a donné le droit à la femme de demander le divorce en cas de violence.

    Fawzia Badri, 29 ans, secrétaire au ministère marocain de la Culture, a déclaré à IPS : «C’est grâce à la révision de Code de la famille que j’ai échappé à ce tyran de mari, qui passe son temps à se défouler sur moi, j’ai tellement reçu des coups que mon corps est devenu un ring. Sinon, je traînerais encore dans les couloirs sinistres du tribunal».

    Avant la révision du Code de la famille, la demande du divorce prenait beaucoup de temps qui pouvait aller jusqu'à trois ou quatre ans, maintenant le traitement du dossier ne dépasse pas six mois.

    «L’entrée en vigueur du nouveau Code de la famille a aidé les victimes à se mettre en avant et réclamer justice», a affirmé à IPS, Fatima Maghnaoui, présidente du centre d’écoute Annajda, à Rabat. «Aujourd’hui, la dissolution du mariage n’est plus uniquement le fait du mari, mais doit être soumise à l’autorisation préalable du tribunal avant son application effective, et impose au juge de se prononcer sous un délai de six mois».

    Halima et Fawzia ne sont que des exemples parmi de nombreuses femmes dans la même situation. Selon une étude réalisée en 2007 par le secrétariat d’Etat marocain à la Famille, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la population, la situation des femmes battues est alarmante. Elles sont plus de 94,2 pour cent de femmes victimes de violences conjugales, avec une moyenne de 1.600 appels par mois, soit 54 appels par jour, indique l’étude.

    Un autre centre d’écoute, d’orientation juridique et de soutien psychologique pour les femmes victimes de violence, crée en 1995, avait déjà dénoncé le vide juridique sur la violence conjugale.

    Saadia Lachgar, avocate basée à Rabat, a souligné a IPS : «Dans le cas de la violence conjugale, il faut introduire des articles répressifs au Code pénal et annuler d’autres tels que les preuves dont la femme est contrainte d’apporter pour prouver l’acte de violence, alors que cela se passe généralement en l’absence de témoins et que sa parole doit être prise en tant que preuve».

    La violence économique est aussi présente dans ce dossier qui est de moins en moins tabou. Dans une étude réalisée en novembre 2007, le centre d’écoute Annajda compte 30,78 pour cent des cas de femmes qui se plaignent d’avoir été dépouillées de leur argent par leur mari.

    Saïd Amor, 43 ans, un cadre de banque à Rabat, indique à IPS que «Le problème économique représente un point culminant dans ce fléau. Un homme qui se trouve dans le besoin, est souvent nerveux, une nervosité qui se traduit par une violence incontrôlable et malheureusement, c’est la femme qui subit les conséquences».

    Abdou Mortada, un juriste de 42 ans, fait une suggestion : «Il serait important de mettre en place un centre de réinsertion pilote, destiné à aider les hommes à contrôler certains comportements violents, liés à des problèmes psychologiques».

    Maghnaoui estime que les choses doivent être prises très au sérieux, déclarant à IPS que «la violence contre les femmes est un problème qu’il faut gérer sur tous les plans; il faut donc instaurer une culture d’égalité des sexes, des droits de l’Homme et de citoyenneté».

    Pour sa part, Sawssan Boufous, 22 ans, étudiante en économie à l’Université de Rabat, indique à IPS : «Je dénonce tout acte de violence envers les femmes et souhaite que cette compagne de sensibilisation porte ses fruits et incite les victimes à parler. Je souhaite aussi que les lois ne soient pas seulement dissuasives, mais à caractère punitif».

    La campagne médiatique de sensibilisation a encouragé la multiplication des appels de détresse des victimes, tout en créant une certaine solidarité entre tous les acteurs qui œuvrent pour la condamnation de la violence faites aux femmes : les centres d’écoute, les associations de défense des droits de la femme, la société civile...

    Fadela Anwar, rédacteur en chef du journal télévisé à la deuxième chaîne marocaine (2M) à Casablanca, a déclaré à IPS : «Il ne faut pas banaliser les actes de violence contre les femmes... Pour cela, nous associons nos efforts à tous ceux qui luttent contre ce fléau, pour dire stop à ce phénomène social. Nous passons sur notre antennes beaucoup de reportages et de spots publicitaires, ainsi que des invités pour parler et discuter ce problème». (FIN/2009)

    ipsinternational.org

  • #2
    Je trouve ça scandaleux. Il faut absolument arranger cette situation pour sauver la vie de ces femmes battues.

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    • #3
      L'Islam a donne le droit au mari de corriger (battre) sa femme comme bon lui semble puisqu'en Islam elle est consideree inferieure a l'homme dans tout les senses (intelligence, piete, etc ..).

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      • #4
        Tout à fait mais là nous sommes face à un très grave problème puisque la femme battue au maroc cachent un problème de fond qui est celui de la misère, la pauvreté, la prostitution, la pédophilie et de ce coté il convient absolument de lutter efficacement contre les maris violents, ne serait que pour que la femme marocaine puisse avoir un statut égal à la femme algérienne ou tunisienne. Je pense que notre silence a sa part de responsabilité dans tout cela.

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        • #5
          Envoyé par Medracen
          L'Islam a donne le droit au mari de corriger (battre) sa femme comme bon lui semble puisqu'en Islam elle est consideree inferieure a l'homme dans tout les senses (intelligence, piete, etc ..)
          Exact, et c'est le cas dans tous les pays musulmans
          Envoyé par moussa
          Tout à fait mais là nous sommes face à un très grave problème puisque la femme battue au maroc cachent un problème de fond qui est celui de la misère, la pauvreté, la prostitution, la pédophilie et de ce coté il convient absolument de lutter efficacement contre les maris violents, ne serait que pour que la femme marocaine puisse avoir un statut égal à la femme algérienne ou tunisienne. Je pense que notre silence a sa part de responsabilité dans tout cela.
          Je te soupsonne d'avoir posté ce sujet uniquement pour les phrases soulignées ! Comme si le mari algérien est un doux agneau , et la femme algérienne protégée par l'institution.
          Dommage que tu ne témoignes pas pour La Femme en général

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