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Israël veut éviter une escalade avec le Liban

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    Israël veut éviter une escalade avec le Liban

    Le ministre de la Défense israélien Ehud Barak espère que les choses se tasseront entre son pays et le Liban, après un accrochage meurtrier mardi à la frontière.

    Israël a tenté mercredi de calmer le jeu et éviter une escalade des violences avec le Liban au lendemain des plus graves incidents frontaliers depuis 2006, qui ont fait quatre tués. L'Etat hébreu a toutefois déraciné l'arbre qui était à l'origine des violences de mardi.

    «J'espère qu'il n'y aura pas d'escalade, que nous aurons un été calme et que les choses vont redevenir normales», a affirmé le ministre de la Défense Ehud Barak à l'issue d'une réunion du cabinet de sécurité.

    «Il y a une très grave provocation et nous avons réagi de façon mesurée, juste et immédiate. (...) Il faut agir de telle sorte qu'un incident local ne dégénère pas en une véritable crise», a-t-il également ajouté.

    Critique

    Dans une allocution télévisée, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a toutefois dit que «notre politique est claire, Israël répond et continuera de répondre avec force à toute attaque contre ses citoyens et ses soldats».

    Les tirs des forces libanaises à l'encontre de Tsahal étaient «totalement injustifiés et délibérés», a estimé de son côté le porte- parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley.

    Les accrochages, qui ont coûté la vie à trois Libanais - deux soldats et un journaliste - et à un officier israélien, ont eu lieu dans un secteur frontalier où l'armée israélienne voulait déraciner un arbre.

    Au sud de la «Ligne bleue»

    Des responsables militaires libanais avaient affirmé que l'arbre se trouvait au Liban ce qu'ont contesté les Israéliens. La Force des Nations unies au Liban (FINUL), stationnée dans le sud du Liban, a affirmé mercredi que l'arbre se trouvait «au sud de la Ligne bleue, du côté israélien».

    La Ligne bleue a été tracée par l'ONU à la suite du retrait de l'armée israélienne en mai 2000 du sud du Liban après 22 ans d'occupation pour faire office de frontière. Le porte-parole de M. Netanyahu, Marc Regev, s'est félicité de la déclaration de la FINUL qui «apporte un soutien» à Israël.

    «L'armée libanaise n'avait, de ce fait, aucune raison d'ouvrir le feu vers nos soldats et ses attaques sont injustifiables», a également ajouté Marc Regev. Le Liban a lui maintenu sa version selon laquelle l'arbre se trouvait en territoire libanais, estimant qu'»il existe des secteurs au sud de la Ligne bleue qui sont en territoire libanais».

    «Les arbres (...) se trouvaient au sud de la Ligne bleue mais en territoire libanais», a déclaré le ministre libanais de l'Information Tarek Mitri. Sur le terrain, des soldats israéliens ont finalement déraciné l'arbre, ainsi que deux autres à proximité, mercredi au moyen d'une grue.

    Importants renforts

    La radio militaire israélienne avait indiqué plus tôt que l'armée avait déployé en matinée d'importants renforts dans ce secteur pour protéger les militaires et les engins qui allaient déraciner l'arbre. Selon les médias israéliens, cette opération viserait à permettre l'installation d'une caméra sur la clôture de sécurité pour surveiller le territoire libanais.

    Les troupes libanaises se sont déployées à quelque distance du site où les Israéliens abattaient des arbres. La FINUL patrouillait dans le village proche d'Adaïsseh.

    «L'incident de mardi n'a pas été programmé par l'état major de l'armée libanaise à Beyrouth ni par le Hezbollah», a affirmé par ailleurs M. Barak alors que des médias israéliens ont avancé la thèse selon laquelle un officier libanais radical agissant de son propre chef serait à l'origine des tirs, thèse qualifiée de «mensonge» par le porte-parole de l'armée libanaise.

    Mardi soir, le Hezbollah a affirmé qu'il avait décidé de ne pas intervenir dans les heurts à la frontière mais a averti qu'il n'hésiterait pas à le faire en cas de «nouvelle agression» d'Israël. Mardi également, l'ONU, l'UE et des pays occidentaux avaient appelé les deux parties à faire preuve de retenue.


    (ats)
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